Devoir de Philosophie

Dois-je tenir compte de ce que font les autres, pour orienter ma conduite ?

Publié le 24/08/2005

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Le principe suprême du devoir est inconditionné et absolu. La volonté n'y est pas intéressée, et elle n'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'il y a désobéissance. Dans l'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principe d'autonomie : "L'autonomie de la volonté est cette propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toute propriété des objets du vouloir). Le principe de l'autonomie est donc : de choisir de telle sorte que les maximes de notre choix soient comprises en même temps comme lois universelles dans ce même acte de vouloir." Le conformisme est aliénant Il est vrai que les «êtres humains ne sont pas des moutons; et [que] même les moutons ne se ressemblent pas au point qu'on ne puisse pas les distinguer» (John Stuart Mill, De la Liberté). Tenir compte de ce que font les autres, c'est renoncer à être soi-même. Or, c'est en assumant ce que je suis que je me définis en tant qu'individu adulte et responsable.  Dans L'Unique et sa propriété, Stirner établit une théorie radicale de l'individualisme anarchiste. La seule et unique valeur, c'est le Moi, tout le reste n'est rien. Reprenant l'étymologie allemande du mot société (Gesellschaft), Stirner en dégage la racine saal : la salle.

« preuve.

La même analyse pourrait être faite, comme Sartre lui-même le suggère, sur la fierté ou l'orgueil, etce serait un bon exercice pour le lecteur de la tenter.

Sur cette médiation entre moi et moi par l'autre, Sartrese reconnaît tributaire de Hegel, qui a montré, dans la Phénoménologie de l'Esprit, que la lutte pour lareconnaissance doit avoir pour aboutissement cette certitude : je suis un être pour soi qui n'est pour soi quepar un autre.

L'intérêt de la formule de Sartre, c'est qu'elle pose le problème d'autrui en deçà, en quelquesorte, de la question de la connaissance de soi et qu'elle en apparaît comme le fondement. L'individualisme est immoralDans la mesure où je dépends entièrement d'autrui, je me dois moralement d'agir en respectant les règles quem'impose la société.

Comme l'a bien montré Durkheim, la société n'est pas la somme des individus qui lacomposent.

Ce que font les autres exprime une volonté supérieure: celle de la société à laquelle j'appartienset dont je suis entièrement redevable.

[C'est librement et en raison que l'homme décide de sa conduite.

Tenir compte de ce que font les autres aboutit à un dangereux conformisme.

Les autres n'ont pas toujours raison de faire ce qu'ils font.] Il faut cultiver l'autonomieIl est vrai, comme le dit Kant, que l'on «éveille l'envie en conduisant un enfant à s'estimer d'après la valeur des autres.

C'est bien plutôt d'après les concepts de la raison qu'il doits'estimer» (Réflexions sur l'éducation).

Libre et autonome, je ne le suisqu'à partir du moment où j'obéis à ce que me dicte ma conscience.Pour Kant, le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit lafaculté de se déterminer soi-même de par une législation rationnelle.L'homme est lié à son devoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.Aucun intérêt ne vient le forcer à faire son devoir, aucune forceétrangère à sa propre volonté ne vient le contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre maishétéronome, c'est-à-dire sous la dépendance d'une loi qui ne procèdepas de lui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de lavolonté.

Être libre et moral, c'est agir conformément à sa proprevolonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principesuprême du devoir est inconditionné et absolu.

La volonté n'y est pasintéressée, et elle n'est pas non plus motivée par la crainte d'unchâtiment ou d'une sanction s'il y a désobéissance.

Dansl'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principed'autonomie : "L'autonomie de la volonté est cette propriété qu'a lavolonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toute propriétédes objets du vouloir).

Le principe de l'autonomie est donc : de choisirde telle sorte que les maximes de notre choix soient comprises en mêmetemps comme lois universelles dans ce même acte de vouloir." Le conformisme est aliénantIl est vrai que les «êtres humains ne sont pas des moutons; et [que] même les moutons ne se ressemblentpas au point qu'on ne puisse pas les distinguer» (John Stuart Mill, De la Liberté).

Tenir compte de ce que fontles autres, c'est renoncer à être soi-même.

Or, c'est en assumant ce que je suis que je me définis en tantqu'individu adulte et responsable.

Dans L'Unique et sa propriété, Stirner établit une théorie radicale de l'individualisme anarchiste.

La seule etunique valeur, c'est le Moi, tout le reste n'est rien.

Reprenant l'étymologie allemande du mot société(Gesellschaft), Stirner en dégage la racine saal : la salle.

Être en société, c'est se trouver enfermé dans unesalle commune en compagnie de plusieurs personnes non choisies.

La société contraint à des relations mais neles établit pas.

Qu'il existe ou non des relations confraternelles ne la touche guère.

La société n'est pasl'oeuvre d'individus singuliers, mais d'un tiers anonyme et impersonnel.

Au sens propre, la société n'estpersonne.

Non fondée sur des relations, elle ne définit qu'un espace de cohabitation que les relationsinterindividuelles indiffèrent, ou parfois même perturbent.

La société ne tolère que dans certaines limites queles individus établissent des relations de Je à Tu, oubliant par là qu'il y a les "autres".

Elle se donne commevaleur sacrée, et tout excès individuel, dans le système anonyme et neutre, est une offense rudement punie.Elle est un système de travail en commun qui vise l'enrichissement collectif, et les relations individuelles, loind'en constituer le ciment, en sont le germe de dissolution.

La société n'est pas une association libre d'individuslibres, c'est un tiers impersonnel (l'Etat) qui détient le pouvoir absolu sur tous les individus.. »

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