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Être majeur, est-ce être adulte ?

Publié le 15/04/2012

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Cette idée d’éducation est reprise par Hannah Arrendt dans La Crise de la Culture. L’enfant n’est pas capable de discerner ce qui est bon ou non pour lui, c’est pourquoi l’éducation doit, selon Arrendt, être autoritaire et protectrice plutôt que permissive. En effet, l’enfant n’a pas l’expérience et les connaissances nécessaires à la compréhension et au jugement des choses qui l’entoure. De ce fait, si un enfant est laissé sans éducation, ni apprentissage, ces derniers seront soumis à une autorité beaucoup plus tyrannique : la majorité. Arrendt voit en effet la majorité comme un état dangereux si l’enfant est laissé sans éducation. Ce danger s’illustre, par exemple, par la délinquance juvénile. Ainsi, l’adulte doit accepter ses responsabilités et faire preuve d’autorité envers ses enfants afin de les mener vers l’autonomie.

« qui penserait à sa place.

Il est alors clair qu’un individu ne peut devenir adulte qu’à condition d’avoir atteint la majorité, c’est-à-dire à condition de raisonner par soi- même, de sortir de l’hétéronomie et de construire sa propre autonomie. Ainsi, la majorité, dans le sens légal et kantien, est une condition nécessaire à la transition entre l’enfance et l’âge adulte.

On peut dès lors se demander si la majorité est une condition suffisante. *** Pour devenir pleinement adulte, un individu ayant atteint la majorité doit prendre délibérément la résolution de se comporter en adulte.

Pratiquement, être adulte se résume à des actes simples, comme se marier, fonder une famille, travailler, élever ses enfants, tenir un foyer .

Est adulte celui qui agit volontairement en adulte. La majorité permet certes d’effectuer ces actions, mais la volonté de l’individu en question est nécessaire pour devenir pleinement adulte tandis qu’elle n’est pas prise en compte dans la notion légale et arbitraire de la majorité. En outre, il faut, comme le dit Rousseau dans L’Emile, que les enfants soient éduqués de façon à ce qu’ils puissent plus tard devenir adulte.

L’éducation permet à l’enfant de rentrer dans la société, et une fois éduqué, conscient de sa liberté, capable de se diriger dans le monde, l’enfant pourra devenir adulte.

« Vivre est le métier que le veux lui apprendre […] il sera premièrement homme, tout ce qu’un homme doit être » : on voit dans cette citation de L’Emile que Rousseau considère que l’éducation est une condition nécessaire à l’entrée dans le monde des adultes et dans la vie en société, qui s’ajoute à celle de la majorité. Cette idée d’éducation est reprise par Hannah Arrendt dans La Crise de la Culture.

L’enfant n’est pas capable de discerner ce qui est bon ou non pour lui, c’est pourquoi l’éducation doit, selon Arrendt, être autoritaire et protectrice plutôt que permissive.

En effet, l’enfant n’a pas l’expérience et les connaissances nécessaires à la compréhension et au jugement des choses qui l’entoure.

De ce fait, si un enfant est laissé sans éducation, ni apprentissage, ces derniers seront soumis à une autorité beaucoup plus tyrannique : la majorité.

Arrendt voit en effet la majorité comme un état dangereux si l’enfant est laissé sans éducation.

Ce danger s’illustre, par exemple, par la délinquance juvénile.

Ainsi, l’adulte doit accepter ses responsabilités et faire preuve d’autorité envers ses enfants afin de les mener vers l’autonomie.

On aperçoit là une sorte de relais entre les différentes génération : le parent inculque à son enfant une éducation afin qu’il devienne adulte, et inculque à son tout une éducation à son enfant, et ainsi de suite.

Cette idée de transmission présente chez l’adulte n’est pas incluse dans la définition légale de la majorité.

Il y a donc chez l’adulte plus que chez la personne majeure : la majorité est un état ou l’individu est un adulte en puissance. *** Ainsi, il va de soi qu’il ne suffit pas d’être majeur pour être adulte car la maturité psychologique s’acquiert par les expériences et l’éducation.

On peut donc dire la majorité est une condition nécessaire mais non suffisante au passage de l’enfance à l’âge adulte.

L’adulte est donc en quelque sorte la finalité du majeur, et on peut voir la majorité comme un âge adulte en puissance.. »

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