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Faut-il chercher à tout démontrer ?

Publié le 22/02/2012

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« Faut-il «, relève de la nécessité, de ce qui ne peut être autrement. Le terme « tout « ne présente aucune exception, ce qui est de l'ordre de l'universalité, valable pour tous en tout temps mais également en tout lieu. Il faut le distinguer de ce qui est singulier - un, unique - particulier - parti d'un tout - mais aussi de général, c'est-à-dire dans la plupart des cas ou du temps et présente donc des exceptions. La notion de démontrer est une opération logique, nécessitant la raison, afin d'établir une vérité, adéquation entre l'idée et la chose, qui soit certaine. Chercher à démontrer, est une action à trouver ce qui est caché, ou confus, et de se mettre en chemin vers la vérité. La démonstration serait donc une épreuve de vérité qui permettrait de départager les propositions vraies des propositions fausses. De plus, démontrer peut être défini comme mettre en évidence : rendre évident ce qui ne le semblait pas, ce qui semble difficile. Or, l'évidence nous plonge dans l'illusion. Etymologiquement, ce terme vient de videre, signifiant voir. Pour voir nous faisons appelle à nos sens, nos sensations ce qui est subjectif et nous mène à l'erreur. Il semblerait donc que la démonstration est un raisonnement nécessaire à l'établissement de toute vérité. Ainsi, s'il est nécessaire de chercher à tout démontrer, alors comment comprendre que certains cas, quelques phénomènes ou idées sont indémontrables et s'appui sur l'évidence en particulier ?

« encore l'avis est juste, c'est-à-dire critère de vérité.

Pour cela, il faut chercher à savoir, dece implique une action pour trouver.

Chercher c'est se mettre en chemin vers quelque chose, plusprécisément vers le résultat, afin d'atteindre la vérité.

Ceci nécessite un raisonnement déductifet logique qui implique donc la faculté de la raison : il faut démontrer.Si la démonstration est une étape obligatoire dans l'établissement de la vérité alors commentcomprendre que des évènements ou des existences sont indémontrables et sont donc de l'ordre del'extraordinaire ou de la croyance ? La philosophie ne s'est pas interrogée sur les éventuellesvérités qui ne peuvent ou que nous ne devons pas démontrer telles que les questions concernantune quelconque religion. Pour le rationalisme du XVIIe siècle, les mathématiques ne peuvent pas être hypothético-déductives.

L'ordre mathématique est un ordre idéal de la preuve non seulement parce qu'ilfournit des règles de raisonnement rigoureuses, mais surtout parce qu'il permet de garantir quece qui a été ainsi établi est vrai.

Il faut donc que les propositions premières ne soient pas depures hypothèses mais bien des vérités premières.

Cependant, il s'avère qu'elles sontindémontrables car elles sont évidentes.

Descartes et Spinoza parle d' « évidence intellectuelle».

C'est un acte pur de l'esprit qui conçoit une idée avec suffisamment de clarté pour que savérité s'impose immédiatement, c'est sans intermédiaire ou encore sans recourt à la médiationd'un raisonnement, comme dans le cas de la démonstration.Dans Ethique, II, Spinoza dit : « Qui a une idée vraie sait en même temps qu'elle est vraie et nepeut douter de la vérité de sa connaissance ».

Une idée, ici, peut être une hypothèse.

Celui quila pense sait au moment où il l'a pense que sa pensée est correcte et donc que son idée estvraie.

La personne ne peut douter, c'est-à-dire remettre en question sa connaissance ; car uneconnaissance est considéré comme vraie dans la mesure où elle a été démontrée.

Sa connaissance est donc parfaiteet ainsi l'idée eue s'avère vraie.

Pourtant aucune démonstration rigoureuse n'a permit d'élaborercette idée vraie, cette vérité.

Le premier critère de vérité, avant même la démonstration de typemathématique, est l'évidence.

Comme dit Spinoza, une vérité évidente est « index sui » ; celasignifie qu'elle se montre d'elle-même, immédiatement, par sa seule clarté.« Rien n'est démontrable, à moins que le contraire n'implique contradiction.

Tout ce que nousconcevons comme existant, nous pouvons aussi le concevoir comme non-existant.

Il n'y a donc pasd'être dont la non-existence implique contradiction.

En conséquence, il n'y a pas d'être dontl'existence soit démontrable » d'après Hume dans Dialogues sur la religion naturelle.

En effet,ce dernier a contesté que nous puissions avoir ce concept de Dieu.

Dans cette citation, il exposel'idée selon laquelle les existences d'êtres sont indémontrables.

Concevoir signifie former ouélaborer dans son propre esprit par le biais de l'imagination.

D'où l'existence de Dieu seraitsubjective et relative aux croyances et à la foi.

Nous pouvons imaginer ou non l'existencevéritable de cet être.

Il est défini comme l'être tel qu'aucun être plus grand que lui ne peutêtre pensé.

Cette définition est acceptée même par celui qui ni croit pas en l'existence d'un telêtre.

La croyance est acceptée, respectée et tolérée mais nous ignorons tous sa réelle existence.Cependant, nous pourrions très bien concevoir qu'un autre être plus fort ou aussi fort que Dieuexiste : Allah, les Dieux grecs…De plus, Aristote écrit « Dire que ce qui est n'est pas, ou que ce qui n'est pas est, est faux ;et dire que ce qui est, est, et que ce qui n'est pas n'est pas, est vrai ».

« Est » du verbe «être » est associé à l'essence, à la nature de la chose considérée.

Nous ne pouvons direcontredire cette essence : notre propos serait incorrect, faux ; ce ne serait pas la vérité ; etinversement.

Aristote analyse les propositions logiques, c'est-à-dire susceptibles d'être vraiesou fausses, où le sujet de la phrase est bien la correspondance d'un énoncé avec un fait réel,une action.

Pour lui, la vérité est fondé sur l'évidence; nous ne pouvons pas affirmer quequelque chose est vrai si c'est faux, ou que quelque chose est blanc si c'est noir.

Simplement,prenons comme exemple l'énoncé « Le chat est couché sur le lit ».

Ceci est vrai careffectivement, nous voyons que le chat est réellement couché sur le lit, (il ne peut être deboutpuisqu'il est couché); ou inversement, ceci est faux car en effet, le chat n'est couché sur lelit mais nous le voyons assis par terre.

Le fait de dire que le chat est couché sur le lit ouqu'il ne l'est pas, est critère de vérité. Nous demandions-nous, faut-il chercher à tout démontrer ? Ou bien il faut chercher à toutdémontrer, mais alors comment comprendre que des scientifiques ne peuvent démontrer l'existencede Dieu, ou bien il ne faut pas chercher à tout démontrer.

La philosophie ne peut se contenter del'évidence et ne peut pas rester muette face à ce problème car son but est d'atteindre la véritéce qui nécessite une activité rationnelle de l'esprit.

Ainsi, il n'est pas nécessaire d'établirune démonstration pour toutes les vérités, c'est-à-dire toutes les vérités sans exception, carnous devons par exemple respecter les croyances d'autrui et ne pas chercher à démontrerl'existence ou la non-existence d'un être suprême, mais elle est nécessaire dans un cas, dans descas particuliers, ou même dans la plupart des cas.. »

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