"Emile" de Rousseau
Publié le 06/11/2012
Extrait du document


«
que corps, qu'esprit ( « nous naissons stupides...
»).
Tout est compensé par l'éducation.
On pourrait penser que
Rousseau suggère que nous ne sommes que culture et que tout est donné par autrui à l'individu.
( ce qui
remettrait en question ses critiques contre la culture dénaturante, si rien n'existe par nature, comment peut-on
parler de dénaturation, même si elle peut aussi être interprétée comme écart, dessous de la bête)
- Mais aux lignes 11 à 15, il va souligner que l'éducation ne se réduit pas à celle reçue des hommes ; il y a aussi
celle de la nature et celle des choses.
Si nous naissons inachevés, la nature nous indique dans « le
développement interne de nos facultés et organes », une fin naturelle ; il y a donc un mouvement naturel et un
mouvement contre nature possible.
Et comme la culture pour la plante, l'éducation est déjà pré-orientée par ce
mouvement naturel, innée.
L'acquis ne s'oppose donc pas l'innée, il ne vient pas remplir un vide d'innée, il vient
le prolonger, aider à en user ( « usage qu'on nous apprend »).
A l'éducation reçue des autres, s'ajoute
l'expérience personnelle des choses, imitant autant les choses que les hommes, en s'auto-formant.
Le monde
physique, le monde des autres et notre propre nature, voilà les maîtres, les 3 sources de l'éducation qui ne
saurait réduire l'éducation à un dressage de l'extérieur hétéronomique, qui laisse la place à l'autoformation et
pose des limites à la structuration de soi par les autres, à savoir celle de notre nature.
- Cette précision permet à Rousseau, pour finir, de distinguer bonne et mauvaise éducation : la bonne
éducation étant celle qui concilie les 3 maîtres, qui permet de faire advenir dans l'être éduqué ce vers quoi il
tendait naturellement.
L'éducation ne doit donc pas être un dressage, un formatage, elle n'est que ce qui permet
à l'individu de devenir par lui-même ce qu'il est.
Cette théorie de l'éducation est bien conforme à l'idéal du
siècle des Lumières, même si Rousseau fait une place privilégiée au sentiment ( ligne 1 à 6) et aux leçons de
l'expérience, aux leçons de choses..
»
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