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« Faut-il promouvoir l'individualisme ? »

Publié le 13/08/2012

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Dans une société holiste, la valeur d'homme n'est pas reconnue. Par conséquent, ceux-ci voient leur liberté considérablement réduite dans leur statut de simple partie subordonnée à un tout. Chez les individualistes, l'homme est pleinement libre car au fondement même de ses normes et de sa société. Seulement, n'étant plus régi par des lois externes, l'individu ne connaît aucune limites, rien ne le prévient du vertige de sa volonté, et il n'a plus de point de départ pour fonder une éthique. Comment alors concevoir le rapport à autrui, le partage, l'échange, la vie en communauté ? C'est la sociabilité et la morale qui sont mises en danger à travers l'individualisme. Le risque d'une société purement individualiste, c'est de ne plus être une société.  Le holisme n'est donc pas le système politique le plus approprié pour permettre l'épanouissement de l'homme, mais promouvoir l'individualisme serait davantage périlleux pour toute relation humaine. Une société humaniste semble être un bon compromis puisqu'elle autorise l'émancipation du Moi tout en acceptant une certaine transcendance. 

« vue plus approfondi peut-être) que peut réellement apporter cette façon d'organiser une société.

N'y a-t-il pas un risque que les hommes, croyant profiter pleinementde leur liberté à travers ce système, la consument en fin de compte à petit feu ? En effet, la démocratie étant le gouvernement du peuple par le peuple et pour lepeuple, comment l'individu peut-il éviter de se retrouver prisonnier de ses propres désirs ?De plus, selon Tocqueville, la démocratie, en fin de compte, sépare davantage les hommes qu'elle ne les rapproche : « le lien des affections humaines s'étend et sedesserre » car les individus, revendiquant leurs droits uniquement, focalisés sur leur propre personne, en oublient leurs origines, le passé commun et partagé par leursproches.

A travers la démocratie, c'est le lien entre les générations qui est amoindri : « le vestige des générations s'efface.

On oublie aisément ceux qui vous ontprécédé, et l'on a aucune idée de ceux qui nous suivront ».Par ailleurs, nous savons que l'individualisme permet à chacun de s'émanciper des règles d'un cosmos respecté par les Anciens et de s'arracher à la tutelle destraditions.

Mais à trop vouloir l'indépendance, l'individu prend le risque de se perdre lui-même dans l'infini de sa nouvelle liberté.

L'individu invente son destin,construit sa vie selon sa propre volonté.

Mais où trouver des limites dans un monde qui n'est régi que par une volonté sans fin ? Si c'est l'individu qui contrôle tout,invente tout, s'il n'est confronté à aucune règle extérieure, rien ne l'arrête plus, rien n'empêche plus l'homme de se rendre totalement « maître et possesseur de la nature».

Heidegger reproche d'ailleurs à l'individualisme de considérer l'étant que comme « un objet-pour-ses-fins » et de ne voir tout qu'en terme de technique.

L'homme sepermet absolument tout.

Les interdits sont bannis, la transcendance est oubliée, l'individu se retrouve sans garde-fou.

La science ne connaît plus de limites et n'hésiteplus à nier la nature.

A tel point qu'il est aujourd'hui possible pour des parents de choisir la couleur des yeux ou des cheveux de leur futur enfant.

La science aeffectivement permis de bien belles performances, mais elle n'est pas nécessairement toujours synonyme de progrès.Ainsi l'individu finit-il par se prendre pour Dieu, aspirant à l'omniscience et à la toute puissance.

L'individu, n'ayant plus de limites, compromet les relations d'hommeà homme d'une part, et les relations de l'homme à la nature d'autre part.

Aujourd'hui, on entend de plus en plus les gens se plaindre du déclin des valeurs : en voulantinventer sa propre morale, l'individu semble désormais ne plus en avoir. Dans une société holiste, la valeur d'homme n'est pas reconnue.

Par conséquent, ceux-ci voient leur liberté considérablement réduite dans leur statut de simple partiesubordonnée à un tout.

Chez les individualistes, l'homme est pleinement libre car au fondement même de ses normes et de sa société.

Seulement, n'étant plus régi pardes lois externes, l'individu ne connaît aucune limites, rien ne le prévient du vertige de sa volonté, et il n'a plus de point de départ pour fonder une éthique.

Commentalors concevoir le rapport à autrui, le partage, l'échange, la vie en communauté ? C'est la sociabilité et la morale qui sont mises en danger à travers l'individualisme.Le risque d'une société purement individualiste, c'est de ne plus être une société.Le holisme n'est donc pas le système politique le plus approprié pour permettre l'épanouissement de l'homme, mais promouvoir l'individualisme serait davantagepérilleux pour toute relation humaine.

Une société humaniste semble être un bon compromis puisqu'elle autorise l'émancipation du Moi tout en acceptant unecertaine transcendance.

La préservation de l'intersubjectivité à long terme ne peut donc s'obtenir que si l'on inverse la subversion qu'a connue l'humanisme : il s'agiraitde remplacer l'individu par le sujet et l'indépendance par l'autonomie.. »

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