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Est-il vrai que rien ne mérite le sacrifice d'une vie humaine ?

Publié le 07/09/2005

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Sans critiquer ce comportement, nous dirons néanmoins pour le moment qu'il est faux que rien ne mérite le sacrifice de notre vie : bien au contraire, les hommes n'ont cessé de déprécier leur vie au point de la sacrifier à des causes toujours plus nombreuses.   III.             Les dangers d'une valorisation hâtive du sacrifice de la vie    Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente (Georges Brassens)   Néanmoins, nous dirons pour finir que le sacrifice de la vie à des idées ne saurait être aveuglément loué. Comme le dit Brassens dans une chanson : « Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente ». En effet, il se peut que nous sacrifiions notre vie à des idées qui ne seront plus les nôtres demain, à des erreurs complètes, ou à des choix que l'histoire ne retiendra pas pour les bons. Il semble donc que certaines idées, certaines valeurs méritent le sacrifice de notre vie, à la différence de beaucoup d'autres. Comment les reconnaître ?   L'histoire justifie-elle  a posteriori le sacrifice de la vie ?   Pour répondre à cette question, nous commencerons par dire qu'il se peut que seule l'histoire justifie le sacrifice de la vie pour certaines idées. Aucune d'entre elles ne mériterait un tel sacrifice, mais toutes seraient susceptibles de le mériter si la marche de l'histoire en venait à le dire.

Lorsque quelque chose mérite le sacrifice d’une autre, nous entendons par là qu’elle a d’après nous plus de valeur, qu’elle est préférable, et que pour cette raison il vaut mieux la conserver quand bien même il nous en coûte ce que nous lui préférons.

 

Par vie, orienté en cela par le terme antécédent « sacrifice «, nous entendrons le phénomène biologique, et non le contenu existentiel d’un individu qui s’inscrit dans le temps.

 

Il faut bien voir que la formulation du sujet est inséparable d’un présupposé : dans la mesure où nous sommes invités à nous demander s’il est vrai que rien ne mérite le sacrifice de notre vie, cela implique qu’il y a de fortes probabilités pour que tel soit le cas. Sans cela, on ne nous demanderait pas de vérifier cette idée.

 

Nous nous demanderons donc si la vie est une valeur absolue (par absolue, nous entendons qu’elle doit être préférée à tout ce qui n’est pas elle) ou au contraire une valeur subordonnée à d’autres valeurs circonstanciellement concurrentes.

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