Devoir de Philosophie

En quoi consiste l'obligation morale ?

Publié le 01/08/2004

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morale

Il présente d'un côté « l'impératif hypothétique «, qui énonce une condition à l'action (si tu veux la paix, prépare la guerre), et subordonne ainsi le comportement à un but qui serait bon en lui-même. Mais la formule authentique du devoir se trouve dans « l'impératif catégorique «, puisqu'il ne considère pas de fins à poursuivre. Il vaut par sa forme seule, c'est-à-dire par l'obligation non conditionnée, qui est celle de l'universalité, c'est-à-dire de la loi. Les Fondements de la métaphysique des moeurs en donnent une formule : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle «.      c. Le fondement de la moralité doit être pour Kant trouvé dans l'autonomie de la volonté. Cette dernière n'obéit qu'à une loi formulée par le sujet lui-même grâce à sa seule raison. La forme de cette loi en garanti immédiatement l'universalité. La devoir est ainsi le même pour tous, et en prendre conscience nous fait participer à l'humanité conçue comme totalité unifiée : « chaque homme trouve en sa raison l'idée du devoir et tremble lorsqu'il entend sa voix d'airain pour peu que s'éveillent en lui des penchants qui lui donnent la tentation de l'enfreindre « (Kant, D'un ton grand seigneur adopté naguère en philosophie). Ainsi l'expérience morale est avant tout celle d'un conflit entre les aspirations de notre nature sensible qui se rejoignent confusément dans le désir du bonheur, et « la voix d'airain du devoir « qui nous appelle catégoriquement à satisfaire à d'autres exigences.

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« b.

Il se pose aussi un conflit à travers la notion de « Surmoi » posée par Freud .

En effet, le surmoi est cette instance psychique contenant les règles de conduites morales issues del'éducation.

Ainsi la « voix de la conscience » est la voix de l'interdiction de secomporter à l'encontre des normes sociales et parentales établies.

Le sujet,toujours poussé par la détermination dynamique de ses pulsions(inconscientes), doit ainsi faire l'effort de les retenir, les maintenir fermementen dehors de la conscience.

Ainsi certains de ses désirs seront réprimés par laredoutable loi du surmoi qui désigne cette « bonne conscience » tournée versle bien. «L'interprétation des rêves est la voie royale de la connaissance del'inconscient dans la vie psychique.»Freud, Sur le rêve (1900). • L'inconscient freudien n'est pas une forme atténuée de conscience: c'est larégion du psychisme humain, chargée de notre libido, c'est-à-dire del'ensemble de nos désirs sexuels, qui agit sur nos actes et sur nos pensées.Ainsi, pour Freud, rien de ce que nous disons, faisons ou ressentons n'estjamais dû au hasard, mais est le signe d'un désir inconscient.

D'où les lapsusou les actes manqués.• Les rêves sont la «voie royale» de la connaissance de l'inconscient.

Partantdu principe, établi à travers l'étude de nombreux cas, que «le rêve estl'expression de désirs refoulés», la psychanalyse permet de retrouver quelssont les désirs inconscients à l'ouvre chez les individus.

En les identifiant, elle permet parfois de lever leursangoisses et de les faire sortir de leurs névroses. « En ce qui concerne l'enfant de sexe mâle, le cas, réduit à sa plus simple expression, se présente ainsi : de bonneheure, l'enfant concentre sa libido sur sa mère, et cette concentration a pour point de départ le sein maternel etreprésente un cas typique de choix d'objet par contact intime ; quant au père, l'enfant s'assure une emprise sur luià la faveur de l'identification.

Ces deux attitudes coexistent pendant quelque temps, jusqu'à ce que les désirssexuels à l'égard de la mère ayant subi un renforcement et l'enfant s'étant aperçu que le père constitue un obstacleà la réalisation de ces désirs, on voit naître le complexe d'Œdipe.

L'identification avec le père devient alors uncaractère d'hostilité, engendre le désir d'éliminer le père et de le remplacer auprès de la mère.

A partir de cemoment, l'attitude envers le père devient ambivalente […].

Cette ambivalence à l'égard du père et le penchant toutde tendresse qu'il éprouve pour l'objet libidinal que représente pour lui la mère forment pour le petit garçon leséléments du Complexe d'Œdipe simple et positif. […] Une recherche plus approfondie permet le plus souvent de découvrir le Complexe d'Œdipe sous une forme pluscomplète, sous une forme double, à la fois positive et négative, en rapport avec la bisexualité originelle de l'enfant :nous voulons dire par-là que le petit garçon n'observe pas seulement une attitude ambivalente à l'égard du père etune tendresse libidinale à l'égard de la mère, mais qu'il se comporte en même temps comme une petite fille, enobservant une attitude toute de tendresse féminine à l'égard du père et une attitude correspondante d'hostilité àl'égard de la mère.

[…] Il se peut que l'ambivalence constatée dans les rapports avec les parents s'explique, d'unefaçon générale, par la bisexualité, au lieu de provenir, ainsi que je l'avais supposé précédemment, de l'identificationà la suite de l'attitude de rivalité .

» Freud, « Essais de psychanalyse ». c. La tradition judéo-chrétienne présente bien le caractère interdisant des prescriptions morales : tu ne tueras point, tu ne voleras point, etc.

Autrement, Jésus dira de donner sa joue gauche si on nous gifle la droite, et ce afind'expliquer de manière détournée que la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent) n'est pas de mise, et qu'on nedoit pas avoir recours à la vengeance, à la violence.

Car c'est au regard de Dieu qu'il est nécessaire d'approuver sesinterdictions.

La violence sauvage ne peut permettre de fonder une harmonie parmi les hommes, d'où ces préceptesmoraux permettant de réguler les instincts de violence de chacun. d. E.

Lévinas montrera que le visage d'autrui nous invite à une considération morale hautement divine.

En effet, le visage nu est l'indice pour moi de l'Autre infini, absolu, et me commande de ne pas lui faire de mal.

Ainsi le visaged'autrui porte en lui ces prescriptions inconditionnées, que sont le « tu ne tueras point » etc.

Chacun est doncinfiniment responsable par rapport à l'autre, à sa fragilité.

Conclusion Les prescriptions morales entendent bien attribuer une conduite à l'homme.

Mais celui-ci a la possibilitéd'enfreindre la règle s'il considère que son agir en vertu de la morale établie ne sera pas profitable, ou bénéfique.

Lesprescriptions morales doivent être alors prises comme règle de prudence, de conduites raisonnées.

Mais il semblequ'elles ne peuvent annuler la volonté du sujet.

Ces obligations, qui structurent toutes sociétés, régulent lescomportements, et affermissent le lien social.

Dès lors, les prescriptions peuvent être conduites à la lumière deshommes, et non à celle d'un principe transcendant.

Mais il y a incontestablement une forte adhésion du sujet à ces. »

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