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Etablissement des faits ?

Publié le 28/09/2013

Extrait du document

a) Les faits singuliers, qui ne se produisent qu'une fois, qui sont des faits datés. Quoique toujours singuliers en ce sens, ces faits ne sont pas nécessairement des faits« ponctuels>>. La Révolution française est un fait singulier, mais qui constitue l'unité d'un ensemble prodigieux de gestes ou de paroles humaines. D'ailleurs, des faits comme l'assassinat de Henri IV ou le mariage de Louis XIV, bien qu'ils n'intéressent en un sens qu'un individu, n'ont d'existence historique que parce qu'ils ont une extension infinie. Il n'y a pas de faits ponctuels, il n'y a que des faits d'ensemble. Dans tous ces cas néanmoins, le mot fait a le sens d'événement (fait historique).

b) Les faits généraux (faits scientifiques) appelés proprement phénomènes:

on dit le phénomène de la réfraction, de la chute de corps, de la cristallisation, etc. Un phénomène est énoncé, nous l'avons vu, sous la forme d'une loi, toujours abstraite et générale.

« Exercices artefact (fait produit artificiellement par le savant dans son laboratoire).

défait, contrefait, méfait, refait, parfait, surfait, (contrefaçon, malfaçon), (perfection); Concepts voisins: Fait, événement, phénomène.

Concepts opposés: En droit et en fait (de jure, de facto).

Analyse du concept.

Des matériaux réunis ci-dessus tâchons de dégager une défini­ tion du mot fait.

a) Un fait, c'est ce qui existe et résiste, à propos de quoi je ne puis rien, que constater.

Cette idée de l'inéluctable se trouve soulignée et même isolée dans des formules comme : «c'en est fait».

Il ne faut pas oublier que« fait» est à l'origine un participe passé passif.

b) Un fait, c'est ce dont l'existence exige le déroulement d'une action, une démarche qui forme un ensemble et qui semble sup­ poser une intention, une initiative.

Le mot « fait » retient à ce point de vue le sens du mot « faire », sens qui apparaît plus claire­ ment dans des composés tels que « parfaire » (et « parfait ») ou « confectionner ».

Si nous confrontons ces deux constituants du sens du mot « fait », nous en viendrons à les mettre en opposition : car en un sens un fait, c'est ce qui est fait, et même ce qui se fait, donc, que je ne fais pas; et en un autre sens, c'est ce que je fais.

Il n'en est pas moins vrai que ce que je fais, une fois fait, cesse de dépendre de moi, je n'y puis plus rien.

J Établir.

J N'entreprenons pas, pour ce concept qui n'est pas directement philosophique, une étude détaillée; sa définition ne pose pas de pn:~blème; encore faut-il la formuler avec précision.

Etablir (établi, établissement), c'est rendre stable, donner une stabilité, une solidité, une existence inébranlable, inconstestable; Je mot s'emploie au figuré comme au propre.

II - ÉLABORATION A -Forme de l'énoncé.

Énoncé simple, sous forme directement interrogative.

En réalité, pour poser une pareille question, il a fallu savoir (et admettre) qu'un fait avait besoin d'être établi.

Nous avons donc le droit et le devoir de nous demander d'abord si un fait a besoin d'être établi, ou mieux, si tous les faits ont besoin d'être établis, ou encore, quand un fait a besoin d'être établi; enfin, question encore plus « primitive )), ce que c'est qu'établir un fait.

L'expression est usuelle; nous devons nous demander ce qu'elle signifie.

117. »

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