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Faut il reprocher aux hommes de s'etre éloigné de la nature ?

Publié le 12/09/2005

Extrait du document

Pour Rousseau, l'homme est naturellement perfectible ce qui signifie qu'il est un être dont la nature n'est pas donnée mais qui est le fruit d'un processus. L'homme moderne est celui qui a étouffé une partie de sa nature au profit d'une autre, il a étouffé sa pitié naturelle au profit d'un amour propre débridé et sans contre-partie. Il n'est pas vrai de dire que l'homme naturel soit dépourvu de pitié, qu'une méchanceté naturelle l'anime sans quoi, comment expliquer que l'espèce humaine ait survécu ? L'homme moderne s'est éloigné de l'équilibre naturel. c)                  D'un point de vue moral par ailleurs, l'homme moderne est celui qui est capable de plus d'inhumanité, ce qui n'a rien à voir avec la bestialité. La guerre moderne n'existe pas par nature, elle est pourtant un phénomène qui souvent a pour cause la cupidité des hommes. Il n'est donc pas non plus vrai que l'homme ait forcément acquis la liberté par rapport à ses propres pulsions par rapport à l'homme naturel qui suit son instinct. 3.         Le juste rapport de l'homme à la nature a)                  Néanmoins, pour Rousseau, l'homme doit sortir de la nature, il doit s'affranchir de l'appétit mais sans atrophier et déformer une passion naturelle : l'amour de soi. Si Rousseau maintient l'importance de la nature dans l'éducation c'est parce que l'homme n'est pas une page vierge, il doit être cultivé en préservant un équilibre que l'homme moderne a rompu.

Analyse du sujet:

Le sujet interroge le rapport classique entre l'homme et la nature, et plus précisément l'idée d'une véritable rupture de l'homme par rapport à un ordre naturel qui ne se serait achevée qu'avec la modernité.

L'homme moderne est présenté comme l'achèvement d'un processus de civilisation ou de culture qui inaugure une relation nouvelle de l'homme par rapport à la nature. Mais elle  peut signifier deux choses:

            -           en premier lieu, la nature peut désigner un ensemble extérieur dans lequel l'homme comme tout animal est inclus. L'homme moderne est celui qui s'est extirpé, arraché et donc émancipé de cet univers et de ses contraintes.

-                      cependant, la nature est aussi ce qui s'exprime dans l'intériorité même de l'homme sous la forme de penchants. Le règne naturel est assimilé au règne de l'instinct. Dire que l'homme s'est éloigné de la nature, ce peut être aussi dire qu'il s'est éloigné de sa part naturelle, de ce que lui dictait l'instinct.

         On peut mettre en doute que l'homme moderne soit plus éloigné de sa nature que l'homme de l'Antiquité.

            Mais le sujet nous invite à nous placer d'un point de vue moral. Il faut savoir si l'homme doit seulement s'éloigner de la nature, à quelle distance et de quelle nature on parle. Elle peut désigner un équilibre qu'il est dangereux de rompre comme le règne de la force et de la brutalité dont l'homme doit se libérer.

            Problématisation:

            Il faut donc nous demander avant tout de quelle nature on parle. Il ne s'agit pas de se demander si l'homme doit retourner vivre dans la nature, c'est-à-dire abandonner la société technique, mais s'il n'y pas un risque à oublier l'ancrage de l'homme dans la nature, le fait qu'il soit le produit de l'évolution, qu'il est inscrit dans un ordre naturel.

« dehors de la nature.

Mais rien n'assure que cet éloignement ne soit réel et qu'il ne soitpas l'expression d'un trait naturel de l'homme à savoir le désir de domination. b) L'homme moderne n'est peut-être pas celui qui est sorti de la nature mais d'un équilibre qui existait dans la nature.

Pour Rousseau, l'homme est naturellementperfectible ce qui signifie qu'il est un être dont la nature n'est pas donnée mais qui estle fruit d'un processus.

L'homme moderne est celui qui a étouffé une partie de sanature au profit d'une autre, il a étouffé sa pitié naturelle au profit d'un amour propredébridé et sans contre-partie.

Il n'est pas vrai de dire que l'homme naturel soitdépourvu de pitié, qu'une méchanceté naturelle l'anime sans quoi, comment expliquerque l'espèce humaine ait survécu ? L'homme moderne s'est éloigné de l'équilibrenaturel. c) D'un point de vue moral par ailleurs, l'homme moderne est celui qui est capable de plus d'inhumanité, ce qui n'a rien à voir avec la bestialité.

La guerre modernen'existe pas par nature, elle est pourtant un phénomène qui souvent a pour cause lacupidité des hommes.

Il n'est donc pas non plus vrai que l'homme ait forcément acquisla liberté par rapport à ses propres pulsions par rapport à l'homme naturel qui suit soninstinct. 3.

Le juste rapport de l'homme à la nature a) Néanmoins, pour Rousseau, l'homme doit sortir de la nature, il doit s'affranchir de l'appétit mais sans atrophier et déformer une passion naturelle : l'amour de soi.

SiRousseau maintient l'importance de la nature dans l'éducation c'est parce que l'hommen'est pas une page vierge, il doit être cultivé en préservant un équilibre que l'hommemoderne a rompu. b) Nietzsche reprendra la nécessité d'un équilibre, d'une juste composition entre diverses passions naturelles.

L'homme moderne est un homme malade qui souffre car ilnie un enracinement naturel bien présent. c) Freud aussi voit dans un certain rapport entre pulsions de l'inconscient et surmoi la nécessité d'un compromis.

Une société qui brimerait les pulsions naturelless'exposent à une libération soudaine et violente.

Conclusion: On peut dire que l'homme moderne s'est trop éloigné de la nature mais il faut préciser ce qu'on entend par là.

La nature n'est pas réductible à la nature champêtre ni à la nature de la savane, elleest aussi et surtout en l'homme qu'il le veuille ou non.

A trop vouloir s'en éloigner l'homme modernes'expose à son retour brutal.. »

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