Devoir de Philosophie

Fiche de révision pour le bac: LA RELIGION ?

Publié le 07/06/2009

Extrait du document

religion

Universalité du fait religieux  Le terme latin religio semble renvoyer à l'idée de «lien« (religare, «relier«), et non pas à celle de «détachement« (relinquere, «laisser«). C'est bel et bien un lien, en effet, que la religion établit entre l'homme et la divinité, d'une part, et entre les hommes eux-mêmes d'autre part : religio semble d'ailleurs avoir primitivement signifié «obligation« sociale, «scrupule moral«, etc.    Le fait religieux est proprement humain  Une «différence essentielle« qui distingue l'homme de l'animal, notait Ludwig Feuerbach dans L'Essence du christianisme (1841), c'est que «les animaux n'ont pas de religion«. Il est vrai que certains Anciens (Pline l'Ancien, Plutarque, etc.) reconnaissaient à l'éléphant, qui élève sa trompe vers le ciel, ... la vertu de religiosité : mais il va de soi qu'il n'y a là qu'une plaisante vue de l'esprit !  La croyance en une Providence présidant au déroulement des événements naturels, celle concernant la survie de l'âme dans l'au-delà, ainsi que le sentiment — plus général et plus diffus — du sacré : ce sont là les fondements les plus communs de l'attitude religieuse et du fait religieux.   

religion

« plutôt qu'à une réalité ordonnée par une sagesse suprême» (Leibniz, De l'origine radicale des choses, 1697).

Mais«c'est par la totalité des choses, et surtout des esprits, que peut naître la perfection capable d'être obtenue» (Del'origine radicale des choses, 1697).

Les ombres rehaussent les couleurs du tableau d'ensemble, et qui n'a pas goûtél'amer ne connaît pas toute la douceur du sucré. Religion et pouvoir politique Magie, religion et manipulation des foulesTrès tôt, certains ont voulu voir dans la religion un instrument de domination, voire d'asservissement des esprits.

Letraité hippocratique De la Maladie sacrée (Ve siècle av.

J.-C.) vitupère «les mages, les expiateurs, les charlatans,les imposteurs» : ces gens, déclare le rédacteur de ce traité médical, ne considèrent l'épilepsie ni comme sacrée nicomme divine et font preuve d'«impiété» plutôt que de «piété» en prétendant pouvoir chasser l'affection par despurifications et autres tours de magie.« Jetant donc la divinité comme un manteau et un prétexte qui abritassent leur impuissance à procurer chose qui fûtutile, ces gens, afin que leur ignorance ne devînt pas manifeste, prétendirent que cette maladie était sacrée »(ibid.). La peur a fait les dieux« L'ignorance et la peur, [...] voilà les deux bases de toutes les religions », écrit Sade (La Philosophie dans leboudoir, 1795).

C'est là reprendre, après bien d'autres, une formule du poète latin Stace, que la critique anti-religieuse a citée fort abondamment : « La peur a fait les dieux ».

« La doctrine de l'immortalité est la doctrine finalede la religion — son testament où elle exprime ses dernières volontés.

[...] Et l'apôtre a déjà exprimé cetteconclusion.

Si nous ne ressuscitons pas, le Christ n'est pas ressuscité, et tout n'est que néant » répète Feuerbach(L'Essence du christianisme, 1841).

Il faut que Dieu existe pour que nous puissions espérer l'immortalité.Démocrite (Ve siècle av.

J.-C.) déclarait déjà, pour sa part : « lorsque les Anciens virent les événements dont le cielest le théâtre, comme le tonnerre, les éclairs, la foudre, les conjonctions d'astres ou les éclipses de Soleil et deLune, leur terreur leur fit penser que des dieux en étaient les auteurs » (DK A 75). La religion comme technique de contrôle socialUn passage de Critias le Sophiste (Ve siècle av.

J.-C.), dans lequel il est dit qu'«un homme à la pensée astucieuseet sage inventa la crainte des dieux», afin de commander non seulement aux actions extérieures que l'on voit, maisaussi aux principes intérieurs des actions — que l'on ne voit pas, tend à réduire la religion à un simple instrument decontrôle social. Un homme à la pensée astucieuse et sageInventa la crainte < des dieux > pour les mortels,Afin que les méchants ne cessassent de craindreD'avoir compte à rendre de ce qu'ils auraient fait,Dit, ou encor pensé, même dans le secret :Aussi introduit-il la pensée du «divin» (fragment B 25). Ce genre d'attaques sera particulièrement prisé au XVIIIe siècle, par certains philosophes des Lumières, teld'Holbach (1723-1789), qui considère que la religion est « le plus grand ressort d'une politique injuste et lâche,laquelle a cru qu'il fallait tromper les hommes pour les gouverner plus aisément » (Le Christianisme dévoilé, 1767).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles