Essais de psychanalyse de Freud
Publié le 09/02/2005
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Freud, Sigmund
(1856-1939) Psychiatre autrichien, père de la psychanalyse. Après ses études de médecine, il se rend à Paris où il suit l'enseignement de Jean Charcot sur l'hystérie et celui du médecin Hyppolyte Bernheim à Nancy qui utilise une méthode d'investigation éveillée. En 1886, il quitte Vienne et ouvre un cabinet médical consacré aux maladies psychiques en utilisant notamment l'hypnose malgré l'opposition du corps médical. A partir de 1895, il emploie des techniques d'associations de mots et d'images au détriment de l'hypnose, jetant ainsi les premières bases de la technique psycho-analytique. Il donne ainsi naissance à la psychanalyse qu'il définie comme étant à la fois un procédé d'investigation des processus mentaux, une méthode thérapeutique et une théorie du fonctionnement psychique. Elle a pour but l'étude de l'inconscient.
Freud a défini plusieurs stades du développement pulsionnel dans l'enfance, et a précisé l'organisation de la personnalité en instances (ça, moi, surmoi). Par le biais de la parole, des rêves qu'il considère comme la voie royale de l'inconscient, l'analyste permet au patient (au moyen du transfert) de parvenir à la situation conflictuelle central du complexe d'Oedipe. La psychanalyse ainsi établie pour soigner les névroses fut adaptée par la suite par Freud pour expliquer des phénomènes collectifs comme l'interdit de l'inceste, phénomène décrit en 1913 dans son ouvrage Totem et Tabou. Victime de l'antisémitisme, il quitte l'Autriche au moment de l'Anschluss et s'installe à Londres où il meurt en 1939. La somme de ces travaux constitue les bases théoriques et pratiques de la psychanalyse que poursuivront notamment Alfred Adler, sa fille Anna Freud, Carl Gustav Jung, malgré des différents doctrinaires, et Ferenczi.
Ouvrages
- Etudes sur l'hystérie (1895) ;
- l'Interprétation des rêves (1900) ;
- Psychopathologie de la vie quotidienne (1901) ;
- Cinq leçons sur la psychanalyse (1910) ;
- Introduction à la psychanalyse (1916) ;
- Au-delà du principe de plaisir (1920) ;
- Malaise dans la civilisation (1930) ;
- Moïse et le Monothéisme (1939).

«
La notion de normalité ne peut pas s'appliquer
à la vie sexuelle
·~[·]~·
La sexualité procure à l'homme les plus intenses
jouissances.
Les moyens de les obtenir n'obéissent à aucune
règle.
Pervers est celui qui se soustrait à tout impératif moral.
On peut parler d'immoralité sexuelle.
Un être sain est un
être sexuellement
épanoui
C
e n' est pas parce
qu'un fétichiste trou
ve plus de plaisir à jouir
d'un objet gue du corps
qu'il
symbolise (par exem
ple, un bas de soie repré
sentant la femme) qu'il
est anormal.
Ce qui comp
te, c'est gue sa «perver
sion» lui procure la jouis
sance sans pour autant
•Pr6cher la chastet6 est une lnc:ltation publique • la contre-nature .
Mjpriser la vie sexuelle , la souHier par la notion d'"'mpuret6•, tel est 1e Yllli p6ch6 con1re r~ prit Alnt de .....
Friedrich Nietzsche, L'Antkhrlst
le condu ire à nier
autrui , le contraindre à
n 'être
gue l'objet muet
d'une satisfaction fon
damentalement égoïste.
Le coït génital
n'est pas un cri
tère de normalité
L
es nombreux exem
ples gue donnent l'an
thropologue Jacques Ruf
fié dans son livre Le Sexe
et la mort confirment
l'idée qu 'il n'exis te pas
de sexualité.
»
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