Dissertation sur la technique

« Il est incontestable de dire que la liberté, c’est « faire ce que l’on veut », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun.

Il ne semble pas absurde de dire que les êtres humains ont toujours eu la nécessité de travailler dans divers activités en vue de la satisfaction de leurs besoins.

Le travail n’est pas défini par des activités désintéressées dont la motivation principale est le plaisir que l’on trouve à les effectuer.

Ce qui implique que le travail n’est lié qu’à la production de biens et services nécessaire à la vie.

De plus, la question de la technique ne se forme que de manière à pouvoir se faciliter la tâche.

Son unique but est donc de viser l’utilité et l’efficacité.

Mais la technique est-elle seulement utilitaire ? Celle-ci ne fait que nous aider ou, au contraire, peut-elle finir par menacer ses concepteurs eux-mêmes, qui pourraient en perdre la maîtrise ? Enfin, la technique nous libère-t-elle du travail ? Dire que la technique nous libère du travail, c’est, pour le définir, l’assimiler à toutes activités ou objets nous permettant de faciliter les tâches auxquels nous sommes attribuées.

Comme par exemple l’ordinateur, qui nous accorde une rapidité d’écriture plus propice que celle à la main.

Or, il est rationnel de penser que la technique ne peut qu’améliorer notre travail.

La difficulté que nous devons exploiter est donc dans l’ambiguïté du sens du mot « technique » ; si celle-ci a été innovée afin de nous simplifier la vie, ne peut-elle pas pouvoir remplacer le travail lui-même et donc les acteurs de celui-ci, c’est-à-dire les êtres humains ? Est-ce qu’il est pensable de dire que la technique va pouvoir permettre une liberté dans le monde du travail ? Nous constaterons que, si la technique nous libère du travail, elle peut aussi nous en détacher et dépasser les attentes que ses concepteurs ont d’elle.

Enfin nous verrons le bien-fondé de l’espoir de substituer le travail à la technique I/ 1) Il est important de comprendre que les êtres humains considèrent le travail comme une activité ennuyante mais obligatoire.

En effet, du mot « travail » ressort des exigences et des contraintes (un emploi du temps fixe, la maîtrise d’un certain savoir-faire ou d’une technique, l’obéissance à un règlement imposé au sein de l’activité), il faut aussi une certaine motivation à, spontanément, décider de se mettre à la tâche.

Cependant, le travail est aussi une chose nécessaire à notre vie.

Evidemment, quoi d’autre que travailler nous permettrait de financer nos vie et celle des êtres qui nous sont cher ? Le travail apparaît donc comme une chose douloureuse voire contre nature.

L’Homme a tendance à fuir les efforts, ainsi, il cherchera dès la création du mot « travail », à s’en libérer.

Il est contraint de s’adapter à son milieu, de modifier et d’apprivoiser la nature afin de la rendre moins hostile, celui-ci apparaît donc comme le résultat d’une lutte entre l’homme et le monde.

S’il est indispensable de travailler pour extraire des produits de la Terre, c’est que la Terre elle-même ne les offre pas.

Il faut planter, labourer, extraire, recueillir, construire… Concrètement, il nous faut se fatiguer afin de changer un environnement de premier lieu hostile en un abri aménagé pour les êtres humains.

2). »