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Encyclopedia of Philosophy: Anselm of Canterbury

Publié le 09/01/2010

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The next major figure in the Western intellectual tradition and the dominant thinker of the late eleventh century is Anselm of Canterbury.74 Marenbon arrives at an ambivalent judgement in his case, on one hand denying him the title of ‘philosopher’ because his argumentation does not arrive finally at its conclusions but assumes them from the outset, and on the other conceding it in recognition of his contributions to the study of the language—thought relation and of the logic of possibility and necessity. Yet it is possible to reevaluate Anselm’s philosophical contribution under the three headings proposed earlier: structure, text and polysemy.  Anselm exploits the notion of structure in developing a variant of the classical Platonic Theory of Forms during the early chapters of Monologion which combines ontological and ‘semiotic’ criteria. The ontological viewpoint is clearly indicated when he describes a set of transcendent i.e. atemporal and non-spatial principles, each of which is termed an ‘exemplar’ (exemplum), ‘form’ (forma), or ‘rule’ (regula) (Monologion 9, 24. 7–20). It is either present in the divine mind or an aspect of the divine essence,75 and is somehow the cause of lower i.e. spatio-temporal things.76 The semiotic viewpoint is adopted implicitly when Anselm introduces the set of transcendent principles with a discourse based on semantic permutation.

« Anselme de Cantorbéry, ce théologien novateur qui a voulu prouver Dieu pour mieux croire en lui.Né à Aoste — en Piémont — Anselme (1033-1109) entre à l'abbaye des Bénédictins du Bec — dans l'Eure —, dont ildevient abbé en 1078, avant de devenir archevêque de Cantorbéry en 1093.

L'essentiel de sa production littérairese situe entre 1070 et 1109, production considérable où Anselme s'inspire de la tradition augustinienne.C'est dans le Proslogion (1077), terme signifiant Exposé ou Allocution, que saint Anselme formule un argument qu'onappellera par la suite la preuve ontologique de l'existence de Dieu, ainsi dénommée, au XVIIIe siècle, par Kant.

Àpartir de la perfection de Dieu, je puis aller jusqu'à son existence.De quoi s'agit-il exactement ? de répondre à l'Insensé, qui, dans son coeur, dit : « il n'y a point de Dieu ».

Lecroyant, à la différence de l'Insensé, va exercer correctement son intelligence.

N'est-il pas hors de doute que cedont on ne peut rien penser de plus grand existe et dans la pensée et dans la réalité ? Toutefois, la démarched'Anselme n'est pas ontologique à proprement parler.

La « preuve ontologique », stricto sensu, veut démontrerl'existence de Dieu par l'analyse de son essence ou concept ; l'existence de Dieu serait nécessairement contenuedans le concept d'un être parfait : s'il manquait à cet être un attribut comme l'existence, il ne serait pas parfait.Or Anselme ne part nullement d'un concept car, à ses yeux, Dieu est bien plus qu'une idée : il représente uneperfection totale qui ne saurait exister seulement dans l'esprit.

Dieu est ce qui est tel qu'on ne peut penser rien deplus grand.

Si quelque chose de tel que rien de plus grand ne peut être pensé existe dans l'esprit, on peut supposerqu'il existe aussi dans la réalité.

Or, être à la fois dans la réalité et dans l'esprit est plus grand, nous dit Anselme,qu'être dans l'esprit uniquement.

Donc, existe dans la pensée, mais aussi dans la réalité, quelque chose de tel querien de plus grand ne peut être pensé (Premier argument).

La non-existence de quelque chose de tel que rien deplus grand ne peut être pensé n'est pas pensable (Second argument).

Ainsi Anselme, contrairement à Descartes età la tradition ontologique, ne propose nullement une idée de Dieu : il indique que rien ne peut être pensé de plusgrand que Dieu.

À la limite, Anselme refuserait la tradition se réclamant de lui, celle qui analyse le concept ou l'idéede Dieu et en tire son existence.Va s'ensuivre une polémique avec un nommé Gaunilon, auteur d'un libelle En faveur de l'insensé et moine à l'abbayede Marmoutier, près ile Tours.

Ce précurseur de Kant maintient, contre Anselme, qu'il est impossible de passer de lapensée à l'existence.

Dès lors, Anselme ne prouve rien du tout ! Au contraire, Hegel reviendra à l'argument et il rendhommage à Anselme.Anselme a, en tout cas, le mérite de promouvoir la raison pour mieux cheminer à travers les questions de la foi : ilmobilise la rationalité.

Une spéculation rationnelle se forme de nouveau, à travers l'intelligence de la foi et le travailconceptuel.

« Avec Anselme le travail théologique acquiert une dimension conceptuelle, un élan et une impulsionspécifiques : le monde chrétien latinophone trouve grâce à lui son identité intellectuelle.

Pour la première fois depuisAugustin, un penseur chrétien latinophone construit son oeuvre, forge des instruments » (A.

de Libera, LaPhilosophie médiévale, PUF, p.

293).On peut user de dialectique sans menacer la foi : voilà ce que nous signale, au xi' siècle, Anselme.. »

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