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Dois-je apprendre à devenir moi-même ?

Publié le 27/12/2011

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 « Que dis ta conscience ? - Tu dois devenir celui que tu es « telle est la parole du célèbre philosophe Friedrich Nietzsche. L’Homme, tout au long de sa vie, se remet en question, il se questionne sur lui-même, ses actes, ses pensées et tente peu à peu, au fil du temps de se découvrir et donc de devenir lui-même. Mais pourquoi l’Homme cherche t-il à vouloir être lui-même ? N’est-ce pas inné ? Dois-je apprendre à devenir moi-même ? Cet apprentissage de la connaissance de soi est-il obligatoire afin d’avancer dans la vie et de mener cette dernière plus aisément ? C’est-ce que je tenterais de démontrer dans un premier temps par le fait que c’est un travail d’apparence inutile puisque l’Homme est déjà soi-même, puis que devenir soi-même est bénéfique car la connaissance de l’individu en question influe sur sa connaissance qu’il a du monde, d’autrui et enfin j’exposerai les limites de l’apprentissage de soi-même, de sa propre personne car comme la plupart des choses, cette apprentissage ne se fait pas aussi aisément qu’on pourrait le croire, c’est une véritable tâche à accomplir.

« rapports qu’on entretient face à celui-ci et également à autrui.

Si notre conscience est bornée, faussé, nos rapports face aux autres et au mondesera également borné d’où cette citation de « le rapport borné des Hommes avec la nature conditionne leurs relations mutuelles » de Marx.Devenir soi-même nécessite bien un point de vue extérieur afin de se découvrir mais aussi découvrir le monde qui nous entoure mais cetteapprentissage de soi, du monde peut supposer quelques barrières, certaines limites nous empêchent à devenir nous-même. Apprendre à devenir soi est certes une tache bénéfique, importante mais ce n’est pas une chose qui est innée comme on pourrait le croire.

C’estune quête de soi très complexe et qui peut être gêner par certains obstacles.

L’Homme qui cherche à être, à devenir lui-même peut se mentir à lui-même, devenir un autre afin de plaire à tout le monde tout simplement parce qu’il a honte de ce qu’il est vraiment.

C’est le cas de Rousseau dansLes Confessions où il prétend faire une autobiographie, un récit réel de sa vie or certains évènements où actes de sa vie sont tellement ignoblesqu’il décide de les taire, son œuvre devient vaniteuse car il se met au dessus des autres hommes prétendant qu‘il se décrira tel qu‘il est, or ce n‘estpas le cas.

Il ment donc pour plaire mais l’individu peut avoir peur du regard des autres car comme le dit Sartre « L’enfer c’est les autres », leregard qu’autrui porte sur notre personne peut nous influencer fortement mais pas de la bonne manière car selon Freud « L’Homme n’est point cetêtre débonnaire » et se sert de tout afin de détruire son prochain à son profit.

L’avis d’autrui n’est donc pas toujours objectif comme l‘avis del‘individu lui-même peut amener à le tromper.

Celui-ci peut être amener à devenir quelqu’un d’autre pour plaire à autrui.

La morale, l’éducationpeuvent également empêcher l’individu devenir lui-même.

La morale qui comporte un bon nombre de règles qui s’expose à l’Homme dont lesmœurs religieux qui blâme l’homosexualité et empêche l’Homme d’être ce qu’il est réellement et de le devenir.

Cette morale est exposé à l’Homme etce dès l’enfance par le biais de l’éducation.

Une éducation qui est faite aussi bien par les parents, l’école mais aussi la société qui peut manipulerl’Homme de sorte qu’il ne réfléchisse plus et avance aveuglément dans la vie, comme tous ses semblables c’est la « conscience grégaire » selonMarx, où la conscience n’est qu’ un « produit social ».

L’Homme n’est pas libre ni conscient bien qu’il croit l’être, il est aveuglé par la société, parsa manipulation et ses mal être se retournent contre lui-même, c’est « l’intériorisation » de Nietzsche où l’homme devient « malade de lui-même », ilne peut devenir lui-même à cause de cette société qui lui hôte toutes libertés et lui inculque des « normes » morales, un idéal que l‘Hommesouhaite atteindre, idéal parfois religieux c‘est-ce qu‘appelle Freud le « Sur moi » ce « Sur Homme ».

L’Homme peut apprendre à devenir lui-mêmepar le biais de sa conscience mais certains sentiments, fantasmes, désirs et pulsions du corps ce qu’est l’inconscient ne peuvent être découvertsen profondeur.

L’Homme qui cherche à devenir lui-même ne peut le faire car l’homme qui est sujet n’est pas unique, il n’y a pas d’unicité du sujetcar l’Homme change, grandit, évolue, murit au fil du temps.

Il apprend à être lui-même au fil du temps et change constamment comme l’enfant quidevient adolescent, celui-ci devenant adulte et l’adulte devenant sage.

Notre moi change en permanence avec maintes contradictions.

Nouspossédons plusieurs états d’âmes tels des nuances différentes de pâte à modeler se mélangeant entre elles.

Cependant la folie dont l’amnésie oula maladie de Korsakov peuvent amener à s’oublier soi-même.

C’est le cas dans l’œuvre l’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau de Sacksoù Jimmie G, ancien marin dont la mémoire récente est perturbée, il se souvient donc que d’évènements anciens marquants son existence.

Cetindividu n’a donc pas conscience du temps qui passe et de ce qu’il est devenu.

Il ne sait ce qu’il est et ne peut l’apprendre car il n’a pasconscience du temps et du changement qui s’opère sur lui.

Il n’a pas conscience non plus du changement historique, mondial.

La conscience desoi et du monde est donc ébranlée.

Selon certains auteurs comme Hume, devenir soi est impossible car il n’y a pas de Moi a proprement parler, cen‘est qu‘une illusion.

C’est la perception qui nous trompe et d’ailleurs au sommeil, nous ne percevons plus rien la preuve que le moi n’apparaitpas et donc qu’il n’existe en aucun cas. Apprendre à devenir soi-même est certes bénéfique et nécessaire afin de mener une vie correcte, en ayant conscience de ce que noussommes mais il s’avère que cet apprentissage est d’une difficulté considérable qui n’est pas forcément inné et si facile qu’on pourrait le croire.

Ilnécessite un véritable acharnement sur soi car comme le dit Hegel « C\'est par la médiation du travail que la conscience vient à soi-même.

» untravail sur soi , continu et ce jusqu’à la mort car « Il faut toute la vie pour apprendre à vivre ». »

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