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Faut-il considérer la liberté comme absence de contrainte ?

Publié le 27/02/2008

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  • A. Sens des mots de l'énoncé :

 — On parle de liberté dans :  le domaine du droit, la liberté de droit est celle qui oppose l'homme libre à l'esclave, elle est relative à la situation historique des hommes, mais ne tient pas à la condition même de l'homme ;  dans le fait, la liberté de fait est alors entendue comme puissance de faire ce que nous désirons. C'est une liberté proportionnelle aux moyens d'action dont nous disposons. Le paralytique en ce sens est moins libre que l'homme valide. Cette liberté varie selon les circonstances accidentelles de la vie ;  dans le domaine moral, la liberté est entendue comme la situation d'un esprit non assujetti aux passions, capable de maîtriser ses passées et ses actes, c'est la liberté du sage ; dans le domaine de la volonté, la liberté, ou libre arbitre, est alors définie par Leibniz comme pouvoir absolu de décider dans l'indépendance par rapport aux raisons décidées dans l'entendement qui doivent «incliner sans nécessité«.  — On parle de contrainte chaque fois qu'une violence physique ou morale est exercée contre quelqu'un.  

  •  B. Sens de la question :

La question «faut-il« indique une obligation. Elle nous invite à une réflexion rigoureuse sur le thème de la liberté : est-on forcément amené à considérer la liberté comme absence de contrainte, sinon comment comprendre le terme de «liberté«?  

  •  C. Présupposés de la question :

On est tenté de définir la liberté par l'absence de contrainte, mais cette définition fait problème.  

  •  D. Formulation du problème :

L'homme peut-il affirmer une liberté pure, totale, telle qu'on la concevrait dans un modèle divin ? Sinon comment concevoir la liberté humaine ?  

« - DESCARTES,Méditations (IV).- LEIBNIZ, La Théodicée, paragraphes 45, 46, 49.- SPINOZA, Éthique (II), prop.

49.- SARTRE, L 'existentialisme est un humanisme.- RICoeUR, Philosophie de la volonté, Aubier. Organisation du développement A.

Introduction : Pourquoi cette question ?L'ambiguïté du terme liberté a été soulignée par de nombreux philosophes.

L'opinion courante considère la libertécomme le pouvoir de faire ce qui plaît ou de se libérer des contraintes qui pèsent parfois sur notre vie, contraintesd'ordre aussi bien familial que social ou politique. Formulation du problème :Faut-il donc considérer la liberté comme absence de contrainte ? On peut se demander si la liberté humaine se laissecerner par une telle définition. Orientation de la recherche :Ne faut-il pas distinguer entre la liberté et les libertés dont nous pouvons disposer ? Si une telle distinction s'imposeque représente alors la liberté ? B.

Plan : I.

Liberté et absence de contrainte. 1.

Il existe une liberté de fait : Le paralytique, handicapé par ses déficiences physiques sera pour se déplacerdépendant d'un certain nombre de contraintes, l'homme bien portant au contraire courra à sa guise et se sentiraplus libre.

Dans le même sens, l'homme fortuné pouvant utiliser ses richesses pour la satisfaction de ses désirs seraplus libre que l'homme démuni de ressources matérielles.2.

De même un homme est politiquement libre s'il dispose d'un certain nombre de droits que lui confère la législationde la société à laquelle il appartient (ex.

: liberté de réunion, etc.) ; cela suppose une marge d'indépendance àl'égard d'une autorité.

On opposera alors à un régime de liberté politique, un régime de contraintes, un régimetyrannique ou dictatorial.3.

Dans tous ces cas, la liberté apparaît comme absence de contrainte, mais il s'agit ici de libertés pouvant varierselon les situations historiques ou les circonstances accidentelles de la vie.

Les libertés paraissent extérieures à lacondition même de l'homme. Transition :On peut alors se demander s'il existe en l'homme un j1 pouvoir de décider et d'agir indépendamment de toute 'influence extérieure et de toute détermination intérieure.Ce serait une liberté totale, véritable jaillissement de l'être, tel est le libre arbitre des métaphysiciens. II.

Le libre arbitre n'est qu'une illusion. 1.

La position déterministe {cf.

ci-dessus).

Aucun acte humain ne se détermine sinon sous l'influence d'un motifintellectuel ou d'un mobile affectif.2.

La liberté comme pouvoir de choix est également niée par la position intellectualiste (cf.

ci-dessus).Mais il serait possible à la volonté de dire non à la conscience de la raison (cf.

Descartes, Méditation, IV). Transition :Si la position déterministe et intellectualiste ne réussit pas à nous satisfaire pleinement, faut-il croire avecl'existentialisme athée de Sartre que la liberté humaine est totale et que la décision est l'acte pur d'un pouvoir devolonté vraiment créateur ? III.

Le terme «liberté» a un sens. 1.

La position existentialiste {cf.

ci-dessus).2.

Cependant, Merleau-Ponty, existentialiste lui aussi, est plus proche de l'expérience vécue que Sartre, lorsqu'ilreconnaît que la libre construction d'une vie s'effectue sur la base d'un donné initial : «Je suis une structurepsychologique et historique, j'ai reçu avec l'existence une certainemanière d'exister.» Transition :Il semble que la liberté soit à la fois spontanéité et réceptivité, c'est-à-dire capacité d'accueillir des motifs issusd'un involontaire et des valeurs qu'elle n'a pas créées, ce que nie l'existentialisme. IV.

La liberté comprise comme spontanéité et réceptivité.1.

La conception de Ricoeur (cf.

ci-dessus).2.

Il y a toujours des raisons ou des motifs qui influent sur nos choix, cela ne détruit pas la liberté car pour qu'elle. »

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