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Être, est-ce être perçu ?

Publié le 10/07/2004

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  • Berkeley, « Être, c'est être perçu «

 

George Berkeley (1685-1753), évêque de Cloyne, a proposé une théorie métaphysique provocante et originale appelée l'« immatérialisme «. Partant de l'empirisme, Berkeley considère toute notion abstraite comme une illusion: seules existent les choses singulières; mais celles-ci ne sont connues par nous qu'en tant qu'images reliées à d'autres images.

«Je dis que la table sur laquelle j'écris existe, c'est-à-dire que je la vois et la touche; et si je n'étais pas dans mon bureau, je dirais que cette table existe, ce par quoi j'entendrais que, si j'étais dans mon bureau je pourrais la percevoir; ou bien que quelque autre esprit la perçoit actuellement. [ ..] L'esse (être) de ces choses-là, c'est leur percipi (être perçu); et il n'est pas possible qu'elles aient une existence quelconque en dehors des esprits ou des choses pensantes qui les perçoivent«. (Les Principes de la connaissance humaine, 1710, § 3.)

Quoique d'apparence paradoxale, l'idée de Berkeley est d'après lui, une simple question de bon sens: notre rapport aux choses est toujours un rapport de représentation. Dire qu'une chose existe, c'est dire qu'on la perçoit, ou que l'on pourrait la percevoir.

Le texte de Berkeley est exemplaire pour toute réflexion sur les rapports entre la conscience et le réel. C'est le problème de la distance infranchissable entre les deux qu'il cherche précisément à résoudre.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Mais alors, si la matière comme substrat est une pure illusion, qu'est-ce qui fait que les objets qui tombent sous nos sens demeurent là, même quand nous fermons les yeux, même quand nous ne sommes plus là ? Berkeley va alors faire appel à l'exis­ tence de Dieu c'est-à-dire un esprit qui soutient le tout et qui permet de penser l'unité du monde.. »

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