Est-il justifié d'affirmer qu'il ne faut pas rêver ?
Publié le 30/03/2012
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L’expression « il ne faut pas rêver « s’est installée dans le langage courant de la société actuelle. On l’utilise la plupart du temps pour ramener un individu à la réalité, pour le sortir de ses divagations et par conséquent l’éloigner de son imaginaire, de son univers onirique. Rêver c’est laisser libre cours à notre imagination, c’est fantasmer ou exprimer par le biais de notre conscience nos désirs refoulés. Freud disait d’ailleurs : « Le rêve est la réalisation déguisée d'un désir qui a été refoulé «. Le rêve peut être alors une échappatoire, un refuge où tout devient possible. Mais rêver peut également nous éloigner de la réalité, nous bercer d’illusion. Dans ce cas présent, un rappel à l’ordre se fait et l’on se dit qu’il ne faut pas rêver. Alors est-il justifié d’affirmer ou non qu’il ne faut pas rêver ?
«
monde des vivants et des morts, ce genre de rêve peut conduire l'homme à sa perte.
La
chimère est une illusion vaine, elle ne se produit pas.
Le rêve a également une fonction importante dans nos relations sociales.
Notre univers
onirique nous donne des raisons de vivre et d'espérer, mais si nous ne parvenons pas à
nous raccrocher à cette espérance dans la réalité, le rêve devient une chose néfaste, on
s’enferme dans notre imagination et on se détache de notre entourage.
Par exemple, une
personne perd son emploi, elle perd espoir et se réfugie dans ses fantasmes de réaliser son
désir d’avoir une bonne situation professionnelle.
Cette personne sera tellement concentrée
à désirer ce qu’elle n’a pas, qu’elle ne parviendra pas à avancer et à réussir à aller de
l’avant.
C’est-à-dire que le rêve serait le dernier espoir, et la personne s’aliénerait et
deviendrait insociable afin de se concentrer sur ses désirs profonds de réussite
professionnelle.
En effet, il est très facile de se laisser submerger dans nos fantasmes, c’est-
à-dire nos désirs que nous réalisons de façon imagée et consciente.
Mais ces fantasmes ne
nous permettent pas d’avancer, ils déguisent l’échec social sans le résoudre pour autant.
En
remettant toujours à demain la résolution de nos difficultés existentielles, en leur préférant un
univers onirique, nous n'affrontons pas les difficultés de la vie.
Et par conséquent, ils
usurpent la réalité.
Alors ne vaut-il pas mieux se passer parfois de nos rêves et affronter plus
directement le réel ? Ne pas rêver et se confronter aux situations qu’on rencontre, ne pas se
laisser bercer par nos envies et aller de l’avant.
Arrêter de vouloir plus que ce qu’on a, et de
désirer l’impossible.
Comme les enfants qui sont sujets de leurs désirs.
Un enfant désire
souvent ce qu’il ne peut avoir, comme décrocher la lune, car il ne sait pas encore faire la
distinction entre imaginaire et réalité.
Le rêve en tant qu’illusion nous amène à prendre nos
rêves pour des réalités.
Mais est-il toujours illusoire de prendre ses rêves pour des réalités ?
Illusoire signifie qui ne repose sur rien de réel, qui n’est pas sérieux, qui fait illusion.
Par
exemple, celui qui prend ses rêves pour des réalités croit que c’est possible, entreprend et
finit par transformer la réalité en fonction de ses rêves.
Croire que l’impossible ou du moins
l’irréel devient possible et réel.
On peut rapprocher ce cas à une maladie, croire ceci rejoint
certains symptômes de la mythomanie.
Au final à force de trop rêver on en oublie la réalité et on se retrouve parfois tellement bien
dans notre confort onirique qu’on en refuse d’admettre la réalité et on vit une « pseudo-vie ».
Il faut donc que nous soyons conscients que les rêves ne peuvent pas remplacer le réel.
Mais le rêve n’est-il pas un besoin, une nécessité ? N’a-t-il pas d’autres fonctions ? En quoi
rêver est-il une fonction indispensable pour l'homme ?
Le rêve n’est pas uniquement une illusion, un refuge ou un consolateur de la réalité.
Le
concept de rêve renvoie aussi plus largement à l'idée de « production imaginaire », ou
encore « idéale », qui viendrait nous donner des raisons de vivre et d'espérer en nous
donnant des buts et des objectifs à atteindre.
Par exemple un athlète rêve de battre le
records mondial dans sa discipline, ce rêve lui donnera alors une envie de se surpasser et il
mettra tout en œ uvre pour le réaliser et il aura un but dans la vie.
Dans ce sens les rêves
font avancer car ils permettent la remise en question de soi, et par conséquent de ne pas
rester au même point.
Le rêve est un objectif et cet objectif nous pourrons l’atteindre par
notre seule volonté.
La consécration de nos rêves peut-elle devenir possible grâce à la
volonté ?.
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