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En quoi Kant était-il un philosophe des lumières?

Publié le 04/03/2005

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Ensuite, ce philosophe affirme la validité des sciences positives, comme il est de coutume chez les penseurs des Lumières sous l'influence des succès de Newton. c) Mais Kant ne se cantonne pas à faire de la raison la valeur absolue à l'aune de laquelle juger des connaissances, il considère que celle-ci s'impose également dans le domaine moral, qu'il qualifie de « pratique ». En effet, Kant construit le principe qu'on appelle l'autonomie de la volonté et d'après lequel notre volonté ne doit être soumise qu'à la raison. Car pour Kant, la loi morale est un fait de la raison, et ainsi, toute action morale doit pouvoir être vue comme nécessaire et universelle. C'est pourquoi il formule la loi morale ainsi dans la deuxième section des Fondements de la métaphysique des moeurs : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE. » Cela étant posé, Kant élabore une « religion dans les limites de la simple raison », qu'il nomme encore « religion naturelle » (c'est-à-dire une religion qui n'est pas le fruit d'une révélation mystique, mais que chacun peut naturellement retrouver en lui-même), d'après laquelle est divin tout commandement qui relève du devoir, et donc de la raison. Nous pouvons ainsi constater que Kant, comme les autres penseurs des Lumières, place la raison au-dessus de tout, et qu'il souscrit à leur volonté de fonder une religion naturelle, une religion qui n'ait pas besoin des mystères d'une Eglise pour exister.   Les implications politiques de cette position. a) Il nous faut d'abord souligner que cette morale kantienne présente des implications importantes car elle considère que tout homme est une fin en soi. En effet, Kant formule encore la loi morale de cette manière : « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.
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« a) Kant semble lui-même se réclamer des Lumières : en effet, lorsqu'il écritdans son article Qu'est-ce que les Lumières ? que la devise des Lumières est « Aie le courage de te servir de ton entendement », il semble bien qu'il parleautant de sa devise personnelle que de celle de toutes les Lumières.

Maisqu'entend-il précisément par là ? Se « servir de son entendement », c'est selibérer de la superstition, ce préjugé consistant à se représenter la naturecomme n'étant pas soumise aux règles de l'entendement.

Par conséquent, se« servir de son entendement », c'est aussi sortir d'une « minorité », minoritédont l'homme est lui-même responsable du fait de la paresse et de la lâchetéexpliquant qu'il préfère l'assujettissement à des tuteurs qui pensent à saplace.

On reconnaît bien en cela l'hypothèse des Lumières selon laquelle lesindividus doivent se débarrasser de l'argument d'autorité.b) On reconnaît aussi la confiance déclarée des Lumières dans les sciencespositives, puisque dire que la nature est soumise aux règles de l'entendement,c'est dire qu'elle est compréhensible par les sciences physiques.

Kant partageen effet avec les autres philosophe des Lumières cette fascination pour lessciences en lesquelles ils pensent trouver une arme contre l'illusion de lamétaphysique : Kant croit à la véracité des sciences mathématiques et àcelle des sciences physiques, par contre, il constate l'inefficacité de lamétaphysique.

Il expliquera que si les mathématiques et la physique sontperformantes, c'est parce qu'elles utilisent deux données qui existent dans lasubjectivité humaine : l'espace et le temps.

La métaphysique, par contre, traite d'objets qui n'appartiennent ni au temps ni à l'espace, et ainsi, elle échoue.

Si, d'après Kant, nous avonsbesoin de l'espace et du temps pour parvenir à une connaissance vraie, c'est parce que nous ne pouvons avoirl'intuition de rien en dehors de l'espace et du temps.

L'espace et le temps constituent la structure de notre mode deconnaissance, ce sont les conditions permettant une connaissance humaine, et nous ne pouvons rien connaîtreavec assurance en dehors d'eux.

Kant détruit ainsi l'autorité des discours dogmatiques qui prétendent connaîtrel'essence de l'être et qui en profitent alors pour normer les conduites individuelles sous prétexte qu'ils croient savoirce que Dieu est.

Ici encore, nous retrouvons l'influence des Lumières de deux manières : d'abord il s'agit pour Kantcomme pour ses comparses des Lumières d'utiliser la raison pour lutter contre l'argument d'autorité.

Ensuite, cephilosophe affirme la validité des sciences positives, comme il est de coutume chez les penseurs des Lumières sousl'influence des succès de Newton.c) Mais Kant ne se cantonne pas à faire de la raison la valeur absolue à l'aune de laquelle juger des connaissances,il considère que celle-ci s'impose également dans le domaine moral, qu'il qualifie de « pratique ».

En effet, Kantconstruit le principe qu'on appelle l'autonomie de la volonté et d'après lequel notre volonté ne doit être soumise qu'àla raison.

Car pour Kant, la loi morale est un fait de la raison, et ainsi, toute action morale doit pouvoir être vuecomme nécessaire et universelle.

C'est pourquoi il formule la loi morale ainsi dans la deuxième section desFondements de la métaphysique des moeurs : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE.

» Cela étant posé, Kant élabore une « religion dans les limites de lasimple raison », qu'il nomme encore « religion naturelle » (c'est-à-dire une religion qui n'est pas le fruit d'unerévélation mystique, mais que chacun peut naturellement retrouver en lui-même), d'après laquelle est divin toutcommandement qui relève du devoir, et donc de la raison.

Nous pouvons ainsi constater que Kant, comme les autrespenseurs des Lumières, place la raison au-dessus de tout, et qu'il souscrit à leur volonté de fonder une religionnaturelle, une religion qui n'ait pas besoin des mystères d'une Eglise pour exister.

Les implications politiques de cette position. 2. a) Il nous faut d'abord souligner que cette morale kantienne présente des implications importantes car elle considèreque tout homme est une fin en soi.

En effet, Kant formule encore la loi morale de cette manière : « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en mêmetemps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.

» (Fondements de la métaphysique des moeurs , deuxième section) Cette proposition engage une politique spécifique, car dès lors qu'on la tient pour vrai, il n'estplus jamais question de considérer un individu comme négligeable.

Il y a donc une dimension individualiste de cettemorale, au sens où l'individu devient une fin en soi (ce qui n'exclut pas l'altruisme, puisque autrui est aussi une fin ensoi), et dès lors, on peut y voir une inflexion libérale et républicaine, inflexion qui est celle des penseurs desLumières.

b) Cette compréhension de sa philosophie n'est par ailleurs en rien extrapolée, puisque Kant lui-même assigne àl'humanité le but de fonder un Etat de droit qui administrerait la société civile de manière universelle.

Dès la Critique de la raison pure , il écrit en effet que c'est en visant « une constitution qui recherche la plus grande liberté humaine selon les lois, faisant en sorte que la liberté de chacun puisse coexister avec celle des autres » que l'humanité pourra compter sur « le plus grand bonheur à venir ».

Il va même encore plus loin puisqu'il avancel'hypothèse d'une Société des Nations, une institution qui assurerait la libre coexistence des différents Etats entreeux, de manière à ce qu'un Etat de droit ne soit pas la proie d'un Etat impérialiste ne respectant pas les hommes.Notons d'ailleurs que la « Société des nations », fondée au lendemain de la première guerre mondiale, et ancêtre del'ONU, s'inspirera directement du projet de Kant.

Nous voyons bien ici encore que, sur le plan politique, les projets deKant étaient ceux des penseurs des Lumières.c) Notons encore que Kant salue la Révolution française même s'il en condamne les atrocités.

Il la salue parce qu'il. »

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