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Faut -il tolérer toutes les croyances ?

Publié le 27/02/2008

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(Voltaire, Dictionnaire philosophique) a) Sans la tolérance l'humanité n'existe pas, chacun croit qu'il a raison et s'emploie à convertir à cette pseudo-raison, à cette croyance, les autres. Les hommes tombent dans la violence, dans la guerre de tous contre tous, et reste soumis à la loi du plus fort. b) Grâce à la tolérance, la liberté se propage parmi les hommes, qui peuvent ainsi vivre en paix et se consacrer au développement de la raison. Problème : Tout ceci reste dans le domaine de l'idéal parce que l'on ne connait pas, et l'on a jamais connu cette humanité tout entière tolérante. Transition : Mais alors, ne faut-il pas interdire et donc punir certaines croyances ?   2. Il ne faut pas tolérer toutes les croyances parce que les croyances sont irrationnelles et arbitraire. a) Croire qu'un femme qui porte un balais et a le nez crochu est une sorcière, et croire que les sorcières sont maléfiques, sont deux croyances arbitraires qui conduisent à l'intolérance. On ne compte plus le nombre de femme brulée pour sorcellerie sous l'inquisition chrétienne, alors que « jusqu'à preuve du contraire », les sorcières n'existent pas. b) C'est ce type de croyance que l'on nomme superstition, elles tiennent pour vraie sans preuve une affirmation que l'on ne peut critiquer (puisqu'elles sont arbitraires et pas raisonnées) sans être soi-même condamné pour hérésie.

Nous nous interrogeons sur la tolérance et son rapport à la croyance. Faut-il tolérer toutes les croyances ? Si la tolérance est une vertu morale, nous devons nous y conformer et comme elle prescrit de laisser libre cours aux opinions et croyances des autres, il semble que moralement nous ne puissions que tolérer toutes les croyances.

Cependant, en pratique, au nom du principe de tolérance peut-on tolérer une croyance intolérante ? Ne trahirions nous pas ce principe en laissant se propager par la force des croyances intolérantes ?  Faudrait-il ne pas tolérer toutes les croyances ? En rejeter certaines, peut être les punir alors ?

Mais dans ce cas, comment distinguer entre croyances tolérantes et intolérantes sans tomber soi même dans l'intolérance ? Comment garantir que cette distinction ne puisse se réduire à un partage arbitraire, à une croyance intolérante de plus en un critère de distinction farfelus ?

« Problème : Tout ceci reste dans le domaine de l'idéal parce que l'on ne connait pas, et l'on a jamais connucette humanité tout entière tolérante. Transition : Mais alors, ne faut-il pas interdire et donc punir certaines croyances ? 2.

Il ne faut pas tolérer toutes les croyances parce que les croyances sont irrationnelles et arbitraire. a) Croire qu'un femme qui porte un balais et a le nez crochu est une sorcière, et croire que les sorcières sontmaléfiques, sont deux croyances arbitraires qui conduisent à l'intolérance.

On ne compte plus le nombre defemme brulée pour sorcellerie sous l'inquisition chrétienne, alors que « jusqu'à preuve du contraire », lessorcières n'existent pas. b) C'est ce type de croyance que l'on nomme superstition, elles tiennent pour vraie sans preuve uneaffirmation que l'on ne peut critiquer (puisqu'elles sont arbitraires et pas raisonnées) sans être soi-mêmecondamné pour hérésie. Problème : Il existe un autre type de croyance qui ne reposant pas sur l'affirmation de la vérité d'une opinion,mais sur un pari, peut parfaitement se concilier avec l'impératif rationnel de tolérance : la foi. Transition : Comment et sur quel critère objectif, distinguer alors superstition et foi, afin de ne pastolérer les premières sans pour autant pourchasser les secondes qui sont tout à fait légitime ? 3.

Il faut tolérer toutes les croyances tolérantes et lutter contre l'expansion violentes des croyancesintolérantes, car elles remettent en cause par delà la tolérance, la propagation douce de la raison. a) Pascal a montré que la croyance en dieu reposait sur un pari ce que l'on appel : « le pari pascalien ».

Celuiqui croit en dieu engage toute son existence dans un pari sur son existence, ce qui ne lui permet pas de croireque sa croyance doit-être partagée par les autres.

Aucun risque que celui croit authentiquement en dieu necherche à répandre sa croyance parmi les hommes et encore moins par la violence.

Nous pouvons doncdistinguer très simplement la croyance religieuse (foi) de la superstition. b) Kant a très bien montré que la raison et la foi n'étaient pas contradictoire car elle ne portaient pas sur lemême objet.

Croire en dieu ne peut remettre en cause l'activité de la raison qui a pour premier fruit de nousfaire comprendre (et pas nous faire croire en) la nécessité de la tolérance.

Sans elle point de paix, sans paix,nous sommes envahit par la crainte. c) Si bien que s'il y a bien une nécessité rationnelle à ce que les hommes s'entendent entre eux et donc,tolèrent mutuellement leurs croyances, il n'y a aucune nécessité de fait à tolérer aussi les superstitions etopinions intolérantes qui mettent à mal la concorde.. »

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