Faut-il chercher l'origine de la technique dans nos besoins ou dans nos rêves ?
Publié le 13/09/2005
                             
                        
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1) C'est parce que l'homme n'est pas rivé à l'immédiateté d'un besoin qu'il peut imaginer et créer.• « Ce qui pèse le plus lourd en l'homme, ce sont ses rêves.
                                                            
                                                                                
                                                                    » (Malraux)
2) Les mythologies comme les oeuvres d'art sont les témoins de la continuité de ces rêves qui habitent les hommes.• Ex.: d'Icare à Adler en passant par Léonard de Vinci, c'est le même rêve qui pousse les hommes à voler et ainsi às'élever au-dessus de leur condition.
C) L'homme attend de la technique qu'elle vienne réaliser ses rêves.
I) Les innovations techniques peuvent, en retour, faire rêver les hommes.• Ex.: les nouveaux produits auxquels la publicité nous fait rêver.
2) Mais  le rêve  ainsi réalisé  peut aussi  tourner  au cauchemar  : le  monde  de la technique  comme monde decauchemar rationnel.• « Le sommeil de la raison engendre des monstres.
                                                            
                                                                                
                                                                    » (Goya)• Ex.: le film Métropolis, de Fritz Lang.
III) Le désir fondamental de l'homme est de s'affranchir de ses besoins.
A) L'homme demande aux techniques de l'affranchir des besoins inhérents à sa condition
1) Chacun de nos rêves est dirigé contre l'une des conditions initiales de notre vie.
                                                            
                                                                                
                                                                    (Paul Valéry)
2) Si l'homme se définit par un ensemble de besoins, il se caractérise aussi par l'effort incessant pour s'émanciper deces besoins et pour repousser les limites de sa condition.
3) Chaque innovation technique libère l'homme d'une des limites qui semblaient pourtant inhérentes à sa condition.• Ex.
                                                            
                                                                                
                                                                    : la communication à distance semble affranchir l'homme des frontières de l'espace et le doter d'une ubiquité...
                                                            
                                                                        
                                                                    seulement virtuelle !
B) Mais en réalisant cette émancipation, les techniques font surgir de nouveaux besoins.
1) Les techniques affranchissent l'homme des contraintes liées au milieu naturel.• Ex.: la lumière électrique nous affranchit de l'alternance jour/nuit, le chauffage du cycle des saisons, etc.
2) Mais elles créent de nouveaux besoins et de nouvelles dépendances.• Nous devenons toujours dépendants de ce qui nous libère d'autre chose.
                                                            
                                                                                
                                                                    Nous ne pouvons plus nous passer devoiture,  ou de transports  en commun,  parce que toutes  nos vies  sont  organisées  en fonction  de ces  moyenstechniques de se déplacer.
Conclusion
L'homme semble être le seul animal qui soit sans cesse insatisfait de sa condition, et qui consacre son énergie etson intelligence à en repousser les limites.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme ne cesse de « nier pratiquement » les conditions de sa propreexistence et de tenter de s'élever au-dessus de ses besoins les plus fondamentaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    Comme le dit Rousseau, c'est laparesse  qui le pousse  à construire  des machines  qui le dispenseront  de travailler.
                                                            
                                                                                
                                                                     L'homme,  dans sa quêteprométhéenne, semble ne rencontrer les limites de son espèce que pour tenter de s'en évader.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pourtant, dès qu'il afranchi une limite, l'homme s'en fixe une nouvelle pour pouvoir rêver qu'il la dépasse à son tour.
                                                            
                                                                                
                                                                    Après avoir rêvéd'aller  dans la Lune,  l'homme rêve  désormais de sortir  de la galaxie...
                                                            
                                                                                
                                                                     Ne sommes-nous  pas porteurs  d'un désirqu'aucune réalisation technique ne parviendra, jamais, à combler ? N'est-ce pas ce désir qui est le véritable moteurde l'histoire des  techniques, et peut-être de l'histoire  tout court ? Si la technique présente une face diurne quicorrespond à sa fonction utilitaire, au service des besoins de l'homme, ne possède-t-elle pas également une facenocturne et onirique par laquelle elle puise dans le fonds obscur du coeur humain ? N'est-ce pas ce fonds qui fait del'homme, selon le mot d'André Breton, « ce rêveur définitif » ?.
                                                                                                                    »
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