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Doit-on vouloir être sage ?

Publié le 27/02/2008

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Cela porte atteinte à l'idée d'une nécessité de la sagesse.   * La sagesse comme horizon ultime de l'homme, dont l'atteinte n'est pas nécessaire   Nietzsche   « C'est aux contempteurs du corps que je veux dire leur fait. Ils ne doivent pas changer de doctrine et d'enseignement, mais seulement dire adieu à leur propre corps - et ainsi devenir muets. « Je suis corps et âme » - ainsi parle l'enfant. Et pourquoi ne parlerait-on pas comme les enfants ? Mais celui qui est éveillé et conscient dit : Je suis corps tout entier et rien autre chose ; l'âme n'est qu'un mot pour une parcelle du corps. Le corps est une grande raison, une multiplicité avec un seul sens, une guerre et une paix, un troupeau et un berger. Instrument de ton corps, telle est aussi ta petite raison que tu appelles « esprit », mon frère, petit instrument et petit jouet de ta grande raison. Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot. Mais ce qui est plus grand, c'est - ce à quoi tu ne veux pas croire - ton corps et sa grande raison : il ne dit pas moi, mais il est moi.

« ne sait pas.

Est-ce bien là ta pensée ? - Oui, dit-il.

[...] Socrate.

- Vois donc, camarade, quelle étrange théorie nous nous chargeons de soutenir.

Essaye de l'appliquer à d'autres objets et tu verras, je pense, qu'elle est insoutenable. - Comment cela, et à quels objets ? - Voici.

Demande-toi si tu peux concevoir une vue qui ne soit pas la vue des choses qu'aperçoiventles autres vues, mais qui serait la vue d'elle-même et des autres vues et aussi de ce qui n'est pasvue, qui ne verrait aucune couleur, bien qu'elle soit une vue, mais qui se percevrait elle-même et lesautres vues.

Crois-tu qu'une pareille vue puisse exister ? - Non, par Zeus.

[...] - Mais à propos de science, nous affirmons, à ce qu'il paraît, qu'il en est une qui n'est la scienced'aucune connaissance, mais la science d'elle-même et des autres sciences. - Nous l'affirmons, en effet » Dans un premier temps, on peut envisager pour lui-même le concept de sagesse de manière àévaluer sa valeur et son éventuelle nécessité, ce qui permettra de soutenir ou d'invalider soncaractère obligatoire.

Si l'homme atteint son excellence propre par l'acquisition de la sagesse, alors illui est obligatoire d'accomplir un travail en vue de cette acquisition s'il veut être pleinement homme :cette condition - « s'il veut être pleinement homme » - est peut-être suffisante pour affirmer lavolonté de sagesse comme un devoir. * La sagesse est-elle nécessaire ? Aristote « Nous concevons d'abord le sage comme possédant la connaissance de toutes les choses, dans lamesure où cela est possible, c'est-à-dire sans avoir la science de chacune d'elles en particulier.Ensuite, celui qui est capable de connaître les choses difficiles et malaisément accessibles à laconnaissance humaine, on admet que celui-là est un sage (car la connaissance sensible étantcommune à tous les hommes, est facile, et n'a rien à voir avec la Sagesse).

En outre, celui quiconnaît les causes avec plus d'exactitude, et celui qui est plus capable de les enseigner sont, danstoute espèce de science, plus sages.

De plus, parmi les sciences, celle que l'on choisit pour elle-même et à seule fin de savoir, est considérée comme étant plus vraiment Sagesse que celle qui estchoisie en vue de ses résultats.

Enfin une science dominatrice est, à nos yeux, plus une sagesseque la science qui lui est subordonnée : ce n'est pas, en effet, au sage à recevoir des lois, c'est àlui d'en donner ; ce n'est pas lui qui doit obéir à autrui, c'est à lui, au contraire, que doit obéir celuiqui est moins sage.

» Cette seconde piste voudrait insister sur le caractère absolu et idéal de la notion de sagesse.

Letexte d'Aristote fait un portrait du sage comme étant un être omniscient, capable de juger de touteschoses avec pertinence : il apparaît clairement alors que le sage est une rareté - les stoïciensdisaient du sage qu'il est « plus rare que le phénix » -, et que rendre obligatoire la volonté desagesse, c'est rendre obligatoire un travail d'acquisition d'une chose inaccessible.

Cela porteatteinte à l'idée d'une nécessité de la sagesse. * La sagesse comme horizon ultime de l'homme, dont l'atteinte n'est pas nécessaire Nietzsche. »

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