Devoir de Philosophie

faire son possible, est-ce faire son devoir ?

Publié le 14/03/2009

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Ce qui est intéressant ici est le caractère nécessaire du devoir. Par là même pouvoir et devoir semblent s'inscrire dans le même dualisme que celui de la contingence et de la nécessité.   Faire son devoir n'est pas réductible à « faire son possible « au sens courant du terme  

1. Faire son possible et faire son devoir ne se recoupent pas nécessairement  

Il arrive parfois que faire son possible et faire son devoir se recoupent. « Être bienfaisant, quand on le peut, est un devoir, et de plus il y a de certaines âmes si portées à la sympathie, que même sans un autre motif de vanité ou d'intérêt elles éprouvent une satisfaction intime à répandre la joie autour d'elles et qu'elles peuvent jouir du contentement d'autrui en tant qu'il est leur oeuvre. Mais je prétends que dans ce cas une telle action, si conforme au devoir, si aimable qu'elle soit, n'a pas cependant de valeur morale véritable, qu'elle va de pair avec d'autres inclinations, avec l'ambition par exemple qui, lorsqu'elle tombe heureusement sur ce qui est réellement en accord avec l'intérêt public et le devoir, sur ce qui par conséquent est honorable, mérite louange et encouragement, mais non respect ; car il manque à la maxime la valeur morale, c'est-à-dire que ces actions soient faites, non par inclination, mais par devoir. « Faire authentiquement son devoir, autrement dit par devoir peut se confondre avec faire son possible – cependant cet extrait de Kant insiste sur la différence qui existe entre devoir et pouvoir, entre ce qu'on DOIT faire et ce qu'on PEUT faire par inclinations   2. Faire son devoir, c'est dépasser le possible physique.   En faisant son devoir par devoir, il apparaît impossible de faire son possible. Faire son possible, serait aller dans le sens de ses possibilités physiques.

« II.

Faire son devoir n'est pas réductible à faire son possible III.

Le devoir comme le possible authentiquement humain et humanisant I.

Pouvoir n'est pas devoir 1.

Arrêtons nous dans un premier temps sur les apports des langues étrangères pournotre sujet et les verbes modaux Faire son possible, c'est faire ce qu'on peut.

Faire son devoir c'est faire ce qu'on doit.

Lesverbes modaux allemands et anglais selon les langues pratiquées insistent sur le fait quepouvoir est polysémique - de même pour devoir.

Pouvoir, c'est können, dürfen, autrement ditpouvoir physiquement mais aussi avoir le droit.

Faire son possible dans un sens est un alliagedes deux : c'est faire à la fois ce qu'on peut physiquement et juridiquement.

Quant à devoir,on peut distinguer müssen et sollen.

Le « il faut » et le « je dois ».

Le Sollen en allemandrenvoie à l'idée de commandement, d'impératif, quasi d'absolu.

Si le pouvoir implique lacontingence, le devoir lui implique la nécessité.

Cette analyse grammaticale insiste donc surl'opposition existant entre pouvoir et devoir. 2.

Pouvoir vs devoir Pour « pouvoir » : Un petit texte de Clément ROSSET extrait de Le Philosophe et les sortilèges pour distinguer les différentes acception de « pouvoir » : « Ce que je peux faire résulte ainsi d'une double condition : savoir le faire tout seul, et y êtreautorisé (par la société, par l'autre, par les circonstances) On remarque immédiatement quece second pouvoir n'implique nullement la jouissance du premier : je puis être autorisé parexemple à franchir la Manche à la nage, mais j'en demeure incapable si je ne suis pas un bonnageur (de même, pour reprendre une anecdote rapportée par A.

Gide, il y a bien de ladifférence entre pouvoir avoir une fille, au sens de may et pouvoir la même chose au sens de can : la permission n'engendre pas l'érection, certains prétendent même qu'elle y est contraire.) » Quant à la possibilité et au pouvoir, ce qu'il faut souligner est le caractère contingent etrelatif, relatif à l'individu, aux circonstances, à l'autorisé. Pour « devoir » : KANT - pour Kant le devoir est impératif catégorique. « L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle- même, et indépendamment de tout autre but, objectivement nécessaire .

(...) Il y a un impératif qui nous ordonne immédiatement une certaine conduite, sans avoir lui-même pour condition une autre fin relativement à laquelle cette conduite ne serait qu'un moyen.

Cet maisla forme et le principe d'où elle résulte elle-même, et ce qu'elle contient d'essentiellement bonréside dans l'intention, quel que soit d'ailleurs le résultat.

Cet impératif peut être nommé impératif dela moralité.

» Ce qui est intéressant ici est le caractère nécessaire du devoir.

Par là même pouvoir etdevoir semblent s'inscrire dans le même dualisme que celui de la contingence et de la nécessité. Faire son devoir n'est pas réductible à « faire son possible » au sens courant du terme II. 1.

Faire son possible et faire son devoir ne se recoupent pas nécessairement. »

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