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Doit-on considérer autrui à notre image ?

Publié le 27/02/2008

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C'est donc sur ma certitude d'existence que je vais considérer les autres êtres extérieurs à moi comme existants. Pour cela, Descartes procède par raisonnement analogique : il part de l'image personnelle que l'on a du corps d'autrui ; au nom de l 'union de l'âme et du corps, nous rapportons le corps d'autrui, structurellement similaire au mien, à une âme. Donc autrui a une âme aussi sûre et évidente que la mienne. En ce sens nous tenons bien compte de l'existence d'autrui par l'image que l'on a de lui, image relative non plus à mon imagination dépassée, qui me servait seulement de support, mais à la conception que j'en ai à partir de mon raisonnement abstrait et conscient. Autrui devient l'âme qui ressent la même chose que moi, au-delà des différences d'apparence qui appartenait à l'image matérielle du corps. Autrui est conçu et considéré « à mon image » en ce sens que c'est une copie de nous : nous le comprenons qu'à partir de nous, de notre sensibilité. D'ailleurs, nous pouvons disposer d'autrui par l'intermédiaire de l'image que nous en avons : cette image est à notre portée : nous pouvons la créer ( par exemple : la caricature... ) ou du moins la modifier ( par exemple : le montage photographique ) Ici l'expression « à notre image » rejoint le sens biblique d'une créature humaine fait « à l'image de Dieu », comme une copie ou un duplicata de Dieu au niveau non pas du corps ( différent des autres ), mais de la sensibilité d'âme.   [ Transition ] Autrui, nous ne pouvons donc le saisir que par rapport à notre seule certitude : notre âme réflexive. En ce sens il est bien « à notre image ».

« d'autrui et même de moi l'essence spirituelle.

Celle-ci est inaccessible car chez tout homme elle change.

On se définit tous pardes attributs différents dans le temps et entre les hommes.

Finalement je n'ai d'unité que l'image du corps d'autrui car le mienje n'en ai qu'une vision plus partielle que son image.

Cependant son image s'impose à moi.

Or l'image que j'ai d'autrui dépend demon champ de perception, de mon angle de vue.

D'autrui, j'ai une image partielle et très changeante.Mon imagination me donne donc une image trompeuse car celle-ci est différente, perçue différemment.

D'ailleurs, comme nousl'invite Descartes, regardons par la fenêtre passer des silhouettes sous des manteaux : de ces silhouettes je n'en ai que desimages douteuses d'ailleurs car sous leurs manteaux je peux conjecturer qu'il y a des automates et non des hommes alors qued'habitude nous prenons ces manteaux ambulants pour des hommes couverts.

L'image est toujours nôtre et elle est fragile car jepeux douter de l'existence de son support.

Aussi dans les Méditations Métaphysiques, Descartes doute de l'imagination, la source de l'image, par l'argument de la folie : ce que je perçois par l'image, autrui ne le perçoit pas nécessairement ; car s' il est artiste ou « fou », il peut voir, par une image, une forme insolite là où jeperçois une forme imagée autre et banale.

L'image que j'ai du monde extérieur et donc d'autrui n'est donc pas universelle etainsi ne peut être objet de connaissance.

Il faut donc trouver à partir et au-delà de l'image ce qu'elle a de plus essentiel, doncde plus clair et analytique.

[ C) parce que ] Je ramène autrui « à mon image ». Si je peux douter de mes images dont celle que j'en ai d'autrui, je ne peux pas douter d'une chose, c'est que je doute.

Ainsi lachose sûre parce qu'indubitable qui est alors objet de connaissance est ma pensée consciente de moi, le « Cogito » cartésien,tel qu'il est la cause impliquée dans le doute, forme de pensée.

C'est donc sur ma certitude d'existence que je vais considérerles autres êtres extérieurs à moi comme existants.

Pour cela, Descartes procède par raisonnement analogique : il part de l'imagepersonnelle que l'on a du corps d'autrui ; au nom de l ‘union de l'âme et du corps, nous rapportons le corps d'autrui,structurellement similaire au mien, à une âme.

