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Étude de texte de l'extrait de Situation I de Sartre,

Publié le 04/03/2017

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Étude de texte de l'extrait de Situation I de Sartre, p,32 Contrairement à Descartes qui voyait la conscience comme intérieur à soi, Sartre voit la conscience comme étant « intentionnalité » (terme de Husserl, philosophe qui a beaucoup influencé la pensée de Sartre), c'est-à dire qu'elle ne peut pas être conscience de soi mais elle est nécessairement conscience d'autre chose, donc extérieure à elle-même. Elle ne peut pas être conscience d'elle-même. La conscience se rapporte forcément à quelque chose qui est extérieure à elle. Définie comme le cogito, Sarte démontre également que la conscience n'est pas quelque chose de matérielle, et qui ne peut être représentée sous la forme d'une substance. Alors qu'est-ce réellement la conscience selon Sartre ? Comment l'explique t-il ? Pour répondre à cette problématique, Sartre divise son développement en deux parties. Tout d'abord, de « la conscience et le monde sont donnés d'un même coup » à « la connaissance ne pouvait pas […] se comparer à la possession », Sartre affirme que la conscience n'est pas une chose parmi les chose et pour la comprendre, on ne peut s'appuyer que sur l'image d'un éclatement. Puis de « Du même coup [...] » à « Husserl la nomme « intentionnalité », il affirme que la conscience n'a pas de « dedans », qu'elle n'est pas une substance et qu'elle est forcément conscience d'autre chose que soi. Dans sa première phrase « la conscience et le monde sont données d'un même coup », Sartre montre qu'il n'y a pas de conscience sans le monde, de la même manière qu'il n'y aurait pas de monde sans conscience . Ils vont de pair, on pourrait ...
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« dans l'arbre de la même manière que l'arbre ne p eut pas être en moi, même si parfois j'aimerai être l'arbre ou j'ai l'impression, le pressentiment, que l'arbre est en moi, comme nous explique indirectement Sartre dans son interrogation « Est-ce que vous ne reconnaissez pas dans cette description vos exigences et vos pressentiments ? ».

Je « m'éclate » vers l'arbre, je le connais, je le vois, mais je ne peux entrer en lui et lui en moi.

Dans ce cas, « avoir conscience » signifie en fait, réaliser de voir, de faire quelque chose qui est extérieur à nous-même.

Chaque objet, chaque être vivant que l'on voit n'est pas intérieur à la conscience, puisque la conscience est conscience de ces objets, de ces êtres vivants.

L'arbre au loin, dans le paysage que je perçoit, n'est pas une image dans ma conscience mais grâce à ma conscience, je vois l'arbre. Cependant voir l'arbre et le connaître ne signifie pas pour autant le posséder : « la connaissance ne peut pas se comparer à la possession ».

Enfin, ayant quelque part une dimension d'irréalité - d'ailleurs on pourrait se poser la question si la conscience existe t-elle réellement - la conscience ne peut pas être une chose.

En effet une chose est bien réelle, elle peut être vue, et elle est constituée d'une matière, d'une substance (je peux toucher l'arbre, il est constitué d'une matière, il a un tronc, des branches, des feuilles) alors que la conscience non, elle n'a ni corps, ni matière et on ne peut pas la prendre dans ses mains, d'où le fait qu'elle ne soit pas une chose parmi les choses et qu' e lle ne soit pas non plus les choses dont elle a conscience.

Sartre affirme également que la conscience n'a pas de « dedans », qu'elle n'a pas de substance, c'est pourquoi on dit que la conscience est extérieure.

Sartre commence son deuxième paragraphe en disant de la conscience « qu'il n'y a plus rien en elle, sauf un mouvement pour se fuir, un glissement hors de soi », ce qui renvoi à l'image de l'éclatement.

Rien ne peut entrer dans la conscience, tout sera forcément rejeté, expulsé puisqu'elle n'a pas de « dedans » pour retenir ce qu'elle voit.

Elle est donc instantanée contrairement à la mémoire par exemple : la conscience fait référence à ce que l'on voit à un moment précis alors que la mémoire est capable de souvenir de choses déjà vues dans le passé, choses que l'on a pas forcément sous les yeux au moment on où y pense.

La conscience elle, n'est pas un endroit, elle ne peut pas exercer le rôle de la mémoire n'ayant pas de contenu.

La conscience peut être vue comme un vide, un trou noir.

Sartre lui, donne l'image du tourbillon pour nous expliquer qu'il est impossible d'entrer dans une conscience.

Husserl à dit « Toute conscience est conscience de quelque chose ».

En effet, si une conscience n'était pas conscience de quelque chose, alors le monde ne sera pas ce qu'il est à nos yeux maintenant.

C'est ce que Sartre essaye de nous expliquer à travers une imagination qu'il nous propose.

La première partie de cette imagination « imaginez à présent une suite liée d'éclatements qui nous arrachent à nous mêmes, […], qui nous jettent au-delà d'eux, […], parmi les choses » voudrait signifier que notre conscience serait séparée de nous, de la même manière qu'une chose construite en plusieurs parties pourrait être désassembler.

Dans ce cas, la conscience se retrouvait parmi les choses dans le monde, « dans la poussière sèche du monde, sur la terre rude » comme le dit l'auteur.

Puis dans la deuxième partie, on doit s'imaginer « délaissé par notre nature même dans un monde indifférent, hostile et rétif ».

Sartre. »

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