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Dissertation sur Monod

Publié le 22/08/2020

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Ce texte est extrait de l’œuvre de Jacques Monod écrite en 1970 « le hasard et la nécessité ».  Dans ce texte, Jacques Monod, biologiste majeur du 20ème siècle met en lumière la similarité existant entre les fonctionnalités propres à l’être humain et celles proposées par un objet. La question qui est posée au travers de cette comparaison est de savoir si la sélection naturelle travaille en vue d'un objectif, ou si elle est  en réalité aveugle et si c'est, selon l'expression de Démocrite et Monod, le hasard et la nécessité seuls qui mènent le vivant à s'adapter à son milieu. Cependant s’il peut sembler du point de vue scientifique que cette théorie dite de la finalité est etablie et explique les évolutions se pose cependant la question de la définition de ce qu’est un être vivant et de ce qui le distingue de la machine. Dans la première partie de cet extrait Monod fait un parallèle entre l’homme et la machine. Ainsi nous montre t-il bien que si un programme vient à comparer la performance de l’œil humain et la raison de son existence avec un appareil photographique les résultats seront très proches. En d’autres termes l’un et l’autre vont avoir le même objet et la même utilité. A partir de là il semble difficile de parler pour l’un d’une évolution, d’un dessein intelligent de la nature qui aurait « décid&eacut...
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« chose ; elle ne veut rien.

Ainsi, de même que l'appareil photo est une création qui répond à un projet, l'oeil est dans le même cas.  S'il peut parfois sembler que l'évolution naturelle fonctionne de manière intentionnelle il ne s'agit en fait qu'une apparence d'intentionnalité.  On pourrait ainsi croire que les êtres vivants capables de survivre jusqu'à se reproduire vont transmettre à leur descendance certains de leurs caractères, en harmonie avec leur environnement, et  pouvant répondre à leurs besoins comme s'ils avaient été faits sur mesure, pour ainsi dire de façon providentielle, alors qu'ils sont en fait les fruits du hasard.

A cet égard c'est le hasard qui a permis à Homo sapiens de survivre alors que Cro magnon venait à disparaitre.  En fait Jacques Monod le dit clairement chaque objet chaque fonction sont portés par un projet : « ...Tout artefact est un produit de l'activité d'un être vivant qui exprime ainsi, et de façon particulièrement évidente, l'une des propriétés fondamentales qui caractérisent tous les êtres vivants sans exception : celle d'être des objets doués d'un projet? » Ainsi il établi clairement que pour lui ce n'est pas une cause finale ou un dessein intelligent supérieur à l'être vivant et le dépassant qui vont expliquer son évolution mais bien une volonté propre, un projet qui va le conduire à évoluer afin de répondre aux nécessités et aux besoins qui sont les siens.

Pour lui ce n'est pas la nature qui va permettre l'évolution.

 Si un être vivant n'est évidemment pas une machine, leurs matériaux étant différents, le rapport de leurs parties n'en demeure pas moins identique : elles s'adaptent parfaitement les unes aux autres et leurs évolutions sont portées, pour l'une comme pour l'autre, par un projet clairement identifié et non, dans le cas de l'homme, par une volonté qui serait celle de la nature et qui le dépasserait Au final dans cette première partie du texte Jacques Monod met bien en lumière l'importance de la théorie de la finalité dans l'évolution de l être humain.

Cependant si cette théorie est un des éléments constitutifs de l'être vivant peut-on pour autant considérer le vivant sur le même plan qu'un objet technique ?  A cela Jacques Monot dans la seconde partie de cet extrait répond par la négative : « ?On remarquera cependant que cette condition si elle est nécessaire à la définition des êtres vivants, n'est pas suffisante puisqu'elle ne propose pas de critères objectifs qui permettraient de distinguer les êtres vivants eux-mêmes des artefacts produits de leur activité. ». »

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