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DOIS-JE TENIR COMPTE DES AUTRES POUR ORIENTER MA CONDUITE ?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

I / Première partie : l'autre possède une indéniable et incontournable influence sur moi. Il ne m'est jamais totalement indifférent. Et cela pour deux raisons : parce qu'il est un autre « moi » qui me ressemble, qu'il est donc lié à moi ; et parce que je suis de part en part un être social : que je suis donc lié à lui.

« Analyse du sujet Ce sujet porte sur le rapport à autrui, c'est-à-dire sur la capacité pour un individu à prendre en compte l'autre commeautre soi-même, comme simple moyen de son action, ou encore comme chose négligeable par rapport à soi-même.

Il fautdonc ici s'interroger sur la rationalité individuelle, autrement dit sur le fait que l'action individuelle (le fait que je medemande comment agir) doive ou non prendre en compte de façon particulière la présence d'autrui (c'est-à-dire doiveréserver à autrui un traitement particulier qui le dissocie des choses).

Autrement dit, ce que l'on demande ici est de savoirdans quelle mesure autrui devrait faire l'objet d'un raisonnement spécifique (on sous entend par là que je ne peux traiterautrui comme je traite les autres choses lorsque j'agis, c'est-à-dire comme des moyens susceptibles d'être utilisés dansmon action).

Il convient donc de répondre à la question de savoir si je suis avec les autres dans un rapport de moyens oude fins. Proposition de plan 1.

Dans un premier temps, il semble que je ne dois prendre en compte les autres que comme je le fais pour les choseselles-mêmes.

En effet, quand un individu agit, il appréhende toute chose de façon binaire à partir de son intérêt égoïste,c'est-à-dire que toute chose est soit une aide soit un obstacle à son action (a).

Néanmoins, si la logique de l'actionindividuelle porte tout individu à chercher les meilleurs moyens de sa conservation, autrui n'est pas simplement réductibleà une chose parmi les autres puisqu'il est moins prévisible que les autres (problème de la liberté).

Il faut donc se méfierparticulièrement d'autrui et le prendre en compte comme une des choses les plus importantes (b).

Dès lors, autrui esttoujours pris en compte par ce que fait un individu, mais de façon négative, en tant qu'il est une donnée imprévisible dansle cours des choses (c 2.

Cependant, dès l'instant où autrui est considéré comme une chose libre, il semble qu'autrui ne puisse se réduire à unepure existence comme chose.

En effet, la liberté que je constate en considérant autrui est l'analogue de ma liberté (a), cequi me pousse irrémédiablement à m'identifier à autrui comme autre moi-même et non simplement comme chose (b).

Cetteattention morale pour autrui me conduit donc à penser que je dois prendre en compte ce que font les autres pour agirmoi-même parce que je dois respecter les autres et m'empêcher de les considérer comme des moyens asservis à mes fins(c). 3.

Plus profondément, cette prise en compte morale d'autrui me conduit à constater que mon existence elle-même ne peutse faire sans autrui.

Autrement dit, je suis moi-même le produit d'une éducation et d'une civilisation d'hommes envers quij'ai des devoirs (a).

En outre, je ne peux moi-même me définir que parce que je projette mon existence à la mesure de ceque me permet la société et de ce que font les autres (b).

Ainsi, il ne s'agit pas simplement de prendre en compte ce quefait autrui pour orienter son action mais il faut agir en direction d'autrui pour être soi-même (c).. »

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