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En quel sens croyance et certitude s’impliquent ?

Publié le 04/09/2015

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II. Rapports. — Après ces précisions, il sera facile, nous semble-t-il, de répondre aux questions que posent les rapports de la croyance et la certitude, qui tantôt semblent s’exclure et tantôt, au contraire, paraissent s’impliquer mutuellement.

 

A. En quel sens croyance et certitude s’excluent. — Il est plus courant de considérer la croyance et la certitude comme incompatibles, en sorte que l’on ne peut pas à la fois croire et être certain.

 

a) Lorsque le verbe « croire « ne marque quune adhésion faible et pleine de réserves, ainsi qu’il est courant dans le langage ordinaire, la croyance exclut la certitude. Par exemple, en disant : « je crois qu’il fera beau demain «, loin d’exprimer une certitude, je ne formule guère qu’un espoir. A mesure que se manifestent les signes objectifs du temps qui se prépare et que la prévision est moins exposée à l’erreur, je laisse tomber le verbe croire et je dis : « Il fera beau. « Tant que je me contente de « croire «, c’est que je suis incertain.

 

b) Sans doute, le verbe « croire « n’est pas employé dans cette seule acception et il marque souvent une adhésion sans réserve, par suite, la croyance n’est pas nécessairement incompatible avec la certitude; du moins la croyance la plus absolue semble exclure la certitude directe ou immédiate que donne l’intuition des choses. Certains prétendent ne croire que ce qu’ils voient. En réalité, s’ils voyaient, ils n’auraient pas besoin de croire. La croyance suppose, entre l’esprit et les choses auxquelles la pensée adhère, des intermédiaires — arguments ou témoins. C’est pourquoi, si fondée soit-elle, elle n’atteint jamais à l’évidence contraignante de la certitude physique ou métaphysique, l’esprit pouvant toujours se refuser à conclure.

« LA PE:ISÉE ABSTRAITE J3'j; nous fournira une base solide par rapport à laquelle il nous sera rlu~ facile, ensuite, de préciser la notion plus ins-table de « croyance "· «Certitude n dérive de l'adjectif latin certus, qui, au sens premier, signifie­ « déterminé n.

Ainsi, l'étymologie nous le suggère déjà, la certitude véri­ table suppose qu'il ne reste dans la connaiSavoir qu'on. »

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