Doit-on être heureux ?
Publié le 24/10/2019
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d'ailleurs fait ressentir chez Antisthène d'une autre manière. Il prônait en effet le fait de pouvoir se contenter de soimême.
Les Cyniques, qui comme les Stoïciens, ont été largement inspirés et guidés philosophiquement par
Antisthène, ont poussé cette ataraxie au plus loin en admettant qu'en renonçant à tout il était possible de devenir
vertueux et donc heureux. La sagesse indique ainsi un bonheur dans le sentiment, car les sentiments permettent
d'empêcher les émotions de troubler l'âme. Le bonheur peut ainsi être coloré par des désirs et des émotions qui le
rendraient illusoire. Le véritable bonheur ne serait donc pas atteint.
Pour Plotin, le bonheur doit se conformer à une vie de l'intelligence, qui ne se résume pas à un profit du monde
matériel, auquel le corps est rattaché. Il différencie bien le corps et l'âme car selon lui, les plaisirs du corps ne sont
qu'éphémères et n'assurent pas le bonheur absolu. Il ne se préoccupe donc pas des
plaisirs de son corps, bien qu'il faille l'entretenir. La vie sur terre n'est qu'une étape avant l'élévation de l'esprit, et
plus précisément de notre âme à chacun, vers le bien, vers l'Un. Sa conception du bonheur est ainsi en accord
avec celle de Platon qui affirme que celle-ci n'est pas possible sur terre, car le corps est dissociable de l'esprit, et
seul l'esprit est capable de se tourner vers le bonheur. L'esprit est au-dessus du corps et l'homme vertueux se doit
de vivre centré sur l'esprit. La démarche n'est pas la même que pour les Stoïciens ou les Cyniques par exemple,
«
adoptons.
Les désirs ne sont donc pas ou très peu contrôlables.
Pourtant ce sont ces mêmes désirs qui
contribuent pour nous au bonheur, car lorsque nous parvenons à assouvir nos désirs, tout de suite se crée un
sentiment d'accomplissement qui mène au bonheur.
Cela se résulte aujourd'hui
principalement par ce que notre société fait de nous.
Nous sommes conditionnés par la société de consommation
par exemple à toujours vouloir concrétiser nos envies mais aussi à en créer d'autres.
Notre égo, notre corps ne se
différence pas toujours de notre esprit pour savoir quels désirs sont essentiels, ou non.
Cela nous amène au
problème suivant : Si nous voulons à tout prix être heureux et que nous ne pouvons-nous détacher de nos pulsions
qui commandent notre comportement, alors arriver à réaliser tous nos désirs serait impossible.
Savoir que le
bonheur peut ne pas être atteint pourrait conduire au cas contraire qui est le malheur.
Car si nous n'obtenons pas
ce pourquoi normalement nous somme sur terre, d'après l'eudémonisme, alors nous serions prédestinés à être
malheureux.
La morale ne peut donc pas nous ordonner de s'élever à un certain état qui ne pourrait pas être
automatiquement atteint.
Ainsi le bonheur ne peut pas être un devoir moral car au sens, la liberté de vouloir être heureux s'oppose déjà à la
morale qui impose cet état.
De plus, il subsisterait une incohérence dans le fait que le bonheur doive être atteint,
mais pourrait aussi ne pas l'être, selon les capacités de chacun à trouver et suivre le bon chemin pour égaler cette
béatitude.
Mais ce sujet implique déjà que nous puissions être heureux.
Le devoir d'obtenir le bonheur suggère d'abord qu'il y ait une possibilité d'être
heureux.
Le bonheur n'est pas un devoir moral, mais il est tout de même possible d'être heureux.
Or plusieurs
philosophes se sont penchés sur cette énigme et plusieurs analyses sur les façons de parvenir au bonheur ont
ainsi été faites.
D'un point de vue personnel, son approche est complexe et les critères de bonheur différents.
Ainsi, l'ataraxie est un critère de sagesse qui au départ pour les grecs, signifiait que l'on était calme, serein,
tranquille quelles quoi soient les circonstances.
Or cette notion s'est étendue parmi les philosophes et chacun a
développé sa propre définition de l'ataraxie.
Pour Socrate la sagesse coïncide avec la recherche de la vertu.
Or la
recherche de la vertu mène, et même peut être assimilée à la recherche du bonheur.
Il disait ainsi : « Une vie sans
examen ne vaut pas d'être vécue ».
L'homme pour être vertueux et ainsi accéder au bonheur (selon la définition de
l'ataraxie, qui prône ce côté-là de la sagesse), doit sans cesse se poser des questions sur lui -même et sur sa vie.
Il
est essentiel selon Socrate de suivre cette démarche pour ne pas vivre en dessous de son humanité.
La recherche
de la vertu est donc nécessaire, et par ce biais, en se posant donc des questions et en se plaçant sans cesse en
situation « d'examen de soi -même », on atteindrait le bonheur.
Être heureux est donc une forme de moralité.
D'après Épicure, le simple fait d'exister serait suffisant à nous
rendre heureux.
Pour lui, les désirs auxquels nous sommes soumis sont ceux qui sont nécessaires à notre survie.
De plus, sa définition, qui s'affine cependant davantage chez les Stoïciens, suggère le fait que notre bonheur
s'acquiert par la vertu.
Il existe un détachement entre le plaisir d'exister et la vertu, qui permet ainsi d'atteindre une
autarcie.
La connaissance est ainsi le moteur, la voie qui nous permet d'accéder au bonheur.
Cette idée s'est
d'ailleurs fait ressentir chez Antisthène d'une autre manière.
Il prônait en effet le fait de pouvoir se contenter de soi -
même.
Les Cyniques, qui comme les Stoïciens, ont été largement inspirés et guidés philosophiquement par
Antisthène, ont poussé cette ataraxie au plus loin en admettant qu'en renonçant à tout il était possible de devenir
vertueux et donc heureux.
La sagesse indique ainsi un bonheur dans le sentiment, car les sentiments permettent
d'empêcher les émotions de troubler l'âme.
Le bonheur peut ainsi être coloré par des désirs et des émotions qui le
rendraient illusoire.
Le véritable bonheur ne serait donc pas atteint.
Pour Plotin, le bonheur doit se conformer à une vie de l'intelligence, qui ne se résume pas à un profit du monde
matériel, auquel le corps est rattaché.
Il différencie bien le corps et l'âme car selon lui, les plaisirs du corps ne sont
qu'éphémères et n'assurent pas le bonheur absolu.
Il ne se préoccupe donc pas des
plaisirs de son corps, bien qu'il faille l'entretenir.
La vie sur terre n'est qu'une étape avant l'élévation de l'esprit, et
plus précisément de notre âme à chacun, vers le bien, vers l'Un.
Sa conception du bonheur est ainsi en accord
avec celle de Platon qui affirme que celle-ci n'est pas possible sur terre, car le corps est dissociable de l'esprit, et
seul l'esprit est capable de se tourner vers le bonheur.
L'esprit est au-dessus du corps et l'homme vertueux se doit
de vivre centré sur l'esprit.
La démarche n'est pas la même que pour les Stoïciens ou les Cyniques par exemple,.
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