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Est-ce dans la nature humaine qu'il faut chercher l'origine des injustices ?

Publié le 01/09/2005

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L'injustice est nécessairement ce qui n'est pas juste, ce qui contredit le juste, le droit. L'injustice manque de justice, elle n'est pas équitable. D'où viennent les injustices ? Est-ce dans la nature humaine qu'il faut chercher l'origine des injustices ?Quel sens y a-t-il de parler de justice ou d’injustice en dehors de la vie en société ? En effet, se demander si c’est dans la nature humaine qu’il faut rechercher l’origine de l’injustice, c’est se demander si l’homme est naturellement juste ou injuste. Comment trancher ? Peut-être faut-il se demander si la question de la justice ne se pose pas quand les hommes ne sont plus déjà à l’état de nature et qu’ils vivent en commun ? A quelles conditions peut-on alors parler de justice et d’injustice ?
  • I Travail définitionnel sur les notions de justice et d'injustice
1 Y a-t-il une nature humaine ?
2 Inégalités sociales et justice 3 Transition
  • II Les diverses origines des injustices
1 le problème du contrat social 2 Une cité sans injustice est-elle possible ? 3 Transition
  • III Le problème de la nature humaine
1 Y a-t-il une nature humaine universelle ? 2 Le rôle de la société dans la recherche de la justice
 


« étaient nécessaires.

Si on voit l'instauration d'un tiers comme un Etat par exemple, comme nécessaire pour traiterl'injustice c'est bien, semble-t-il, parce que spontanément les hommes ne sont pas justes.

En effet, toute justicesemble supposer l'existence d'un tiers, d'une troisième personne, d'un juge impartial pour régler les oppositions.

Si leshommes sont livrés à eux-mêmes, ils ne recherchent que leurs propres intérêts.

Il s'agirait donc de montrer que parnature, les hommes sont animés par des intérêts propres qui peuvent les conduire à user de leurs forces pourobtenir ce qu'ils souhaitent.

C'est ce que montre Hobbes lorsqu'il décrit l'état de nature comme un état de guerre detous contre tous et de chacun contre chacun.

Vous pouvez également penser au texte de l'anneau de Gygès aulivre 1 de la République de Platon.

Ce mythe qui raconte que chacun commettrait des injustice s'il pouvait le faireimpunément tend ainsi à montrer que personne n'est juste volontairement.

Vous pouvez lire attentivement lesréponses de Socrate qui va reconnaître que la justice passe par l'éducation des citoyens et l'organisation de la cité.A l'idée selon laquelle les hommes sont naturellement injustes, vous pouvez opposer les thèses de Rousseau quimontre comment à l'état de nature, l'homme n'est pas encore perverti par la société.

S'opposent alors deux thèses,l'une qui tend à penser que l'homme est naturellement injuste et l'autre qu'il est naturellement juste.

Toutefois, quelsens y a-t-il de parler de justice ou d'injustice en dehors de la vie en société ? En effet, se demander si c'est dansla nature humaine qu'il faut rechercher l'origine de l'injustice, c'est se demander si l'homme est naturellement justeou injuste.

Comment trancher ? Peut-être faut-il se demander si la question de la justice ne se pose pas quand leshommes ne sont plus déjà à l'état de nature et qu'ils vivent en commun ? A quelles conditions peut-on alors parlerde justice et d'injustice ? [L'égalité est le fondement du droit et de la justice.

Les hommes sont par convention égaux.

Dès lors qu'un individu n'est pas traité de la même manière qu'un autre, il y a injustice.] L'égalité est l'oeuvre de la raisonC'est en vue d'avantages communs que les hommes se sont réunis en société.

Nulle société humaine n'estconcevable sans lois.

Les progrès de la raison ont permis de définir l'égalité comme étant le seul fondement possibledu droit et de la justice.

Les hommes naissent libres et égaux.

Il appartient à la raison de maintenir cette liberté etcette égalité au sein de la société civile. L'égalité devant la loi est le principe du droitL'efficacité de la loi réside dans le fait qu'elle est la même pour tous.

C'est seulement en ce sens qu'elle peutgarantir les droits de chacun.

La notion même de loi est vidée de son contenu dès l'instant où son application varieselon l'âge, le sexe, la fortune ou bien encore la naissance.

La loi traite également tous ceux à qui elle s'applique.C'est le principe d'isonomie, selon lequel la loi est la même pour tous, quelles que soient par ailleurs les différencesentre les individus, puissants ou humbles, riches ou pauvres, hommes ou femmes.

« Le juste, donc, est ce qui estconforme à la loi et ce qui respecte l'égalité », écrit Aristote (Éthique à Nicomaque, V, 2). L'égalité est l'essence même de la justiceIl n'est pas moralement et juridiquement concevable qu'un homme, en tant que personne humaine, soit traitédifféremment parce que ses aptitudes physiques, intellectuelles sont supérieures ou inférieures à celles d'un autre.L'ordre et la justice dépendent d'une parfaite égalité établie, non par la nature, mais par convention.

Pour Rousseau,le lien social doit être fondé sur un « contrat ».

Seules des conventions sont susceptibles de lier les hommes et defaire naître la société.

[Toutes les inégalités ne sont pas injustes.

Les hommes ne disposent pas tous des mêmes aptitudes naturelles.

L'injustice naît d'une égalisation des mérites et des talents.

Il est injuste de ne pas reconnaître aux meilleurs leur supériorité.] Il y a des inégalités naturelles. »

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