Devoir de Philosophie

Faut-il favoriser la liberté de l'interprétation ?

Publié le 26/01/2004

Extrait du document

Comme les lapsi et autres actes manqués, ils prennent forme à l'occasion d'un relâchement de la vigilance de la conscience. L'inconscient renferme des pensées refoulées que la conscience ne peut, pour des raisons essentiellement morales, regarder en face, celles-ci saisiront toute occasion de refaire surface sous une forme détournée, masquée. L'analyse de Freud repose sur la différence entre le " contenu manifeste du rêve " et ses " idées latentes ", d'où le rêve tire son sens véritable. « Le " contenu manifeste " du rêve peut donc être considéré comme la réalisation déguisée de désirs refoulés. » S. Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse. L'inconscient se sert d'un langage symbolique pour révéler les désirs dont il est fait et qui cherchent à se satisfaire. L'interprète doit donc convertir le langage ambigu, incohérent, chaotique du rêve en un langage qui révèle une aspiration insatisfaite du sujet conscient. Le point de vue de Freud sur l'interprétation des rêves nous apprend  d'abord que le langage que l'on traite le plus souvent comme mode d'énonciation premier est en réalité déjà une énonciation seconde. Rousseau remarque : « Comme les premiers motifs qui firent parler l'homme furent des passions, ses premières expressions furent des tropes.

Une telle question heurte plus ou moins l’élève ou l’étudiant qui, soumis à une longue pratique pédagogique, a appris depuis longtemps que la liberté de l’interprétation ne lui était pas laissée. En principe, il y a une multitude d’interprétations (c’est ce qu’enseigne la classe de lettres par exemple), dans les faits il n’en demeure qu’une bonne et recevable qui se confond avec la parole du maître.

« 2 – La morale s'illusionne quand elle croit dire ce que sont les actes, mais cette illusion est très intéressante.Nietzsche suggère en effet de prendre la morale comme un signe à déchiffrer, ou, plus exactement, comme unsymptôme (le terme sémiologie » désigne à l'époque la partie de la médecine qui décrit les signes des maladies).

Lamorale d'une civilisation est le symptôme de la maladie dont souffre cette civilisation, ou le symptôme de 1a santédont elle jouit. • Rapprochement: possibles et intérêt philosophique du texte 1 – La question du fondement et la question de l'origine.

L'originalité de la démarche de Nietzsche est flagrante si onla compare à celle de Kant, par exemple, qui part de la description de la morale commune et veut en trouver lefondement rationnel.

Kant admet la morale comme donnée et cherche à la légitimer.

A l'inverse, Nietzsche fait de lamorale un problème, il la suspecte et veut en connaître l'origine : il en fait la généalogie. 2 – La philosophie du soupçon.

On a pu rapprocher la démarche de Nietzsche, qui consiste à voir dans la morale lesigne d'autre chose qu'elle-même, de celle de Freud quand il analyse des comportements comme le signe de désirsinconscients.

Dans les deux cas, il s'agit de décoder des symptômes, de ne pas s'en tenir à ce qui est dit . 3 – L'évaluation et la création des valeurs.

Nietzsche s'oppose complètement à Platon : les valeurs morales ne sontpas des « essences », elles dépendent d'une évaluation, et celle-ci dépend de l'évaluateur.

Les hommes sontcréateurs de valeurs : ils ne découvrent pas celles-ci existant de toute éternité dans un ciel intelligible.

C'est pourcela que Nietzsche dit se situer par-delà Bien et Mal .

Et non par-delà le Bien et le Mal : il s'agit de jugements, etnon de choses. Deuxième partie : Interprétation et traduction Le rêve apparaît comme un objet exemplaire d'interprétation.

Comme les lapsi et autres actes manqués, ils prennent forme à l'occasion d'un relâchement de la vigilance de la conscience.

L'inconscient renferme despensées refoulées que la conscience ne peut, pour des raisons essentiellement morales, regarder en face, celles-ci saisiront toute occasion de refaire surface sous une forme détournée, masquée.

L'analyse de Freud repose sur la différence entre le " contenu manifeste du rêve " et ses " idées latentes ", d'où le rêve tire son sens véritable.« Le " contenu manifeste " du rêve peut donc être considéré comme la réalisation déguisée de désirs refoulés .

» S.

Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse .

L'inconscient se sert d'un langage symbolique pour révéler les désirs dont il est fait et qui cherchent à se satisfaire.

L'interprète doit donc convertir le langage ambigu, incohérent,chaotique du rêve en un langage qui révèle une aspiration insatisfaite du sujet conscient. Le point de vue de Freud sur l'interprétation des rêves nous apprend d'abord que le langage que l'on traite le plus souvent comme mode d'énonciation premier est en réalité déjà une énonciation seconde.

Rousseau remarque :« Comme les premiers motifs qui firent parler l'homme furent des passions, ses premières expressions furent destropes.

Le langage figuré fut le premier à naître, le sens propre fut trouvé le dernier.

On n'appela les choses deleur vrai nom que quand on les vit sous leur véritable forme.

D'abord on ne parla qu'en poésie ; on ne s'avisa deraisonner que longtemps après.

» J-J.

Rousseau, Essai sur l'origine des langues .

Le privilège de la métaphore repose sur cette capacité de démultiplication des évocations qui s'expliquent les unes les autres, qui serenforcent, se complètent, fonctionnent en échos.

On entend donc cette analogie entre le rêve, le langage etspécialement le langage métaphorique ou à vocation poétique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles