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En quoi notre parole nous engage-t-elle ?

Publié le 23/03/2015

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PLAN

Introduction : le langage, naturel ou artificiel ?

I — Ma parole m'engage parce qu'elle est le lieu d'élaboration de

ma pensée

a)                    La parole révélatrice

b)                    Langage et pensée

c)Cas-limites : le langage comme moyen

H — Ma parole m'engage comme un acte moral

a)  L'engagement par la parole b) La parole rompue

III — Langage nécessaire et langage contingent

a) Le contexte du discours

b)  Pour un discours contingent

Conclusion: l'humanité du langage

« Dissertations 45 contraire le langage n'est-il qu'un ustensile que j'utilise comme un moyen, un artifice, et vis-à-vis duquel une mise à distance est possible, ce qui dissoudrait ou nuancerait le lien entre ma parole et moi ? La parole n'est­ elle qu'un moyen qui m'est extérieur, ou suis-je toujours déjà contenu dans mes paroles ? I - Ma parole m'engage parce qu'elle est le lieu d'élaboration de ma pensée a) Ma parole me révèle au sens où elle est l'irruption de ma pensée dans mon discours.

Si ma parole m'engage, c'est parce qu'en elle ma pensée devient accessible, et en quelque sorte je me découvre en elle, je m'expose: par la parole, j'engage non seulement ma responsabilité mais aussi mon être même, parce que ma parole fait de moi celui qui a une position, celui qui s'est découvert, celui qui quitte l'ambiguïté protectrice pour s'ouvrir au monde, prendre parti, et devenir attaquable et vulnérable.

S'il y a des procès en diffamation, c'est bien qu l'on considère qu'il y a un lien entre les paroles de celui qui nous a insultés et sa pensée.

b) C'est la raison pour laquelle cet engagement peut être vécu par nous comme un inconvénient, comme un défaut du langage.

On peut se référer ici à la conception hégélienne (voir à ce sujet le texte n° 2), qui tend à montrer que faire passer sa pensée par l'épreuve du langage, et lui donner par là même une forme accessible et transmissible, ce n'est pas renoncer à une part d'irréductible individualité, qui peut donc affleurer malgré moi.

Il y a un lien consubstantiel entre ma parole et moi.

c) Il y a pourtant des cas-limites qui viennent nuancer les conséquences de cette position : le mensonge, la dissimulation, bref tout ce qui nous renvoie à l'utilisation du langage comme moyen.

Quand je mens, peut-on encore dire que ma parole renvoie à un fond, à une intériorité ? Le fameux et insoluble paradoxe logique du crétois («je mens ») témoigne des limites de cette première thèse.

II -Ma parole m'engage comme un acte moral a) La « parole », dans l'emploi courant et métaphorique du mot, est quelque chose qui se «donne» et qui se «tient».

Il y a donc bien en effet dans la parole quelque chose qui est de l'ordre de l'engagement, de la prise de responsabilité.

L'engagement de la parole, en ce premier sens, c'est le. »

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