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ÉRASME

Publié le 02/03/2011

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   Parmi une floraison d'écrits éthico-religieux, deux livres politiques apparaissent dans l'œuvre du grand humaniste hollandais : l'Institution du prince chrétien (1516) et la Plainte de la paix (1517).    Le message d'Erasme, c'est l'évangélisme. Sa politique est pénétrée d'un idéal moral et religieux : il s'agit de convertir d'abord les princes, de leur apprendre à jouer leur rôle chrétiennement ; la paix et l'harmonie s'ensuivront.   

« ERASME 1467-1536 ERASME est un parfait exemple de l'humanisme de la Renaissance.

Il en a connu les contra­ dictions (paganisme -christianisme, tradition -liberté, etc.).

Il a réussi une synthèse qui est restée valable presque jusqu'à nos jours; l'humanisme éclairé, désireux de garder le maximum des acquisitions de l'homme antique et de les amalgamer avec celles du moyen âge; ensuite, avec les acquisitions des sciences et des voyages, puis avec celles des métiers.

La grandeur de cette entreprise n'a d'égale que sa fragilité.

Elle peut aussi bien aboutir à un éclectisme sans valeur, pareil à celui de certains Alexandrins, qu'à cet équilibre souverain dont Gœthe a fourni plus tard le modèle.

Desiderius Erasmus était le nom grec et latin (le désiré très aimé) que lui donna sa mère, suivant une mode significative de cette époque où tout le monde voulait être Grec ou Latin.

Quel autre nom aurait-il pu avoir d'ailleurs? Fils naturel, il ne pouvait s'appeler que Geert Geerts (Gérard fils de Gérard).

Une légende mal éclaircie veut que son père ait fréquenté sa mère en lui promettant le mariage, puis qu'il soit allé faire un voyage en Italie; que recevant la fausse nouvelle de la mort de sa maîtresse, il se soit fait prêtre à Rome, et qu'à son retour il ait appris la naissance de l'enfant (Rotterdam q.67).

Cette origine ne pouvait pas nuire à Erasme au xve siècle comme elle lui aurait nui plus tard, dans une société bourgeoise.

Son grand ennemi, Scaliger, ne la lui reprochera pas dans les deux harangues qu'il composa contre lui - peut-être, il est vrai, par ignorance du fait.

Un seul obstacle se présentait à Erasme : il ne pouvait pas faire partie du clergé séculier; il n'en avait d'ailleurs aucune envie et aurait préféré qu'il lui fût interdit, de surplus, d'entrer dans le clergé régulier.

Ce n'était pas l'avis de ses tuteurs, qui, après la mort de sa mère, le mirent à l'âge de quatorze ans chez les Frères de la vie commune, à Deventer, où il apprit à aimer Horace et Térence, mais qui le firent entrer ensuite dans un séminaire puis dans un couvent d'Augustins où il fit profession et pendant cinq ans se perfectionna dans la langue et la littérature latine, lisant les grands humanistes de l'époque comme Laurent V ella.

Il trouve dans l'archevêque de Cambrai un protecteur et devient prêtre, avec une dispense, ce qui lui permet de sortir du couvent.

A l'âge de vingt-neuf ans il vient à Paris, au collège de Montagu où il prend contact direct avec la scolastique, qui lui déplaît.

Deux ans après, grâce à un de ses élèves anglais, il va en Angle­ terre qu'il admire pour sa culture et où il fait la connaissance de Thomas Morus, Fisher, etc.

Sa vie errante et cosmopolite continue, avec pour principales étapes, Louvain où il étudie l'Ecriture, ajoutant une culture d'humaniste chrétien à celle de l'humaniste païen qu'il était surtout jusqu'alors; en Italie, il est reçu docteur en théologie à Turin; à Rome, le Pape le relève de ses vœux et lui permet de vivre dans chaque pays suivant la coutume de ce pays.

Il vivait de sa plume, et sa réputation lui attirait des invitations et des récompenses.

C'est l'époque où les princes, g6 Pinacothèque de Parme.

Photo Anderson.. »

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