En morale, ce qui est permis est-il toujours autorisé ?

« Meme si je ne fais qu'une chose permise, je ne suis pas a l'abri iript de la faute Toute action veritablement morale est une action que je juye en conscience.

Ce qui est permis n'est pas forcement moral. Je suis toujours responsable de mes actes devant le tribunal de la raison. Le laxisme est une maniere de contourner la loi de Dieu ascal, dans Les Pro- ' vinciales, attaquera les theses des jesuites. "La vertu ne connaft pas de maitre; en possedera plus ou moins quiconque l'ho- nore ou se refuse a ('ho- norer.

La responsabilite du choix est pour celui qui I'a fait: la Divinite en est irres- ponsable!" Platon, La Republique Selon lui, le laxisme nest ni plus ni moins qu'une «licence qu'on a prise d'ebranler les regles les plus saintes de la conduite chretienne», licence qui va jusqu'au «renversement entier de la loi de Dieub> On peut etre pecheur tout en accomplissant ce qui est permis Ia loi autorise le pro-prietaire a expulser une famille sans res- sources.

Mais est-il mora- lement fonde a agir selon ce que la loi permet? Ne doit-il pas plutot s'en referer a sa conscience, laquelle lui enseigne que toute action veritable- ment morale n'a qu'une finalite: renforcer le lien social, c'est-à-dire respecter les autres en tant que personnes humaines? Un seul critere compte: la mora- lite des intentions p insi que l'ecrit le mystique allemand Angelus Silesius, «Dieu n'evalue pas le bien que to as fait, mais la maniere dont to l'as fait; it ne s'attache pas aux fruits, seulement au noyau et a la racine» (Le Merin cherubinique).

Fautif peut done etre celui qui, tout en accom- plissant quelque chose de permis, n'agit pas par amour du devoir, mais par interet. Du point de vue de rethique, est fautif tout etre qui n'obeit pas a sa conscience morale, qui respecte les commandements divins, non par amour de Dieu, mais parce qu'il espere en tirer des avantages personnels.. »