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EVOLUTIONNISME et MECANISME

Publié le 18/02/2013

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Vous savez évidemment ce qu'est un réflexe : par exemple la sécrétion des larmes, lorsqu'une poussicre s'est lcgée dans l'oeil, celle de la salive quand la nourriture est portée à la bouche, la projection de la jambe en avant quand on frappe sur le hord de la rotule, etc. Imaginez maintenant que vous présentiez à un chien à jeun une superbe pâtée; immédiatement, la sécrétion de la salive commence; l'eau vient à la bouche du chien; prenez alors l'habitude de sonner une cloche chaque fois que vous apportez la pâtée : vous observerez, après quelque temps, que la sonnerie de cloche suffit pour provoquer la sécrétion salivaire, même s'il n'y a pas de pâtée au bout. Cette sécrétion salivaire est devenue un réflexe conditionnel. C'est ce phénomène qu'observa Pavlov à partir de 1891, et qu'il vérifia encore sur la sécrétion du suc gastrique, laquelle peut être provoquée, elle aussi, par une sonnerie de cloche, un coup de sifflet, un jet de lumière, ou tout autre excitant accessoire autre que la nourriture.

« __ j ~ SI 6fi0 HISTOIRE DE L SCIENCE trop récente : le courant de l'évolutionnisme.

Celui- 1:1 est né de la Philosophie zoologique de Lamarck, 1Tl3lS il a eu la m::c!:;h:rncc de scurère trop près des formidables assises du Mont Cuvier, qui en a promptement dissipé les ondes timides.

Pourtant, l'humble courant n'est pas mort; il a s1erpenté, oublié de tous - ou de presque tous.

Geoffroy s~lint-Hilaire en dégage le lit rocailleux; puis, Cuvier disparu, un hardi pionnier, Charles Lyell, lui fraye une voie moins précaire; enfin, avec Darwin et Spencer, le courant apparaît au grand jour comme un fleuve géant, emplit toute la science du gron­ dement de ses eaux; il s'unit, de puissance à puis­ sance, au fleuve voisin du mécanisme, et les deux grands fleuves, qui n'en forment plus qu'un, assour­ dissent tout le siècle finissant du chant de leur triomphe.

Nous avons vu, dans les chapitres précédents-, se faire jour, grandir et se propager le courant du mécanisme.

Le courant de l'évolutionnisme a bien moins iattiré notre attention, aussitôt étouffé sous l'écrasante autorité de Cuvier.

Ces déux courants ont subi la même aventure : c'est en France, et grâce à Comte, que le mécanisme, sous la forme du positivisme, a revêtu son habillement philoso­ phique, mais c'est l'étranger - surtout l'Allemagne, qui a su en tirer parti.

C'est en France, avec La­ marck, que l'évolutionnisme a pris naissance, mais c'est à l'étranger - en Angleterre surtout, qu'il va se développer dans toute· sa formidable ampleur.

Ayant conduit le lecteur pas à pas tout le long du fleuve mécaniste, de sa source à son embou­ chure, nous devons donc maintenant lui faire ac­ eomplir la même promenade le long du fleuve évo­ lutionniste, après quoi nous le ferons assister à la jonction des deux courants.

Cette jonction, qui constituera vraiment l'apogée du scientisme et de l'esprit dix-neuvième siècle, sera donc l'œuvre con­ juguée de l'Allemagne - mère du mécanisme et, avec la France, de la thermodynamique - et de l'Angleterre - mère de l'évolutionnisme - dont ce 111 Il ' 11111 1 !11111 l1JIUUI. »

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