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Emile ou de l'Education - Rousseau

Publié le 25/11/2014

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Dans cet extrait d'Émile ou de l'éducation, Rousseau cherche à déterminer en quoi peut bien consister, pour les hommes, le bonheur, compte tenu de l'impermanence à laquelle ceux-ci se trouvent constamment soumis, et des limites que rencontrent toujours leurs forces pour tenter de satisfaire leurs désirs. Selon notre auteur, ce bonheur ne peut être absolu : il n'est donc pas question de supprimer toute forme de souffrance, ni d'atteindre un plaisir sans failles ni intermittences. Plus modestement, il s'agit d'apprendre à connaître nos propres forces afin d'y ajuster, tant que possible, nos désirs - qu'il s'agisse du désir d'atteindre un bien, ou du désir de faire cesser un mal. Tout d'abord, on montrera dans quelle mesure le bonheur est, d'une façon générale, expérimenté et connu par les hommes (l. 1 à 7). On s'interrogera ensuite, à partir de ces principes généraux, sur les relations que le désir entretient avec les idées de plaisir et les sentiments de peine (l. 8 à 11), pour enfin déduire dans quelle mesure et en quel sens l'homme peut se rendre heureux (l. 11 à 17). Rousseau commence tout d'abord par nier la possibilité, pour les hommes, d'être affecté par un sentiment durable et sans mélange, quel qu'il soit : « Nous ne savons ce que c'est que bonheur ou malheur absolu. » D'emblée, l'espoir d'une satisfaction totale, d'une plénitude complète, nous est refusée : au regard de notre condition, une telle exigence serait exorbitante et déraisonnable. En effet, « Tout est mêlé dans cette vie ; on n'y goûte aucun sentiment pur, on n'y reste pas deux moments dans le même état. Les affections de nos âmes, ainsi que les modifications de nos corps sont dans un flux continuel. » La vie serait caractérisée par un changement perpétuel. On constate que de sa naissance à sa mort, l'individu est soumis à d'incessantes modifications, non seulement physiques (il croît et se développe, puis vieill...

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