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Etude de texte Merleau-Ponty

Publié le 04/01/2013

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CAPDIVILA Manon TS2 Commentaire linéaire de philosophie sur un extrait de Merleau-Ponty Faire de la politique c'est manier l'art de gouverner, or gouverner signifie prévoir. L'homme politique doit pouvoir prévoir l'imprévisible, gouverner relève alors d'un paradoxe. Il se doit de toujours tout prévoir et tout anticiper afin d'agir au mieux pour l'évolution de la cité. Il a le pouvoir de créer des lois et d'améliorer le quotidien du peuple mais il a aussi le pouvoir de dégrader son quotidien lorsqu'il commet une erreur. Si une erreur se produit c'est qu'il n'a pas su jouer son rôle car l'imprévu est arrivé et il ne peut pas se faire passer pour innocent car toute la responsabilité de la nation repose sur lui. Il se doit donc de faire face aux critiques qui se trouvent être injustes mais qui sont légitimes, de même qu'il doit porter son image et jouer un rôle qui n'est pas ce qu'il est véritablement. Cependant l'imprévisible est inévitable et l'on peut se demander s'il n'est pas injuste d'exposer un homme à cette situation. Nous verrons que le philosophe Merleau-Ponty n'est pas d'accord avec cette idée d'injustice car s'il est difficile pour l'homme public de prévoir l'imprévisible, l'homme public a choisi d'être ainsi exposé, donc de subir les critiques, et de porter ainsi l'image que l'on lui donne, bien qu'il faille faire une distinction entre son image de personnage public et son caractère véritable. Sa situation n'est donc pas injuste mais inévitable puisqu'il est responsable et qu'il a choisi le rôle qu'il tient ; de ce fait, l'image et les critiques que l'on lui attribue ne sont pas injustes. Nous pouvons distinguer trois parties dans l'extrait de Merleau-Ponty, lesquelles découperont notre explication de celui-ci : premièrement, l'image et le rôle politique de l'homme public, deuxièmement, le jugement d'autrui et les responsabilités du politique, et enfin, la nature de l'action politique et la culpabilité de l'homme politique. L'image que l'on donne publiquement est normalement intimement liée avec notre caractère véritable mais pour l'homme politique il en est autrement, et c'est là le premier paradoxe exprimé par le philosophe Merleau-Ponty. L'homme public est un politicien, c'est-à-dire qu'il s'occupe de la politique, de l'espace public. L'homme politique dirige, gouverne, c'est un choix qu'il a fait. Il a décidé seul, sans être sous la contrainte. Il a choisi de gouverner le peuple. S'il a choisi d'être un homme politique c'est aussi parce qu'il ressent un besoin de reconnaissance ; il a donc...
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« peuple va se représenter une image de l'homme qu'il est.

Cependant, l'homme qu'il est aux yeux du peuple n'est pas réellement l'homme qu’il est dans l'espace privé.

L'homme politique ne devient pas forcément ce qu'il pensait devenir lorsqu'il a choisi de gouverner puisque ce qu'il devient dépend fortement de l'avis du peuple sur sa manière d'agir.

Il est jugé par une face apparente ne représentant pas la réalité mais il est responsable de son image puisqu'il représente les autres et qu'il les gouverne.

Il est donc responsable de ses actes et de l'image qu'il renvoie puisqu'il dirige le peuple.

Comme l'image qu'il porte est constituée par autrui, il doit s'attendre à être critiqué. De plus, le philosophe, par l'intermédiaire de Diderot, rapproche l'homme politique du comédien.

Ce rapprochement contribue à nous faire penser que l'homme politique joue un rôle volontairement, tout comme le comédien.

Autour de l'homme politique se crée donc une sorte de nuage dans lequel est son véritable caractère et à l'extérieur duquel le peuple voit le personnage qu'il joue.

On peut penser qu'un homme politique est capable de se diviser en deux et d'être le personnage qu'il joue lorsqu'il gouverne le peuple, de ne pas être lui, et d'un autre côté être l'homme qu'il est véritablement lorsqu'il rentre chez lui et qu'il laisse de côté la fonction publique qu'il exerce.

On pourrait imaginer qu'il enfile le matin une deuxième peau, un costume, faisant de lui un autre homme, se mettant en scène au quotidien pour exercer ses fonctions, son autorité auprès du peuple.

Il est responsable de ce personnage qu'il incarne et doit continuer de jouer son rôle tous les jours, comme une pièce de théâtre qui ne se finirait jamais, comme un comédien qui ferait de sa vie une grande improvisation, sans jamais laisser paraître sa vraie personnalité.

Le but pour l'homme politique est de ne jamais sortir du personnage même si le peuple le modifie et déforme ce qu'il avait imaginé être, modifiant la suite de l'improvisation.

Comme si le peuple était le metteur en scène donnant des indications au fur et à mesure de l'improvisation et que l'homme politique, comédien, devait composer sa partition avec ces indications.

Ces indications étant ici les jugements et critiques portés par le peuple sur les actes de l'homme politique et sur sa personne.

Cependant, même si l'homme politique n'est plus d'accord avec le personnage qu'on lui attribue, il a accepté de jouer ce rôle, il en est donc responsable et doit le porter car s'il ne joue plus son rôle, tout citoyen peut abandonner le sien, il est et doit être l'exemple du peuple. L'homme public a donc choisi de gouverner et d'endosser un rôle, il en est responsable, et son image, constituée par le peuple, est le reflet de ses actes. Les hommes et les femmes du peuple jugent le dirigeant injustement mais de manière légitime, c'est le deuxième paradoxe de l'extrait du philosophe Merleau-Ponty. Chaque être a un caractère propre et selon ce qu'il laisse paraître de sa personnalité, les autres peuvent le percevoir différemment de sa propre perception de lui-même.

Pour le politique c'est un peu différent.

Le peuple voit le personnage que joue l'homme politique, il ne voit pas son véritable caractère, il ne voit pas l'homme tel qu'il est dans l'espace privé.

L'homme politique ne peut donc pas être vu par les autres tel qu'il est réellement.

De plus, le peuple voit le politique par le résultat de ses actes, de ses décisions, et ne le voit pas par ce qu'il a essayé de faire pour le peuple et non pas contre le peuple si le résultat est mauvais.

Certains diront qu'à sa place il n'aurait pas fait ce choix-là, qu'ils auraient fait mieux, que cet homme politique est mauvais pour le peuple.

Le jugeant avec témérité et sans reconnaissance, critiquant la qualité des actes de. »

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