Doit-on respecter les animaux comme les hommes ?
Publié le 27/02/2004
Extrait du document
- I) On doit respecter les animaux comme on respecte les hommes.
- II) On ne doit pas respecter les animaux comme on respecte les personnes.
«
christianisme souligne que les animaux ont une place privilégiée dans la Création: Noé n'emporta-t-il pas uncouple de chaque espèce dans son arche? Et Dieu n'est-il pas le créateur des animaux ? Aussi, porter atteinteaux animaux serait un crime de lèse-divinité.
Si l'homme a des droits, l'animal en a aussiL'Anglais Bentham (1748-1832) fut l'un des premiers à envisager les droits des animaux.
Les théoriesdarwiniennes ont confirmé la thèse d'une parenté entre l'homme et l'animal.
Il n'y aurait donc pas d'oppositionde nature entre l'homme et l'animal, mais une différence seulement de niveaux.
Les droits de l'animalAu XXe siècle, la revendication des droits de l'animal a abouti, en 1978, à la «Déclaration universelle des droitsde l'animal» par l'UNESCO.
Celle-ci stipule, en particulier, que «le respect des animaux est lié au respect deshommes entre eux».
L'idée sous-jacente à cette conception est que celui qui ne respecte pas les droits del'animal ne saurait vraiment respecter les droits de l'homme.
L'adage populaire ne dit-il pas que celui qui n'aimepas les animaux ne peut aimer les hommes !
[Seul l'homme est un être moral.
Seul l'homme a une conscience.
Respecter l'animal comme l'on respecte autrui est un non-sens.
Le sort de l'animal ne sera pas modifié, et l'homme n'en tirera aucun bénéfice.]
Le respect est une notion moraleKant, dans ses Fondements de la métaphysique des mœurs, tranche le problème: les notions de respect, dedevoir, ne concernent que l'être doué de conscience morale.
Or, l'animal n'est' qu'un vivant.
Lui accorder desdroits est chose parfaitement absurde puisqu'il est incapable d'en user et qu'il est incapable de comprendrequ'à la notion de droit s'attache celle de devoir.
C'est encore nuire à l'animal que de lui accorder des droitsIl est assez paradoxal de constater que les droits que l'on tente d'accorder à l'animal ne servent de toutefaçon que les intérêts humains.
S'inquiète-t-on de savoir si l'animal ne souffre pas d'être choyé comme unenfant? L'homme qui prétend lui accorder des droits ne fait que projeter sur lui ses propres fantasmes.
Les animaux ne sont que des machines sophistiquées.On ne peut pas comparer l'animal à l'homme.
Les animaux nesentent pas, ne raisonnent pas.
Ils ne sauraient par conséquentavoir des droits.
Descartes pensait que l'animal est une «machine»sans âme, un pur mécanisme corporel.
Si les animaux n'ont pasd'âme, ils ne peuvent pas souffrir: il est donc inutile de leuraccorder des droits.
On raconte même que Malebranche, cartésienconvaincu battait son chien...«S'il y avait de telles machines qui eussent les organes et la figureextérieure d'un singe ou de quelque autre animal sans raison, nousn'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pasen tout de même nature que ces animaux.» Descartes, Discoursde la méthode (1637).
• Descartes, lui, propose la théorie dite des «animaux-machines»:pour lui, les animaux n'ont pas d'âme: seuls les hommes en ontune, qui leur confère le libre-arbitre.Les animaux sont donc simplement des corps, qui obéissent auxlois de la matière corporelle.
Ce sont, en somme, des automates,très complexes, certes, mais déterminés de manière entièrementmécanique.
La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physique cartésienne, forme résumée duTraité du monde ; c'est une déduction rationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaosinitial fictif.
« Démontrant les effets par les causes » (V), il s'appuie sur le principe mécaniste d'unenature explicable par figure et mouvement, et fait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (ildéveloppe l'exemple de ses travaux sur les fonctions cardiaques).
C'est particulièrement dans l'étude duvivant qu'un tel geste se trouve mis en relief.
De là, le modèle de la machine ou de l'automate pourpenser le corps animal et ses divers mouvements, l'image technique ayant pour vocation de souligner ici.
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