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Ferdinand de Saussure

Publié le 22/02/2012

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saussure
Le Cours de linguistique générale qu'il professa à Genève 1906 à 1911, et qui fut publié après sa mort, a profondément renouvelé la linguistique et son influence a pénétré la sociologie et même la philosophie. Saussure assigne pour objet à la linguistique l'étude de la langue, " produit social de la faculté du langage, ensemble de conventions nécessaires, adoptées par le corps social pour permettre l'exercice de cette faculté chez les individus ". La langue, qu'il définit comme " le langage moins la parole ", constitue un système qui doit être étudié selon un double point de vue : celui de la linguistique synchronique qui porte sur l'aspect statique de la langue, sur son état à un moment donné, et celui de la linguistique diachronique qui s'intéresse aux phases de son évolution. Saussure conçut la linguistique comme une partie d'une science plus générale, la sémiologie, qui a pour objet l'étude de " la vie des signes au sein de la vie sociale ", rites, coutumes, etc., devraient être considérés comme des signes, et la langue comme un système de signes parmi d'autres.
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« Le Cours de linguistique générale qu'il professa à Genève 1906 à 1911, et qui fut publié après sa mort, a profondément renouvelé la linguistique et son influence a pénétré la sociologie et même la philosophie.

Saussureassigne pour objet à la linguistique l'étude de la langue , " produit social de la faculté du langage, ensemble de conventions nécessaires, adoptées par le corps social pour permettre l'exercice de cette faculté chez les individus ".La langue, qu'il définit comme " le langage moins la parole ", constitue un système qui doit être étudié selon undouble point de vue : celui de la linguistique synchronique qui porte sur l'aspect statique de la langue, sur son état à un moment donné, et celui de la linguistique diachronique qui s'intéresse aux phases de son évolution.

Saussure conçut la linguistique comme une partie d'une science plus générale, la sémiologie , qui a pour objet l'étude de " la vie des signes au sein de la vie sociale ", rites, coutumes, etc., devraient être considérés comme des signes, et lalangue comme un système de signes parmi d'autres.

D'où l'intérêt que présente aujourd'hui pour nous la conception" diacritique " du signe qui est développée dans le Cours : le signe n'a de sens que par rapport à la totalité des signes.

" Dans la langue tout est négatif " : la valeur de chaque signe est définie par le fait qu'il n'a pas le sens des autres signes, et la langue n'est pas une simple nomenclature, mais un système articulé qui, dans sonfonctionnement transcende la distinction traditionnelle du signe et du signifié.

La langue n'est pas un simple moyenmatériel dont la pensée use pour s'exprimer, mais un domaine intermédiaire entre la pensée et le son, dont lafonction est de faire apparaître la pensée articulée.

A chaque instant la langue constitue un système en équilibrerelatif, qui rend possible la parole.

Le point de vue diachronique, au contraire, nous renvoie à la parole, où se trouve" le germe de tous les changements ".

Saussure oppose la synchronie à la diachronie comme la raison au hasard.Pourtant les forces dont la poussée assure l'équilibre de la langue ne sont-elles pas de même nature que celles dontl'action rend nécessaires les processus de restructuration ? C'est en dépassant l'opposition entre la parole et lalangue, en s'efforçant de concevoir la langue et tout système symbolique comme un système en mouvement quis'élabore, se critique et se modifie sans cesse, que l'on pourra à la fois prolonger la réflexion de Saussure et luidonner tout son sens : le langage n'est pas une réalité extérieure aux sujets parlants, mais le lieu même de leurrencontre et de l'histoire.. »

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