Faut-il satisfaire tous ses désirs ?
Publié le 07/04/2009
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Le désir, au sens étymologique, évoque un astre disparu, la nostalgie d'une étoile (du latin desiderare, « regretter « et sidus, « l'étoile «). L'ambiguïté du désir est déjà explicite : témoin douloureux d'un manque profond au sein d’une existence, il fait tendre cependant vers une plénitude possible et concentre un être entier vers sa réalisation pourtant toujours insatisfaite. Peut-on, voire doit-on, apprendre à museler ses désirs ? Je répondrai à cette question en trois parties : tout d’abord le contrôle des ses désir, puis les désir naturels et vains et pour finir Le désir comme obstacle à la morale
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Les désirs vains sont des désirs purs, n'ayant aucun besoins vitaux pour la personne les désirant.
Ces désirs sontpurement artificiels ou encore impossible à atteindre ; ils doivent être proscrits.
Ils peuvent être artificiels commepar exemple la gloire ou la richesse, qui au font de nous même n'apporte rien, et nous écarte de la sagesse car ilssont inutile et superflu et il y a également les désirs irréalisables comme par exemple le désir d'immortalité afind'échapper à la mort et d'exister une période peut-être éternelle.
Le sage bien sur ne choisira pas ce genre de désirmais préfèrera le désir naturel au bonheur .
Les désirs naturels au bonheur peuvent être tous être satisfaits contrairement aux désirs vains ou naturels non-nécessaire, mais que ce passe-t-il lorsque ces désirs portent préjudice à quelqu'un ? deviennent vains ? deviennent-ils un obstacle à la morale ?
3.
Le désir comme obstacle à la morale
Que serait une société où chacun accomplirait tous ses désirs ? Le désir de chacun est propre à celui qui l'éprouve.Toute les promesses de satisfaction ne sont pas forcément bonne pour les autre.
Un conflit est toujours possible.Un cas très courant et le désir d'un bien de quelqu'un d'autre, cela ne veut pas dire qu'il pourra remplir masatisfaction en me le donnant.
Accomplir tous ses désirs, c'est accomplir beaucoup.
On peut aller jusqu'à affirmer que le désir est toujours fondamentalement désir de l'autre.
Je désire ce que les autresont.
Dès qu'un bien est possédé par tous il n'intéresse plus personne et le désir se porte sur autre chose.
Nousdésirons ce que désire l'autre parce que son désir rend la chose désirable.
Mais alors la satisfaction de tous nosdésirs est-elle compatible avec la morale, celle-ci devant être universelle sous peine de n'être pas ?
Il n'y a pas de morale sans liberté et donc sans maîtrise de soi.
Il existe des désirs dangereux et immoraux.
Platonnous montre que la tempérance est une vertu.
Je ne suis pas libre de mes désirs (ils surgissent sans que je sached'où ils viennent) et on peut donc considérer qu'il n'est pas de vie libre et juste là où l'on satisfait sansdiscernement tous ses désirs.
Cela signifie simplement qu'il faut maîtriser ses désirs.
L'alternative ne se situe pasentre satisfaire tous ses désirs ou n'en satisfaire aucun mais entre se laisser tout entier diriger par ses désirs (etrenoncer à la justice et à la sagesse) ou les canaliser dans un sens créateur et pleinement humain.
Subordonné à laraison, le désir devient positif puisque, nous l'avons vu, la philosophie aussi est désir.
Mais cela n'impose –t-il pas undevoir ?
Il n'en reste pas moins que le devoir est étranger au désir.
Les désirs sont sources de conflit et la morale se veutuniverselle.
Le commerçant qui ne vole pas sa clientèle agit, certes, conformément à son devoir mais, s'il n'estanimé que par le désir d'avoir plus de clients et donc de gagner plus d'argent, il ne saurait être considéré commemoral.
Seul est moral celui dont la volonté est bonne et qui agit en fonction de l'unique respect pour la loi morale.Cela ne signifie pas que le désir soit mauvais.
En réalité, il n'est ni bon ni mauvais.
La morale se situe simplementailleurs.
Si la satisfaction de certains désirs peut conduire au bonheur, la fin de l'homme n'est pas seulement lebonheur.
Il y a une destination plus haute, proprement humaine, qui est la destination morale.
Conclusion
Ainsi, « satisfaire tous ses désirs » n'est pas « une bonne règle de vie » au sens où une bonne règle de vie est unerègle de vie morale.
Elle empêche également l'accès à la sagesse.
Mais tout dépend également du type de désirss'ils sont naturels nécessaires ou au contraire vains.
Il n'empêche que, puisque la destination humaine est double(morale et bonheur), renoncer aux désirs lorsqu'il n'est pas contraire à la morale est aussi une mauvaise règle de vie.Il ne faut donc pas satisfaire tous ses désirs mais seulement ceux qui sont nécessaires..
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