Donc autrui a une âme aussi sûre et évidente que la mienne.

En ce sens nous tenonsbien compte de l'existence d'autrui par l'image que l'on a de lui, image relative non plus à mon imagination dépassée, qui meservait seulement de support, mais à la conception que j'en ai à partir de mon raisonnement abstrait et conscient.

Autrui devientl'âme qui ressent la même chose que moi, au-delà des différences d'apparence qui appartenait à l'image matérielle du corps.Autrui est conçu et considéré « à mon image » en ce sens que c'est une copie de nous : nous le comprenons qu'à partir de nous,de notre sensibilité.

D'ailleurs, nous pouvons disposer d'autrui par l'intermédiaire de l'image que nous en avons : cette image està notre portée : nous pouvons la créer ( par exemple : la caricature...

) ou du moins la modifier( par exemple : le montage photographique ) Ici l'expression « à notre image » rejoint le sens biblique d'une créature humainefait « à l'image de Dieu », comme une copie ou un duplicata de Dieu au niveau non pas du corps ( différent des autres ), mais dela sensibilité d'âme.

[ Transition ] Autrui, nous ne pouvons donc le saisir que par rapport à notre seule certitude : notre âme réflexive.

En ce sens il est bien « à notre image ».

Cependant autrui, comme le concevait Sartre, c'est avant tout une altérité radicale, foncièrementdétaché de nous, car sinon comment comprendre l'altérité d'autrui si on la nie pour la ramener à notre sensibilité ? Noustomberions dans l'égocentrisme qui nierait autrui si bien qu'il n'en serait même plus lieu d'en parler.Ne faut-il pas alors logiquement et nécessairement se nier pour considérer autrui ? [ II) NON ] Notre moi doit exiger l'humilité pour comprendre autrui.

[ A) parce que ] S'ouvrir à autrui exige le désir et non la certitude rationnelle. Par raisonnement analogique nous rapportons autrui à nous-mêmes car notre seul étalon de mesure certain est notre cogito.

C'estle principe de base le plus raisonnable pour comprendre le monde extérieur car c'est le plus sûr étant le seul qui soitindubitable.

Cependant nous ne fondons pas notre bonheur sur la certitude : Deleuze, dans Logique du sens , nous apprend, en reprenant l'ouvrage de Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du pacifique, que l'univers du héros, Robinson Crusoë, serait un enfer sans autrui : en effet, Robinson, seul, refaçonne le monde social qui est le sien.

Or celui-ci est voué à l'échec car il estseul, si bien que Robinson s'enchaîne à des valeurs sociales ressuscitées ne pouvant s'appliquer et ainsi avoir du sens : elles ontdu sens que si elles organisent des rapports sociaux d'entente et d'entraide ; celle-ci garantit la liberté par la solidaritéd'autrui qui me renforce en me prolongeant, me prolongeant car il est différent de moi: Robinson Crusoë doit seul supporter ses craintes et doit seul chasser, cultiver et affronter la nature.

Il est donc toujours soumis à la nécessité : comment est-il libre alors ?L'existence d'autrui m'affranchit en partie de la soumission à l'ordre naturel par un partage des tâches ou du travail :avecautrui, c'est la solidarité qui est possible et l'évolution de mes pensées aussi.

Robinson va évoluer et changer de vision culturellepar l'arrivée d'un indien qu'il nommera « Vendredi ».DELEUZE en tire la conclusion suivante:la présence d'autrui fait que je peux me mettre à distance des choses.

Sans autrui, je reste collé à elles et à moi-même carautrui m'apporte une vision nouvelle du monde extérieur : il peut m'indiquer un monde plus doux.

C'est toujours, finalement, parautrui que passe mon désir.

Sans lui, mon désir devient pervers, solitaire, s'enchaîne à lui-même parce qu'il ne peut plus s'ouvrirsur le désir de l'autre.

Autrui représente ma possibilité de désirer par l'apport de la nouveauté de pensée, alors que la raisonm'enchaîne, par prudence et assurance, à la reproduction d'un principe de base.

Ce qui est sûr doit se répéter, se confirmerainsi.. »

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