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La vie de famille fait-elle naître des droits qui viennent s’ajouter à ceux de la personne humaine ?

Publié le 17/09/2015

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famille

Les principaux de ces droits. — Ces droits se déterminent, avons-nous dit, d’après la mission de la famille, d’après les devoirs qui lui incombent : il faut que les époux y trouvent le moyen d’une vie à la fois humaine et heureuse, que les enfants y soient élevés dans l’affection et préparés à leur vie d’homme.

 

De là résultent divers droits de la famille sur les diverses sociétés dont elle fait partie, en particulier sur l’Etat. On songe immédiatement à celui d’être aidée pour l’entretien et l’éducation des enfants. Mais on risque d’oublier le droit d’être protégée contre les agents de dissolution qui la menacent : facilités légales de divorce, conditions de travail (la mère au bureau ou à l’usine), atmosphère morale anti-familiale créée en particulier par le cinéma...

 

La vie de famille entraîne aussi des droits de chacun de ses membres sur les autres. Le principal responsable est le pcre et en second lieu la mère : cette responsabilité a pour corrélatif le droit à l’obéissance. A l’enfant on ne manque pas d’inculquer ses devoirs; mais à ces devoirs aussi correspondent des droits. Sans doute, il n’est pas en état de les reconnaître avec sûreté et il risque de -se tromper grossièrement;

famille

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.::JUoJ Il est donc juste que, "plus que toute autre personne morale, la famille ait des droits particuliers.

Pour d'autres, c'est sur le devQir que se fonde le dl'oit : l'homme n'a des droits que parce qu'il a des devoirs; i[ a droit à tout ce qui lui est nécessaire pour accomplir son dev-oir.

N'admettrait-on pas cette thèse, on ne peut du moin·s pas nier que le droit est corrélatif du devoir.

Par suite, de nombreux et graves devoirs entraînent de·s d!'oits d'une impor­ tance correspondante.

Or, les devoirs de la famille sont immensément étendus et d'immense portée : ils ont pour objet primordial l'entretien et la formation des enfants, mais les époux ont aus•si vis-à-vis l'un de l'autre d'importants devoirs d "aide matérielle et d'aide morale; tou·s ensemble ont des devoirs à l'égard des dh·ers groupes sociaux dans lesquels ils sont intégrés.

En somme, dans une grande mesurre, c'est la famille comme telle et non ses membres pri.s individuellement qui est sujet de devQirs : elle doit donc être, corrélativement, sujet de droits.

B.

Les principaux de ces droits.

- Ces droits S·e déterminent, avons­ nous dit, d'après la mission de la famille, d 'ap·rès les devoirs· qui lui incombent : il faut que les époux y trouvent le moyen d'une vie à la fois humaine et heureuse, que les enfants y s·oient élevés dans l'affection et préparés à leur vie d'homme.

De là rémltent divers droits de la famille sur les diverses sociétés oont elle fait partie, en particulier sur l'Etat.

On songe immédiatement à celui d'être aidée pour l'entretien et l'éducation des enfants.

Mais on risque d'oublier le droit d'être protégée c•ontre les agents de dissolution qui la menacent : facilités légales de divorce, cond:tions de travail (la mère au bureau ou à l'usine), atmosphère morale anti-familiale créée en particulier par le cinéma ...

La vie de famille entraîne aussi des drüits de chacun de ses membres •sur les autres.

Le principal responsable est le père et en second lieu la m~re : cette responsabilité a pour corrélatif Je droit à l'obéis·sance.

A l'enfant on ne manrrue pas d'inculquer ses devoirs; mais it ces devoirs aussi corres­ pondent des droits.

Sans doute, il n'est pas en état de le-s reconnaître avec sûreté et il risque de •se tromper grossièrement; aussi est-ce aux parent:?, ses tuteurs naturels.

qu ïl appartient, tout en lui apprenant ses devoirs, de défendre ses droits, n·on seulement contre les autres, mais encore contre eux-mêmes.

L'enfant n'appartient pas aux parents en ce sens qu'il n'est pas leur chose : il a le droit de recevoir d'eux tout ce qui lui est nécessaire p-our devenir un homme : les soins physiques des p-remières années et l'alimentation; l'éducation (non pas -seulement celle que de:s parents peunnt lui faire donner par des maîtres qu'ils se substituent, mais celle, beaucoup plus décisive, de leur exemple); enfin, le sentiment d'être aimé, sans lequel la croissance psychique se fait mal.

Sans doute, l'aff.ection di·spense normalement d'avoir à invoquer les dl'oits des enfants à l'égard des parents; ces droits n'en sont pas moins réels, et ce n'est pas d'en p•rendre conscience qui diminue l'affection.

CoNCLUSIO."!.

-Il eo:t donc de nombreux droits qui naiss·ent de la Yie familiale.

On peut considérer qu'ils viennent s'ajouter aux droits naturels de la pel'Sonne humaine.

Mais à les prendre de ce biais, on risque de retomber dans un individualisme néfaste à la moralité.

Aussi nous semble­ t-il préférable de considérer la vie familiale comme une source de droits pour la famille elle-même.. »

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