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D'où vient la méchanceté des hommes ?

Publié le 16/03/2009

Extrait du document

a.      La méchanceté comme effet de l'égoïsme intrinsèque de l'individu Cependant, contre Rousseau, nous affirmerons que rien n'est moins avéré que la bonté naturelle de l'homme. En effet, si nous observons un jeune enfant, nous verrons que seule la loi de ses propres désirs a de l'autorité sur lui, qu'il éprouve un désir illimité pour tout ce qui lui manque et cherche à l'obtenir avec les faibles moyens dont il dispose. Il y a une méchanceté originelle de l'homme qui vient de son égoïsme intrinsèque, de sa volonté de persévérer dans l'être et de rechercher les moyens de se satisfaire. Ce n'est qu'en grandissant que la voix de l'égoïsme naturel est assourdie dans l'individu par l'éducation, la réprobation sociale, puisque la société a intérêt pour sa propre perpétuation que l'individu ne se préfère pas toujours à elle.

b.      L'homme dans l'état de nature est un loup pour l'homme Hobbes dans le Léviathan défend une thèse semblable en montrant que « l'homme est un loup pour l'homme «. Dans l'état de nature, c'est le règne de la méchanceté qui s'exprime, comme jouissance absolue de la souffrance d'autrui au titre du plaisir que cette souffrance peut procurer, ou comme expression d'une volonté non normée dans la recherche de son intérêt privé. Comme le dit Hobbes dans le Léviathan (XIII): « Nous pouvons trouver dans la nature humaine trois causes principales de querelles : premièrement la rivalité ; deuxièmement, la méfiance ; troisièmement, la fierté «.

Dans l'état de nature, chacun poursuit, sinon la mort du moins l'asservissement de l'autre. C'est la guerre perpétuelle, un état de danger et de malheur qui vient de la méchanceté naturelle de l'homme.

« b.

L'homme dans l'état de nature est un loup pour l'homme Hobbes dans le Léviathan défend une thèse semblable en montrant que « l'homme est un loup pour l'homme ».

Dans l'état de nature, c'est le règne dela méchanceté qui s'exprime, comme jouissance absolue de la souffranced'autrui au titre du plaisir que cette souffrance peut procurer, ou commeexpression d'une volonté non normée dans la recherche de son intérêt privé.Comme le dit Hobbes dans le Léviathan (XIII): « Nous pouvons trouver dans la nature humaine trois causes principales de querelles : premièrement larivalité ; deuxièmement, la méfiance ; troisièmement, la fierté ». III. La méchanceté, comme effet d'un usage mal entendu de la raison a.

La méchanceté comme effet d'une généralisation hâtive Nous cesserons de nous demander ici si la méchanceté a une origineintrinsèque ou extrinsèque.

Nous nous demanderons si elle n'est pas l'effetd'une mauvaise opération de la raison que l'on peut qualifier de généralisationhâtive.

Prenons l'exemple du personnage de Cnémon dans Le Bourru de Ménandre.

Cnémon est l'exemple de quelqu'un qui a été écœuré par lesdissensions sociales.

Cnémon reconnait qu'il a fait un choix (celui de détesterles hommes), un choix mauvais , mais irrécupérable, qui s'est transformé encaractère.

Cnémon reconnait qu'il s'est trompé, en croyant qu'il pourrait vivredans une parfaite autonomie : ce choix est celui de la misanthropie, d'une méchanceté radicale envers les hommes.Sa décision d'être méchant reposait sur un mauvais syllogisme : Cnémon a cru que tous les hommes étaientmauvais, parce qu'il a été victime d'une injustice.

Il croyait qu'absolument aucun homme n'était bon : mais grâce àGorgias qui lui rend un grand service à la fin de la pièce, il comprend que tous n'étaient pas méchants.

Cet exemplenous montre que la méchanceté peut venir d'un mauvais calcul rationnel : on devient méchant car l'on croit quetous les hommes le sont. b.

La philosophie comme remède contre la méchanceté de l'homme Cet exemple nous montre que la méchanceté est d'abord une erreur de la raison.

Platon montre bien dans Le Phédon (89d-90d) que la misanthropie nait d'une confiance trop grande dans les autres, qui s'avère déçue.

Elle résulte d'une erreur de jugement, d'une généralisation infondée : « puisque je n'ai pu faire confiance à quelques uns,je ne puis faire confiance à personne ».

Pour Platon, tout vice résulte d'une erreur de jugement : la faute morale estréductible à une erreur.

Si l'on montre rationnellement à un homme quel est le bien, alors, d'après Platon, on leguérira de son vice.

La méchanceté peut donc nous apparaître comme une erreur rationnelle, que la philosophie peutguérir. Conclusion : Une source de la méchanceté peut être la corruption de la nature bonne de l'individu par la société.

Mais dès lorsque l'on refuse de reconnaître la bonté originelle de cette nature, la méchanceté nous apparaît comme unecomposante fondamentale de la nature humaine.

Enfin, la méchanceté peut avoir pour source une erreur rationnelleque la philosophie est capable de corriger.. »

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