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En quoi la technique révèle-t-elle l'intelligence humaine ?

Publié le 25/01/2020

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La solution consiste peut-être à bien distinguer la technique proprement dite, qui n'est en elle-même ni bonne ni mauvaise et témoigne dans tous les cas d'une créativité, et son utilisation, qui relève d'une deuxième forme d'intelligence, à connotation éthique. En ce sens, « L'observation de la civilisation technicienne, malgré tant de misères physiques et morales, d'échecs et de dangers terrifiants, conduit à dire résolument : Oui ! à la technique, mais à la technique dominée par l'homme» (Friedmann, Sept études sur l'homme et la technique).

La technique révèle donc l'intelligence humaine parce qu'elle ’ témoigne de la capacité humaine à innover en fonction des situations, et qu'elle en appelle à sa responsabilité pour l'utilisation de ces inventions. En ce sens, l’intelligence humaine ne se manifeste jamais autant que lorsqu'elle est capable de limiter voire d'arrêter la technique, pour des impératifs de nature éthique.

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« Id :i C1 •Mais en environnant l'homme d'objets et d'outils à faire des outils toujours plus perfectionnés, la technique ne finit-elle pas par aliéner l'homme et par se retourner contre ce qu'il prétend révéler et servir : l'intelligence? z Il.

La technique non maÎtrisée aliène :c l'intelligence humaine u Ill 1- c:t .J • La technique permet à l'homme d'économiser sa peine et son éner­ gie.

Mais ce faisant, elle le rend dépendant des outils et des objets ' qui l'environnent.

Sans eux, il devient incapable de faire face aux situations de la vie auxquelles ces techniques sont censées répondre : comment faire sans téléphone ou sans voiture? Or cette dépendance envers les choses est le contraire de l'intelligence.

Car l'homme devient incapable d'innover sans elles.

• De même, la technique concentre l'attention et l'énergie de l'homme sur les moyens et non sur les fins.

li essaie de parvenir à faire quelque chose, mais ne se demande pas (toujours) si le but qu'il se propose est raisonnable ou bon.

Dans les Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant parle à cet égard d'« impératif de l'habileté», et Ellul, dans /e Système technicien, va jusqu'à soutenir que la préoccupation pour les moyens prend le dessus sur l'intérêt pour les fins.

• La solution consiste peut-être à bien distinguer la technique proprement dite, qui n'est en elle-même ni bonne ni mauvaise et témoigne dans tous les cas d'une créativité, et son utilisation, qui relève d'une deuxième forme d'intelligence, à connotation éthique.

En ce sens,. »

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