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Être juste, est-ce se comporter de la même manière avec tout le monde?

Publié le 18/03/2005

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C'est ce qui explique le fait que les examens sont tous rédigés sur des copies anonymes, soulignant l'importance de la négation de la personnalité de chaque élève. Le professeur doit donc noter une copie et non une personne. Par conséquent, un professeur qui favorise un élève, en étant plus indulgent face à ses erreurs qu'avec les autres, se veut être injuste. Cependant, on ne peut pas dire que ce soit un choix considéré par le professeur, il s'agirait plus d'un comportement, dont même parfois le responsable ne s'aperçoit pas. C'est ce qu'Aristote appelle la justice distributive. C'est-à-dire qu'il est évident pour lui que l'on ne peut agir de la même manière avec tout le monde à cause de l'existence de cette justice distributive, qui voudrait que l'on se comporte différemment en fonction de l'amour que l'on porte à certains, et de leur personnalité. Cependant, il faut souligner que pour Aristote, cette justice, est juste, malgré les différences qu'elle opère entre les individus, elle est une forme de justice à laquelle on ne peut pas échapper.   III. Troisième partie.   Vivre avec les autres c'est avant tout s'adapter aux autres.

Lorsque l’on reproche dans la vie courante à quelqu’un de se comporter de manière injuste, c’est souvent qu’on l’accuse de ne pas avoir le même comportement avec tout le monde et par conséquent, de favoriser de manière directe ou indirecte, certaines personnes, au détriment d’autres. Ainsi, dans une première approche, il semblerait effectivement que celui qui veuille être juste, adopte le même comportement avec tout le monde. Car pour le philosophe, Alain «La justice, c'est l'égalité « (Éléments de philosophie). Mais si l’on réfléchit on s’aperçoit que c’est précisément cela qui induit l’injustice, car chaque personne étant différente et n’ayant pas elles-mêmes un comportement similaire avec tout le monde, il est impossible, pour soi-même, de s’obliger à agir de la même manière avec tout le monde.

« système pour les autres ; le principe de différence : les inégalités sociales et économiques doivent être tellesqu'elles soient au plus grand bénéfice des désavantagés, et attachées à des fonctions et des positions ouvertes àtous. II.

Deuxième partie. Certes, la justice doit être égalitaire, appliquer les mêmes règles pour tout le monde et ne pas faire de différencesentre les individus, il semble pourtant que ce principe soit moins évident dans la vie de tous les jours.

Un professeurd'école par exemple, ne peut difficilement pas faire abstraction de ses préférences pour certains élèves.

Même s'ilessaye d'être le plus objectif possible et de noter tout le monde de la même manière, il y a une part d'inconscientqu'il ne peut éviter.

C'est ce qui explique le fait que les examens sont tous rédigés sur des copies anonymes,soulignant l'importance de la négation de la personnalité de chaque élève.

Le professeur doit donc noter une copieet non une personne.

Par conséquent, un professeur qui favorise un élève, en étant plus indulgent face à seserreurs qu'avec les autres, se veut être injuste.

Cependant, on ne peut pas dire que ce soit un choix considéré parle professeur, il s'agirait plus d'un comportement, dont même parfois le responsable ne s'aperçoit pas.

C'est cequ'Aristote appelle la justice distributive.

C'est-à-dire qu'il est évident pour lui que l'on ne peut agir de la mêmemanière avec tout le monde à cause de l'existence de cette justice distributive, qui voudrait que l'on se comportedifféremment en fonction de l'amour que l'on porte à certains, et de leur personnalité.

Cependant, il faut soulignerque pour Aristote, cette justice, est juste, malgré les différences qu'elle opère entre les individus, elle est une formede justice à laquelle on ne peut pas échapper. III.

Troisième partie. Vivre avec les autres c'est avant tout s'adapter aux autres.

Ainsi, il va de soi que l'on adapte aussi soncomportement aux personnes qui nous entourent.

On ne peut pas agir de la même manière avec tout le monde,parce que c'est impossible, et parce que l'on sait que les réactions des uns et des autres ne sont pas les mêmes.Alors il faut s'adapter, mais cela ne signifie pas obligatoirement, être injuste envers d'autres.

Par exemple, on estconscient de la sensibilité de certaines personnes, face à la dureté d'autres.

Il s'ensuit presque logiquement que l'onne peut pas agir de la même façon avec l'une et avec l'autre.

Il est donc nécessaire d'appliquer autant dedifférences dans son comportement qu'il y a d'individus, car regrouper tout le monde sous une même étiquette etagir pareillement avec chaque personne c'est aussi une forme d'injustice, et une manière de renier l'existence proprede chacun. Conclusion : Ainsi, vouloir se comporter de la même manière avec tout le monde peut devenir source d'inégalité, car cela revientà nier le mérite de chaque individu et à considérer tous les hommes de la même manière, et donc à favorisercertains et à pénaliser d'autres.

Car il semble évident que l'on ne puisse pas accorder les mêmes faveurs à tout lemonde, chacun ayant une part plus ou moins grande de mérite.

Être juste c'est donc, au contraire, être capabled'adapter son comportement à l'éméritat.. »

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