Est-ce le travail qui permet d’édifier le monde des hommes ?

« Est-ce le travail qui permet d’édifier le monde des hommes ? Le travail est une activité productive aujourd’hui majeure dans nos sociétés humaines, c’est pourquoi on peut supposer son importance quant à l’édifice d’une societé., Ainsi en considérant la complexité de la société moderne et de sa stabilité durable, nous pourrions affirmer que cette stabilité se base sur le travail, soit le role que chaque individu entretient à travers sa production , Pourtant, Il semblerait que d’autres composantes de nos sociétés qui nous semblent anodines soient pourtant fondamentale dans la construction d’une société, voire plus importante que le travail .

La question qui se pose réside alors dans le fait que le travail permette vraiment d’édifier le monde des hommes .Dans un premier moment, nous verrons l’émancipation de la nature qu’implique le travail, puis dans un deuxième moment nous discuterons son incapacité à produire un environnement durable et à nous libérer de notre nature puis, dans un dernier moment, nous proposerons des activités à considérés comme libératrice et fondatrice pour une société durable. Tout d’abord, le travail est primordial à la construction d’un monde pour les hommes de par sa capacité à nous émanciper de notre nature.

Par émanciper, nous entendons élever, transcender sa condition animale par la transformation de la nature afin de produire .

Autrement dit, conformément à une pensée marxienne du travail, l’Homme puise dans la nature afin de concrétiser ses projets ce qui induit un dépassement de son état primaire.

Ainsi, quand l’Homme pratique l'agriculture, il réorganise les ressources de la nature afin de subvenir à ses besoins et s'élève ainsi par ce procédé. De plus, le travail se veut indispensable à l'édifice d’une société humaine car il témoigne d’une forme d’intelligence et de désintéressement des hommes.

Par là il faut comprendre que l’homme concrétise sa volonté et sa réflexion à travers son activité productrice.

Autrement dit, l’Homme pense et veut ce qu’il fait à travers son projet; il extériorise et objective son intelligence et sa volonté.

Par exemple, la chaise n’est pas qu’un meuble, c’est l'expression de la volonté d’un homme de s'asseoir et toute la réflexion en conséquence afin de combler cette envie. Ainsi, le travail semble être au cœur de la fondation d’un monde pour les hommes de par sa capacité d’émancipation par la transformation de la nature et son expression de l’intelligence et de la volonté humaine.

Seulement, ce caractère primordial semble discutable par l'aliénation qu’implique le travail Par aliénation, il faut comprendre que la division du travail à travers le fordisme et le patronat fragilisent l’expression de l’intelligence et de la volonté humaine.

Autrement dit, le fait de travailler pour un autre empêche de se reconnaître dans sa production, une production partielle s’inscrivant dans un projet plus large qui nous dépasse et auquel on est rendu étranger: une aliénation marxienne du travail.

Ainsi, le travailleur dans une usine automobile ne travaille que sur une partie de la construction d’une voiture , il est alors restreint dans son processus d’émancipation. De plus, son incapacité à produire sur la durée fait reconsidérer son importance à la construction d’un monde pour les hommes.

En effet , d’un point de vue arendtien, sa finalité, le produit auquel elle va aboutir se veut éphémère de par son but d'être seulement consommé par l’Homme.

Autrement dit, baser un monde sur le travail empêche de mettre en place des structures.... »