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Est-il possible de concilier l'existence de lois psychologiques avec l'affirmation de notre liberté spirituelle ?

Publié le 15/09/2014

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Mais, pour qui réfléchit, l'existence de lois psychologiques et le déter­minisme de la vie de l'esprit conditionne l'exercice de la liberté au lieu de s'opposer à elle.

 

a)  Si, dans le domaine matériel, l'homme dispose d'une si grande puis­sance — qu'on songe à la masse d'énergie qu'il a captée dans le monde —c'est parce que les choses sont soumises à des lois immuables. « On ne commande à la nature qu'en lui obéissant «, a dit BACON; mais en se con­formant à ses lois on parvient à lui faire exécuter ses propres volontés.

« LA LIBERTÉ 191 sister la liberté dans l'indépendance à l'égard des forces extérieures : l'acte libre dans ce cas serait la résultante des motifs et des mobiles qui nous détermineraient nécessairement à agir; nos décisions seraient rigoureuse­ ment dépendantes des lois psychologiques.

Mais cette conception qu'on appelle le déterminisme psychologique ne correspond ni aux données de l'expérience ni aux exigences de la morale: la liberté dont nous avons conscience comporte une certaine indifférence à l'égard des motifs et des mobiles, aussi bien qu'à l'égard des forces exté­ rieures à nous; c'est aussi cette indépendance qui est nécessaire pour expli­ quer le sentiment de l'obligation et celui de la responsabilité.

b) Nous devons donc concevoir la liberté comme un pouvoir de nous déterminer nous-mêmes, c'est-à-dire de choisir entre plusieurs hypothèses possibles et de donner à notre conduite une orientation qui n'était pa3 impliquée dans ses antécédents.

La liberté ainsi conçue semble bien exiger une certaine indépendance à !'égard des lois psychologiques et contredire le déterminisme d'après lequel, certains antécédents étant donnés, un conséquent et celui-là seul suit nécessairement.

Il.

- ANTITHÈSE : LES LOIS PSYCROLOGIQliES AU SERVICE DE LA LIBERTÉ.

Mais, pour qui réfléchit, l'existence de lois psychologiques et le déter­ minisme de la vie de l'esprit conditionne l'exercice de la liberté au lieu de s'opposer à elle.

a) Si, dans le domaine matériel, l'homme dispose d'une si grande puis­ sance - qu'on songe à la masse d'énergie qu'il a captée dans le monde - c'est parce que les choses sont soumises à des lois immuables.

« On ne commande à la nature qu'en lui obéissant », a dit BACON; mais en se con­ formant à ses lois on parvient à lui faire exécuter ses propres volontés.

b) Il n'en est pas autrement dans le domaine spirituel.

Pour pouvoir agir sur soi-même, je dois être assuré de la constance de mes réactions, sinon je ne pourrais jamais mettre en avant le motif ou le mobile capables de déclencher l'action.

La volonté, en effet, contrairement à l'opinion du vulgaire, n'est pas la faculté de se déterminer sans motifs.

Dans le monde de l'esprit comme dans celui de la matière, rien n'arrive qui ne soit expliqué par ses ante­ cédents.

C'e"t au-delà des antécédents qu'il faut placer le choix qui consti­ tue notre liberté.

III.

- SYNTHÈSE : LE DÉTERMINISME DES MOYE'.'IS AU SERVICE DE LA LIBERTÉ DES FINS.

Nous ne pouvons concilier les deux thèses antithétiques que nous venons d'exposer qu'en distinguant deux moments dans l'acte libre.

a) La liberté s'exerce dans le choix des fins qui est soustrait au domaine des lois psychologiques.

La grande loi psychologique est la loi d'intérêt : l'homme se porte nécessairement vers ce qui lui paraît présenter ] 'intérêt le plus grand.

Mais il est des niveaux d'intérêt essentiellement différents les uns des autres et qu'on ne peut pas plus comparer que le vert avec le DISSERTATIO:'IS PHILOSOPHIQUES.

- ~o 13~.. »

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