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Doit-on limiter la liberté?

Publié le 24/01/2005

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Aussi, cette liberté absolue dégénère en guerre de chacun contre chacun qui n'a pas de terme sans l'intervention du politique. La loi est un obstacle nécessaire pour que les hommes puissent se mouvoir sans se heurter. Mais Hobbes est considéré par ses adversaires comme celui qui légitime le despotisme, et ce parce qu'il accorde au souverain un pouvoir absolu. Il n'y a pas de limites aux limites. Cela n'empêche pas que Hobbes pointe une difficulté de taille qui nous pousse à nous demander qu'est ce que la juste limite à la liberté.             b)         Justifier la limitation de la liberté n'est pas chose facile. Tout pouvoir politique, tout ordre social limite plus ou moins les libertés individuelles. Cela s'avère nécessaire pour éviter les rapports conflictuels. Cependant, il s'avère parfois que la limite à la liberté est le prétexte pour certains de s'octroyer une liberté plus grande. La limitation de la liberté doit donc viser une égale liberté.

Analyse du sujet:         Il faut commencer par définir ce qu'est la liberté:             ■     Etre libre c'est, dans un premier sens, faire tout ce que l'on veut. Selon cette première conception de la liberté, je ne suis libre qu'en l'absence d'obstacles, que si rien d'extérieur à ma volonté ne m'empêche d'accomplir une action. Ces obstacles extérieurs peuvent être un autre individu ou une loi.             ■    Mais la liberté désigne aussi la liberté par rapport à ses passions, ses désirs. Si je ne suis que l'instrument de mes passions, je suis alors leur esclave et je ne suis pas libre. La liberté implique ainsi une maîtrise du désir. En ce sens, pour être libre il faut pouvoir choisir, être maître de son corps comme un capitaine dans son navire.             ■    Enfin, il faut distinguer la liberté individuelle de la liberté collective. Pour qu'un peuple soit libre, il faut limiter la liberté individuelle.         Il convient par la suite d'expliciter le "doit-on". Quel type de devoir est ici évoqué? Autrement dit, au nom de quoi devrait-on limiter sa liberté?             ■    Au nom d'une éthique ou d'une morale individuelle, nous devons nous autolimiter pour devenir des êtres moraux. Si nous ne fixons pas des obstacles à notre liberté, à quelle espèce de liberté se laisse-t-on aller? Les limites à la liberté seront internes.             ■    Ou pour assurer la possibilité d'une vie en société. Une société n'existe que par des limites à la liberté individuelle, sans quoi les rapports entre les individus dégénèrent en conflits. Les règles sont dans ce cas des règles externes qu'il faut obliger de faire respecter.        Il y a entre ces deux façons d'interpréter le sujet, une grande différence. En effet, il s'agit dans le premier cas de se limiter soi-même et dans l'autre de limiter la liberté de quelqu'un d'autre fusse par la force. Il faudra essayer de dépasser ce clivage parfois un peu simpliste.                 Problématisation:          Le sujet nous suggère un devoir moral de limiter un droit inaliénable. En effet, qu'est-ce que qui peut légitimer une limite à la liberté? Au nom de quel principe moral peut-il être juste de le faire? L'absence totale d'obstacles définit-elle de façon pertinente la liberté?

« liberté.

L'état social : pour toutesces raisons, les hommesdécident de trouver unefaçon raisonnable de vivreensemble, sous peine dedestruction et ainsis'explique la création del'État.

La société n'est pasnaturelle, l'homme n'estpas naturellement sociable,il ne recherche lacompagnie des autres quepar intérêt : la sociétépolitique est l'oeuvreartificielle d'un pactevolontaire, d'un calcul;tous les hommes sontégaux par nature, ils vontrenoncer à l'exercice deleur puissance et donner à l'un d'entre eux tout pouvoir pour organiser les règles de la viesociale avec un seul impératif : assurer la sécurité — enéchange, chacun renonce à sa liberté naturelle. • Rôle du souverain : il est d'abord le pouvoir suprême reconnupar tous qui décide de la loi : est juste ce qu'elle ordonne, injustece qu'elle interdit ; pouvoir absolu puisqu'il peut changer la loi etqu'il n'y est pas assujetti.

Pour lui, un seul impératif : assurer lasécurité et la prospérité de ses sujets qui lui doivent uneobéissance totale.

Ayant renoncé, au profit du souverain, à leurliberté, les hommes renoncent aussi à leur jugement personnel : iln'est pas question de contester la loi au nom d'une quelconqueautorité spirituelle.

Le souverain est d'ailleurs aussi le chef del'Eglise.

Si le souverain n'assure plus ce pour quoi il a été choisi,les sujets sont alors déliés de leur obéissance à son égard etlibres, par conséquent, de choisir un autre souverain.

Le pouvoirabsolu est donc légitime tant que et autant qu'il assure la paixcivile.D'une part il y a véritable divinisation du souverain, mais d'autrepart nulle mystique : le souverain n'a pas pour fonction dechanger la nature humaine, son rôle est purement utilitaire.Hobbes appelle ce souverain Léviathan : c'est l'indomptable etterrifiant dragon biblique dont parle le Livre de Job ; aucunepuissance sur terre ne peut lui être comparée.

b) Justifier la limitation de la liberté n'est paschose facile.

Tout pouvoir politique, tout ordre social limite plusou moins les libertés individuelles.

Cela s'avère nécessaire pouréviter les rapports conflictuels.

Cependant, il s'avère parfois quela limite à la liberté est le prétexte pour certains de s'octroyerune liberté plus grande.

La limitation de la liberté doit donc viserune égale liberté.

La liberté parfaite est l'égale liberté entre lesmembres d'une communauté politique.

La loi, en ce que personnene doit pouvoir s'en soustraire, doit limiter la liberté pourpermettre une idée plus juste de la liberté. c) Par ailleurs, les droits de l'homme ne sont pasque des droits mais aussi le devoir du respect des droits desautres. d) Enfin, qu'est-ce que la liberté du pauvre face àla liberté du riche? Marx critique la conception strictementjuridique de la liberté.

Il écrit " c'est le renard libre dans le poulailler libre ".

Garantir la liberté de tous, c'est aussi la rendre réellement possible pour chacun, si l'on ne veut pas que cela soitun vain principe. Il faut limiter la liberté des uns pour garantir la liberté des autres,. »

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