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Faut-il avoir peur de vieillir ?

Publié le 08/02/2016

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La philosophie stoïcienne insiste sur le fait qu'il n'est pas sage de se révolter contre la fatalité, contre l'ordre de la nature. En effet, cette révolte, parfaitement inutile, aggrave le malheur de celui qui y succombe.

 

Il est beaucoup plus raisonnable d'admettre l'inéluctable et d'en tirer le meilleur parti. Concernant la vieillesse, elle peut être attendue avec sérénité comme étant le temps du repos, le temps où enfin l'esprit est libéré de toutes les agi-

lot de la jeunesse, et même celui de la maturité. Cela dit, aussi sage soit-on, la vieillesse, si elle n'est que déchéance, souffrance et solitude, est bel et bien un naufrage. L'homme, qui dans son esprit est toujours le même que celui qu'il fut par le passé, constate avec impuissance que son corps l'abandonne et qu'il ne lui reste plus qu'à attendre la mort. Le sort des «éphémères», ces moustiques qui ne vivent qu'un ou deux jours, le temps de se repro-

« La vieill ess e e st un accomplissement Contrairement à la jeunesse, emportée et toujours insatisfaite , la vieillesse apporte la sagesse et le repos.

Elle suscite le respect.

Elle est l'accomplissement d 'une vie, l'ultime étape avant le «dernier voyage,,.

«Si jeunesse savait ...

» 0 n se plaît à dire que vingt ans, c'est le plus bel âge.

En fait, c'est l'âge le plus in­ grat.

On est jeune, il est vrai, mais on ne sait pas quoi faire de cette jeu­ nesse.

On commet des erreurs et plus tard on confesse: «Ah! Si j'ava is su ...

» Pour savoir, il faut avoir vécu.

C' est le pri­ vilège de la vieillesse que de se tenir loin de l'em­ portement des passions.

La vieillesse appoqe le repos S i la vie est une lutte permanente , la vieil­ lesse permet le repos.

C'est un peu comme si elle avait été inventée pour que la mort paraisse moins douloureuse à supporter.

La vieillesse n'est pas un naufra­ ge , mais une trans i ­ tion, une manière d'accepter la mort sans ang oisse ni regret .

Elle laisse place à une nou­ velle vie.

La vieillesse est une dignité Q ui a beaucoup vécu a beaucoup appris.

Dans les sociétés ar­ chaïques, le vieillard n'est pas celui que l'on parque dans un mouroir, mais au contraire celui que l'on écoute et respec­ te à cause de sa sa­ gesse .

C 'es t 1 ui qui connaît le mieux 1' art •l:irré flexion est un des ca­ ractères de l'être qui s 'épa · nouit , la sagesse vient plus tard, quand on commence à vieillir .» Cicéron , D~ la Vieilless e de chasser, de pêcher , de guérir les maladies.

Le temps de la vieillesse est aussi le temps des bilans .

Devenu vieux, l'homme a enfin le loi­ sir de méditer sur sa propre existence, de ras­ sembler ses connais­ sances, afin d'en faire profiter ceux qui vont lui succéder.

La vieillesse apporte la sérénité, le sentiment d'une vie accomplie.

Le vieillard est un modèle respecté par ceux qui lui succèdent.. »

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