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Emile de Rousseau

Publié le 10/11/2012

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On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation. Si l'homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'à ce qu'il eût appris à s'en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l'assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d'avoir connu ses besoins. On se plaint de l'état de l'enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l'homme n'êut commencé par être enfant. Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement. Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation. Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes ou des choses. Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses. Chacun de nous est donc formé par trois sortes de maîtres. Le disciple dans lequel leurs diverses leçons se contrarient est mal élevé, et ne sera jamais d'accord avec lui-même ; celui dans lequel elles tombent toutes sur les mêmes points, et tendent aux mêmes fins, va seul à son but et vit conséquemment. Celui-l&agr...
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« Proposition de corrigé   Voici comment peut se découper le texte : « On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation.

I- Si l'homme naissait grand et fort, 1) sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'à ce qu'il eût appris à s'en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l'assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d'avoir connu ses besoins.

2)On se plaint de l'état de l'enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l'homme n'êut commencé par être enfant. 3) Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement.

Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation. II- Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes ou des choses.1) Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; 2)l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; 3)et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses. III-Chacun de nous est donc formé par trois sortes de maîtres.

1)Le disciple dans lequel leurs diverses leçons se contrarient est mal élevé, et ne sera jamais d'accord avec lui-même ; 2) celui dans lequel elles tombent toutes sur les mêmes points, et tendent aux mêmes fins, va seul à son but et vit conséquemment.

3)Celui-là seul est bien élevé. »   Le texte n'est pas spécialement dur à comprendre.

Les seules difficultés résident dans l'utilisation d'un temps auquel nous ne sommes plus habitués (le plus-que-parfait du subjonctif...mais vous l'aurez sûrement reconnu !).

Dans la première phrase qui sert ici d'introduction à la réflexion (présupposé sans lequel on ne peut comprendre la suite), Rousseau oppose culture/éducation.

Il faut entendre « culture » non comme culture générale mais comme agriculture.

L'éducation qui va donc comprendre la culture générale est réservée à l'être. »

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