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Est-la conscience qui détermine notre vie ou bien l'inverse ?

Publié le 07/09/2005

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conscience
            L'homme est capable de s'arracher à cette circularité qui enferme la conscience dans des processus de besoin et d'urgence. Le cerveau s'il reste parfois au service du corps, est apte à renverser le rapport. L'homme utilise en effet de son corps à d'autres fins que celles purement vitales : il crée, explore le monde, a une vie sociale. Le seul fait que l'homme soit le seul « animal » à habiller son corps à avoir conscience de sa nudité montre qu'il entretient un rapport symbolique avec celui-ci, avec sa propre vitalité.             Comme le défend Cassirer cette évolution possible chez l'homme correspond à l'accès au monde symbolique : les choses peuvent être désignées, pensées, en leur propre absence par le moyen du langage qui lui-même transcende sa fonction communicative. Par le symbolique l'homme s'affranchit du règne du seul besoin, il est capable de réflexion et de projets. La conscience prend son autonomie, nos pensées et nos représentations ne dépendent pas nécessairement de notre situation vitale présente.   II- La conscience humaine reste déterminée par la vie.               Mais ce serait une illusion de croire que les problèmes posés par la vie deviennent secondaires chez l'homme. Au contraire la vie est vecteur de soucis constants chez l'homme : le besoin, la sexualité, la mort, la maladie sont autant d'impératifs vitaux que nous pouvons ressentir en tant qu'êtres incarnés.

En tant qu’êtres humains conscient de nous-mêmes, capables de choix, nous pouvons, contrairement aux animaux déterminer notre vie, lui donner un sens, une direction. Cependant notre liberté n’est pas absolue, la conscience ne se meut pas dans une fiction qu’elle construit mais bien dans la vie réelle avec ses lois et ses obstacles. Dès lors quoique conscients, échappe-t-on vraiment à une détermination vitale ? Notre conscience domine t-elle réellement les besoins (se nourrir, la libido) et les limites (la fatigue, la mort) que la vie impose ? Quels sont les recours de la conscience devant les conditions restrictives imposées par la vie, comme la maladie ? Un tel recours ne passe t-il pas par une sorte de sublimation des conditions négatives auxquelles la vie nous oblige ?

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