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Faut-il opposer croire et connaître ?

Publié le 16/09/2005

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Mais il faut d'abord que l'ordre de sa méditation les fondent comme telle. Descartes n'efface pas ces représentations, il continue de les posséder, mais il suspend leur statut de vérité en attendant de les avoir fondées aux yeux de sa propre raison, en attendant de les avoir pensées.  CITATIONS: « Je dus [...] abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance. » Kant, Critique de la raison pure (2e éd.), 1787. Croyance : « C'est le mot commun qui désigne toute certitude sans preuve. » Alain, Définitions, 1953 (posth.) « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. [.

Dans la vie courante, connaître et croire sont souvent employés comme des termes quasi équivalents : en effet, selon le degré d’engagement vis-à-vis de la personne que l’on renseigne, l’on dira tantôt « je crois que c’est à droite « ou l’on dira plutôt « je sais que c’est à droite «. Néanmoins, un tel glissement lexical est loin d’être anodin et apparaît d’emblée une nuance de sens absolument fondamentale. Si en employant le verbe «  savoir que « ne dit rien de plus que le verbe « croire que «, en tout cas il semble vouloir signifier quelque chose de différent. Ce qu’il faut comprendre ici, à travers cet exemple trivial, c’est que pour une seule et unique représentation, pour un même objet, se découvre des attitudes intellectuelles différentes. ® Cela ne signifie pas pour autant que la distinction entre connaître et croire soit aisée à déterminer dans la mesure où il apparaît que l’un et l’autre se présuppose mutuellement : on peut passer ainsi de la croyance à la connaissance sûre et certaine, et si l’on connaît vraiment un fait, on y croit forcément. Au fond il s’agit ici de démêler la nature et le sens de chacune de ces trois activités intellectuelles. C’est en réalité, plus profondément, le fondement de ces catégories qui divisent notre vie en « domaines «, celui de la croyance et celui de la connaissance, qui est ici mis à la question.   Problématique               Y a-t-il une différence de nature entre connaître et croire ? Ou pour le dire autrement, connaître et croire sont-elles deux activités absolument hétérogènes d’un même esprit ? Quel sens une telle distinction peut-elle bien avoir ? N’est-elle artificiellement créer dans le but d’une survalorisation de la rationalité objective ? N’y a-t-il rien entre la connaissance ou la croyance ?

« Analyse du sujet · Eléments de définition ® Connaître = Il s'agit ici de prendre le terme au sens fort de véritable savoir du vrai, de science.

La connaissance repose donc sur notre faculté de connaître, c'est-à-dire intelligence ou raison, et non surnotre imagination.

On l'opposera donc ici au simple préjugé ou opinion (dont la marque n'est pas le vrai,mais simplement le probable).

La connaissance est certaine, elle marque la nécessité et l'universalité d'unevérité, quand l'opinion n'en marque que la probabilité et l'incertain. ® Croire = Il s'agit d'une attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuves, avec un degré plus ou moins grand de probabilité.

La croyance, définie ainsi, est alors synonymed'opinion. - Pour Kant , croire constitue en réalité le milieu entre l'opinion et le savoir, distinguée de la conviction et de la persuasion. - Dans un autre sens (pas tout à fait étranger), croire consiste en un assentiment de l'esprit à unevérité transcendante, sans justification rationnelle.

Dans ce cas, elle est synonyme de foi. · Angles d'analyse ® Dans la vie courante, connaître et croire sont souvent employés comme des termes quasi équivalents :en effet, selon le degré d'engagement vis-à-vis de la personne que l'on renseigne, l'on dira tantôt « je croisque c'est à droite » ou l'on dira plutôt « je sais que c'est à droite ».

Néanmoins, un tel glissement lexicalest loin d'être anodin et apparaît d'emblée une nuance de sens absolument fondamentale.® Si en employant le verbe « savoir que » ne dit rien de plus que le verbe « croire que », en tout cas ilsemble vouloir signifier quelque chose de différent.

Ce qu'il faut comprendre ici, à travers cet exempletrivial, c'est que pour une seule et unique représentation, pour un même objet, se découvre des attitudesintellectuelles différentes.® Cela ne signifie pas pour autant que la distinction entre connaître et croire soit aisée à déterminer dansla mesure où il apparaît que l'un et l'autre se présuppose mutuellement : on peut passer ainsi de lacroyance à la connaissance sûre et certaine, et si l'on connaît vraiment un fait, on y croit forcément.

Aufond il s'agit ici de démêler la nature et le sens de chacune de ces trois activités intellectuelles.® C'est en réalité, plus profondément, le fondement de ces catégories qui divisent notre vie en« domaines », celui de la croyance et celui de la connaissance, qui est ici mis à la question. Problématique Y a-t-il une différence de nature entre connaître et croire ? Ou pour le dire autrement, connaître et croire sont-elles deuxactivités absolument hétérogènes d'un même esprit ? Quel sens une telle distinction peut-elle bien avoir ? N'est-elle artificiellementcréer dans le but d'une survalorisation de la rationalité objective ? N'y a-t-il rien entre la connaissance ou la croyance ? Plan I- Connaître comme l'horizon final de la croyance · Il semble de fait que l'importance sociale et économique des applications issues de la science, etl'influence toujours vivante de l'idée de progrès héritées de l'esprit des Lumières conduisent à unesurvalorisation culturelle de la connaissance scientifique.

La science demeure une référence dans notresystème de valeurs pour penser la connaissance.

Dans cette perspective, il semble que s'installe lasuprématie de la connaissance sur la simple croyance mise au rebus. · En clair, il ne suffit plus de croire, encore faut-il connaître.

C'est d'ailleurs dans ce cadre que l'on peutsituer le mouvement positiviste qui cherchait à rendre objectif tous les domaines de la vie humaine.

Onpeut tout à fait considérer que, pour nombre d'entre nous, la connaissance est devenue synonyme deconnaissance scientifique, et par extension de connaissance technologiques.

En ce sens, la rationalitéscientifique s'est appropriée le sens de toute rationalité.. »

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